Le 18 octobre 1560, le roi François II s’installe avec sa cour dans l’hôtel Groslot, à Orléans, pour marquer son opposition à Jérôme Groslot, fervent partisan de la Réforme protestante.
Le roi y meurt vraisemblablement d’une méningite, après s’être évanoui dans l’église Saint-Aignan, le 5 décembre 1560. Il a alors 16 ans.
La chapelle ardente sera la salle initialement prévue pour juger le prince de Condé, protestant notoire fraîchement capturé. Le 8 décembre, le cœur du jeune roi est déposé en la cathédrale Sainte-Croix. Son règne éphémère ne dure qu’un an et cinq mois mais constitue un prélude majeur au déclenchement des guerres de religion.
L’Orléanais, grand foyer protestant
Après la mort prématurée du roi François II, Catherine de Médicis, sa mère et régente du royaume, mène une politique de tolérance envers les protestants. Le duc de Guise et son parti, opposés à cette politique, sont écartés de la cour et du pouvoir. Lieutenant général du royaume, le duc François de Guise, dit le Balafré, a repris Calais aux Anglais cinq ans plus tôt, ce qui l’a rendu immensément populaire auprès des catholiques français.
Au milieu du XVI e siècle, l’Orléanais est l’un des principaux foyers français du protestantisme. Au début des guerres de religion, le parti catholique est dirigé par la famille de Guise, avec, à sa tête, François.
Le prince de Condé fait d’Orléans la capitale de la France protestante en avril 1562. Les protestants détruisent les églises, pillent la cathédrale Sainte-Croix et massacrent de nombreux catholiques de la région. Condé prend sa revanche et ses soldats huguenots récupèrent le cœur de François II et s’empressent, dans la joie, de le brûler dans l’un des cloîtres de Sainte-Croix.
En 1563, François de Guise décide de marcher sur Orléans et d’éradiquer la menace protestante. Le 5 février, il dresse son camp à Olivet. Grâce à son armée forte de 20.000 hommes, il s’empare des Tourelles le 9 février et prépare l’assaut d’Orléans pour le 19 février.
Sur le pont Saint-Nicolas
La ville d’Orléans est assiégée : les canons des troupes royales, établis sur la rive gauche du fleuve et aux tourelles, tirent vers les fortifications et l’île placée au milieu du pont. Sur celle-ci sont figurés les canons huguenots qui défendent la ville.
La veille de l’assaut, pour regagner son logis, il traverse le Loiret en barque au niveau du pont Saint-Nicolas de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin. Il est atteint dans le dos par un coup de pistolet tiré par un gentilhomme de son armée en embuscade et nommé Poltrot de Méré.
Celui-ci, arrêté le lendemain, avoue avoir agi à l’instigation de l’amiral Gaspard de Coligny. Les Guise n’auront de cesse de se venger de ce dernier, qui finalement sera assassiné lors du massacre de la Saint-Barthélemy, en 1572. Poltrot de Méré, quant à lui, sera écartelé un mois plus tard, le 18 mars 1563, à Paris.
François de Guise meurt quelques jours plus tard, le 24 février, et est enterré le 19 mars 1563. À l’endroit de l’attentat, à Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, est encore visible une grosse pierre appelée « la pierre du Duc », sur laquelle la victime se serait assise après avoir été atteinte par le projectile mortel. Une plaque rappelle cet événement rue des Vaslins.
Armistice
Sur une île de la Loire. Vis-à-vis le couvent de la Madeleine existait une île qui portait le nom de cette communauté et, précédemment, celui de petite île aux Bœufs. C’est dans ce lieu détruit par le fleuve qu’a lieu la rencontre et la signature entre Catherine de Médicis et le Prince de Condé pour mettre fin à la première guerre de religion le 13 mars 1563, après l’assassinat du duc de Guise.
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