Sur la scène rouge installée pour l’occasion sur la piste de hockey sur glace de la Steppe Arena d’Oulan-Bator trône une impressionnante croix en bois. Des fleurs stylisées à la mode mongole ornent la sculpture. Avec leurs tenues mauves et leurs chapeaux en paille, des jeunes filles venues exprès du Vietnam attendent l’arrivée du pape François sur la scène. Dans les gradins bleu et jaune, des fidèles en provenance de plusieurs pays d’Asie ont assisté, dimanche 3 septembre, à la messe célébrée par le chef de l’Eglise catholique dans le cadre de sa visite apostolique en Mongolie, un pays dont les 1 400 catholiques sont en nombre insuffisant pour remplir à eux seuls les 2 000 places aménagées dans le stade.
C’est visiblement à la Chine, qui partage 4 677 kilomètres de frontière avec la Mongolie, que le souverain pontife pensait, dimanche, plus qu’à toutes les autres nations d’Asie représentées dans l’assistance. Lors de son traditionnel tour en papamobile, avant la messe, le pape argentin a marqué un arrêt devant un large drapeau chinois tenu par des fidèles venus à sa rencontre depuis leur pays. Une heure et demie plus tard, à la fin de l’office, le pape debout a donné une main au cardinal Stephen Chow, l’évêque de Hongkong, et l’autre à John Tong Hon, son prédécesseur. Avec les deux prélats à ses côtés, le pontife s’est adressé aux fidèles chinois mais aussi sans doute aux autorités du pays : « Je voudrais profiter de leur présence pour envoyer un chaleureux salut au noble peuple chinois. Aux catholiques chinois, je demande d’être de bons chrétiens et de bons citoyens. »
En Chine, les catholiques sont étroitement contrôlés, voire réprimés, par le pouvoir. Pour tenter d’améliorer leur sort, le Vatican, sous François, s’est efforcé de trouver un terrain d’entente avec le gouvernement de Pékin. En 2018, les deux parties ont conclu un accord – renouvelé deux fois depuis – dont la lettre demeure secrète, mais qui institue une procédure partagée de nomination des évêques. Son but est de rapprocher l’Eglise officielle, dont les hiérarques étaient nommés par Pékin, et l’Eglise clandestine, dont Rome choisissait les prélats.
Ouverture envers Pékin
Depuis son élection, François répète par ailleurs son désir de pouvoir un jour se rendre en Chine et offre aux autorités de Pékin des signes de sa bonne disposition. Sa recommandation aux fidèles du pays à être de « bons citoyens » semble s’inscrire dans ce cadre. « L’idée est de rassurer le gouvernement chinois : les catholiques n’ont pas vocation à devenir des dissidents », analyse Michel Chambon, chercheur à l’Asia Research Institute, à l’université nationale de Singapour. Le Vatican voit en Stephen Chow, récemment élevé au rang de cardinal, un pont entre Rome et Pékin. Le prélat s’est rendu en avril dans la capitale chinoise et devrait bientôt y retourner. Mais faute d’autorisation de Pékin, aucun hiérarque de l’Eglise catholique chinoise n’a pu se rendre en Mongolie pour la visite de François.
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