La délégation loirétaine du Secours catholique, qui aide 2.000 personnes dont 200 étrangers, a décidé d’innover sur le plan de l’alimentation. « Une alimentation digne avec des produits de qualité« , résume Dominique Guy, le président.
Un constat dressé depuis l’accueil de jour, rue des Murlins à Orléans, où un petit-déjeuner est servi sept jours sur sept, pendant onze mois.
Déjà liés par les paniers solidaires
Étant sur la même longueur d’onde que la famille Michaud de la ferme de La Racinerie, à Saint-Cyr-en-Val, un partenariat a été mis en place entre les deux entités afin d’avoir à disposition des soupes, des jus de fruit et des compotes. Une première à l’échelle nationale, pour le Secours catholique d’ailleurs.
Concrètement, l’antenne loirétaine va verser 20.000 euros par an à la ferme. Elle la soutient ainsi dans son extension d’activité de conserverie et de transformation, tout en étant approvisionnée au fur et à mesure de ses besoins, en ayant passé des précommandes.
Il faut noter que le Secours et La Racinerie sont déjà « liés » par les paniers solidaires. D’une valeur de 15 euros, les 150 familles bénéficiaires les payent 2 euros.
« Nous avons été rassurés sur le fameux “Qui fait quoi ?”, au niveau logistique. Ce panier est un outil pour réapprendre à consommer et à cuisiner. »
Dominique Guy tient à citer cet exemple : « Nous avons une famille qui tenait à payer son panier. Elle a donné 1 € un mois puis 1 € le mois suivant. C’est important que les gens payent en fonction de leurs moyens. Comme dans nos deux épiceries solidaires (à Neuville-aux-Bois et à Château-Renard). »
« Faciliter les choses »
Côté projets, il est prévu de créer deux boutiques solidaires, en plus des six déjà existantes, à Ferrières-en-Gâtinais et à Orléans-La Source pour les étudiants.
« Pour celle de La Source, nous avons financé l’étude pour que les choses avancent au niveau des travaux à effectuer dans le local retenu afin de faciliter les choses », atteste Dominique Guy.
Par ailleurs, depuis le 1er octobre, Emmanuel Barbier est le nouveau délégué (salarié) départemental. À ses yeux, il est important de développer les partenariats avec les autres acteurs de l’aide sociale.
Dimanche 21 novembre, enfin, la journée sera importante pour le Secours catholique avec l’organisation de sa quête lui permettant de collecter des fonds afin d’aider les plus démunis.
Quelques chiffres clés
À l’échelle du Loiret, le Secours catholique, c’est 27 équipes, 20 lieux d’accueil, 500 bénévoles et 8.000 donateurs.
Sur les 2.000 personnes aidées, 40% sont des familles monoparentales.
De plus en plus de bénéficiaires parmi ceux qui viennent pour la première fois au Secours ont un emploi. « Ce n’est pas une garantie suffisante pour éviter la précarité. Ça ne suffit plus », souligne Emmanuel Barbier.
Quant aux petits-déjeuners servis à l’accueil de jour, (24.000 par an), ils le sont par 70 bénévoles, dont la moitié est constituée de personnes ayant été accueillies elles-mêmes par le Secours catholique. « Notre objectif est les remettre debout, de les accompagner », complète Dominique Guy.
Alexis Marie
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