Ils sont sur tous les terrains. Tentent de répondre au mieux aux besoins des plus précaires. Les 560 bénévoles et 30 équipes du Secours catholique du Loiret ont fort à faire pour accompagner chaque année quelque 5.200 ménages. Rien ne serait possible sans les généreux donateurs (au nombre de 3.000), surtout pas les nouveaux projets qui viennent d’éclore ou vont voir le jour d’ici un an dans la seule métropole orléanaise. Revue de détail thématique.
Alimentation
C’est bien souvent le nerf de la guerre et ce dont on ne peut se priver. « On a vu la situation difficile des étudiants. L’épicerie solidaire Esope, à La Source, a ouvert il y a un an et a déjà aidé près de 1.000 personnes. Il y avait des besoins même cet été où 400 étudiants isolés sont venus », résume Emmanuel Barbier, délégué du Secours catholique et président d’Esope.
Aussi, avec leurs précieux partenaires (État, Ville, Banque alimentaire, associations étudiantes), ils vont ouvrir une seconde épicerie solidaire, en centre-ville d’Orléans: « Il y a déjà des étudiants qui vivent ou font leurs études en centre-ville et il y a des besoins. Ce sera plus près aussi pour ceux qui viennent du nord de l’agglo. Mais c’est aussi en prévision du futur campus de Porte-Madeleine (à horizon 2025-2026). » C’est d’ailleurs dans ce périmètre qu’Esope II voudrait s’implanter, sur environ 250 mètres carrés.
Les 50 bénévoles déjà engagés devront donc trouver du renfort pour cette future antenne qui ne devrait pas ouvrir avant un an. D’autres épiceries solidaires devraient éclore dans le département, sans localisation précise encore.
Habillement
L’autre problématique qui émerge pour les étudiants, après l’alimentaire et l’hygiène, c’est l’achat de vêtements. « On va démarrer les travaux d’une boutique solidaire axée sur les étudiants. Le bailleur Pierres et Lumières met à notre disposition, gracieusement, un local situé au rez-de-chaussée d’un immeuble, sur la dalle, près du théâtre Gérard-Philipe », détaille le président du Secours catholique du Loiret, Dominique Guy. Elle devrait ouvrir à l’été 2024, sur 50 mètres carrés.
Dominique Guy, président du Secours catholique du Loiret (à droite). Archive
Ce sera la 11e boutique solidaire du Secours, après celle de Bellegarde, tout récemment inaugurée. Les dons de vêtements sont nombreux, via les différentes boutiques du Loiret (au 48, rue des Murlins, pour les Orléanais).
Le Secours catholique intervient aussi depuis un an, via l’aumônerie catholique, au sein du centre pénitentiaire d’Orléans-Saran pour y distribuer des habits, une fois par mois. Ces derniers sont d’ailleurs drastiquement sélectionnés et contrôlés : pas de lacets, de cordelettes, de barres métalliques dans les chaussures, pas de bleu marine, couleur des surveillants…).
Mobilité
Le garage solidaire qui leur tient à cœur devrait ouvrir au dernier trimestre 2024. « Des mécaniciens professionnels répareront les voitures à prix social. On pourra aussi acheter des voitures à moindre coût », précise Emmanuel Barbier. Ils en appelleront donc aux dons de voitures, à terme : au lieu de partir à la casse, les donateurs auront droit à un avantange fiscal. « On veut rester dans la métropole pour que les gens aient accès aux transports en commun. Et il faut un bassin de vie suffisant pour que l’activité fonctionne. »
Le Secours catholique s’inspire du modèle mis en place à Tours par Solidarauto 37, à Tours. L’idée a reçu un très bon accueil des financeurs que sont l’Etat, la Région, le Département, la Métropole et diverses fondations.
Familles
C’est une des grosses nouveautés de cette rentrée : l’ouverture de la Maison des familles, au 44, rue du Bourdon-Blanc, à Orléans. Cette belle bâtisse, située discrètement en fond de cour et qui appartient au diocèse, ressemble à une habitation chaleureuse.
