Abus sexuels révélés L’Eglise catholique voit ses fidèles quitter le navire en masse

Abus sexuels révélés L'Eglise catholique voit ses fidèles quitter le navire en masse

Des centaines de fidèles ont quitté l’Eglise catholique, après les révélations sur les abus sexuels. La vague de départs est particulièrement forte en Suisse centrale et à Bâle. En Suisse romande aussi, les sorties sont aussi en hausse, mais à un niveau plus faible.

De nombreuses paroisses subissent de plein fouet la perte de confiance des fidèles, suite à la publication d'une étude de l'Université de Zurich ayant identifié plus de 1000 cas d'abus sexuels depuis les années 50 (image d'illustration).
De nombreuses paroisses subissent de plein fouet la perte de confiance des fidèles, suite à la publication d’une étude de l’Université de Zurich ayant identifié plus de 1000 cas d’abus sexuels depuis les années 50 (image d’illustration).

ATS

«On s’achemine pour 2023 vers une hausse du nombre de départs, aussi bien pour l’Eglise catholique que pour l’Eglise réformée», indique Urs Winter, de l’Institut suisse de sociologie pastorale (SPI) qui publie chaque année des statistiques sur ce sujet. L’an dernier, 34’600 personnes avaient quitté l’Eglise catholique en Suisse, un record.

Les données recueillies dans les cantons par Keystone-ATS montrent une accélération des départs depuis la publication, le 12 septembre, d’une étude de l’Université de Zurich ayant identifié plus de 1000 cas d’abus sexuels dans l’Eglise catholique en Suisse depuis le milieu du siècle dernier.

«Un véritable exode»

Les chiffres sont particulièrement impressionnants en ville de Lucerne (270 départs par mois) ou à Adligenswil (LU), où la paroisse parle d’un «véritable exode». En 2022, ce chiffre était de 65 pour la même période.

La paroisse d’Adligenswil a été la première à décider, après la découverte des nombreux abus, de ne plus verser de contributions à l’évêché de Bâle pour le moment. 45 départs ont été recensés depuis septembre dans cette commune de 5500 habitants.

Dans la ville de Zoug, qui compte environ 12’000 catholiques, le nombre de départs devrait avoir doublé depuis septembre. Pour 2023, le président du conseil de l’Eglise, Patrice Riedo, s’attend à ce que 250 à 260 personnes tournent le dos à l’Eglise catholique. Le nombre de départs est passé de 36 à 174 entre août et septembre. Et les chiffres sont restés élevés en octobre (164) et en novembre (115).

Dans la paroisse catholique romaine de Winterthur, il y a eu 486 départs entre début septembre et début décembre. Au cours des deux années précédentes, ce chiffre était respectivement de 158 et 161.

Dans la région pastorale de Berne et environs, le nombre de sorties d’Eglise en 2023 devrait probablement être deux fois plus élevé que les autres années. Après une nette augmentation en septembre, les chiffres sont retombés en novembre au niveau d’avant l’apparition des chiffres sur les abus.

De nouveaux chiffres record

La publication de l’étude sur les abus marque toutefois un tournant à Schwyz également: depuis septembre, les sorties d’Eglise ont bondi de plus de 500% pour atteindre une moyenne de 76 départs. Auparavant, il y avait eu en moyenne 12 départs par mois.

Sarnen (OW) a enregistré 128 départs depuis septembre. Sur l’ensemble de l’année, le nombre de départs devrait s’élever à 205, contre 90 ces dernières années. A Altdorf (UR), où une centaine de personnes quittent généralement l’Eglise chaque année, 139 ont résilié leur affiliation depuis septembre.

Selon ses propres indications, l’Eglise nationale du canton d’Argovie a constaté un nombre maximum de sorties d’Eglise en septembre. Entre-temps, les chiffres auraient à nouveau diminué. Mais 2023 sera une année record. La plupart des départs ont eu lieu en Argovie, à Soleure et dans les Grisons, dans des zones urbaines. Certaines paroisses ont enregistré plus de 100 départs, a-t-on appris dans les Grisons.

«Un acte symbolique»

Dans le canton de Neuchâtel, une vingtaine de demandes de sortie ont été enregistrées depuis septembre, au lieu des 20 habituelles sur l’ensemble de l’année. A Genève, 45 demandes de sortie ont été enregistrées en 2023, dont 36 en septembre.

L’Institut suisse de sociologie pastorale de Saint-Gall (SPI) publie chaque automne les chiffres des sorties d’Eglise en Suisse. Il n’existe donc pas de données actuelles sur l’évolution après l’annonce des cas d’abus au sein de l’Eglise catholique.

Les différences cantonales sont frappantes en ce qui concerne les sorties d’Eglise annuelles. Ainsi, Genève, le Valais, Neuchâtel et Vaud n’enregistrent régulièrement pratiquement pas de sorties. Selon l’ISP, cela est dû aux autres structures organisationnelles des Eglises dans ces cantons.

En règle générale, ils ne connaissent pas de structure d’affiliation de droit public ecclésiastique liée à l’obligation de payer l’impôt ecclésiastique, dont on pourrait tout simplement sortir. Dans ces cantons, une sortie d’Eglise est donc un acte symbolique et les personnes concernées n’économisent pas non plus d’impôt ecclésiastique. 

ATS/sga/tgab

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