Une grande cuisine aménagée, un salon/coin jeux, une salle de bains et, à l’étage, une salle plus calme pour accueillir la sieste des bébés, ainsi qu’un bureau et une salle de réunion accueillent les familles précaires, à la rue ou au 115. Elles trouvent ici un endroit chaud pour faire une pause : « Ce lieu fait suite au local “Petits Bouts” qu’on avait rue d’Escures. Mais comme on accueillait de plus en plus de familles, on a voulu mieux se structurer », explique Juliette Moreira, la chargée de mission. Il existe vingt-deux maisons de ce type en France.
Boire un café, échanger en toute confiance, faire dormir bébé, le changer, jouer. Tout cela est possible : « On est aussi là pour proposer du soutien à la parentalité, en lien avec nos partenaires (CAF, Ville, associations…). » Cette structure tourne avec dix bénévoles et en aurait besoin de plus pour pouvoir ouvrir davantage que les trois après-midi actuels. Plus de 270 passages ont été enregistrés depuis l’ouverture.
Maison des familles. Ouverte le mardi, mercredi et vendredi, de 14 à 17 heures, au 44, rue du Bourdon-Blanc.
Culture
Tout aussi essentielle, la culture est aussi un sujet de réflexion pour l’association caritative, qui innove de façon surprenante en décidant de créer… un opéra! « C’est un peu fou ! » reconnaît volontiers le président Dominique Guy quand il évoque ce projet d’opéra.
Projet que le Loiret est le premier et unique à porter. « C’est atypique, ça ne s’est jamais fait. Mais on a tout de suite été soutenus par la politique de la ville et on a reçu 15.000 euros de l’Etat pour le mener à bien. On voulait développer l’aspect culturel. »
C’est la rencontre avec la cantatrice Malika Bellaribi Le Moal qui a été décisive. « Je l’ai rencontrée en Ardèche, via des amis, explique le délégué Emmanuel Barbier. Elle est issue des bidonvilles de Nanterre et s’en est sortie grâce à l’opéra. Elle est surnommée “la diva des quartiers”. Elle a toujours gardé le lien avec les gens en précarité. »
Une œuvre pour le chœur, des airs connus : pour son neuvième spectacle, La Fabrique Opéra a choisi…
Depuis un mois, elle anime chaque mardi après-midi (de 14 à 16 heures) un atelier chant ouvert aux précaires et aux bénévoles, hébergé au 48, rue des Murlins. « Elle apprend à maîtriser son corps par le souffle. Elle a beaucoup de pédagogie. Elle déculpabilise les gens qui pensent qu’ils ne savent pas chanter ou que l’opéra n’est pas pour eux. Elle les fait monter en compétences. »Avec un objectif ambitieux : produire Carmen d’ici la fin 2024. Avec des solistes professionnels, une mise en scène, des costumes… Ils sont une douzaine de fidèles à répéter, pour le moment, mais ce nombre devrait doubler. Libre à ceux qui le souhaitent de rejoindre le projet, pas seulement si vous êtes en précarité.
Santé
Passerelle, c’est le nom donné aux consultations médicales proposées depuis quelques mois au 48, rue des Murlins. Des médecins libéraux, souvent retraités, s’y relaient. D’autres soins, dentaires ou ophtalmo, peuvent y être prodigués aussi.
Marie Guibal
sainte-marie-orleans.org vous produit ce texte qui aborde le thème « Paroisse Sainte-Marie d’Orléans ». Le but de sainte-marie-orleans.org étant de rassembler en ligne des données sur le sujet de Paroisse Sainte-Marie d’Orléans puis les diffuser en essayant de répondre du mieux possible aux interrogations que tout le monde se pose. Cet article se veut reconstitué de la façon la plus correcte que possible. Si jamais vous projetez d’apporter quelques précisions autour du sujet « Paroisse Sainte-Marie d’Orléans », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans les prochaines heures on rendra accessibles à tout le monde d’autres annonces autour du sujet « Paroisse Sainte-Marie d’Orléans ». Alors, consultez régulièrement notre blog.