Pour Céleste et ses frères, c’est une rentrée pas tout à fait comme les autres. Ils vont découvrir cette année le « patronage » Saint-Joseph dans le 6e arrondissement parisien. Cette formule – à la fois garde d’enfants et lieu d’éducation périscolaire au cœur des paroisses – semble tout droit surgir d’un livre d’histoire ou d’une carte postale du XIXe siècle. Et pourtant, cette fratrie âgée de 4 à 11 ans va bien se rendre « au patro » tous les mercredis, alors que leur mère reprend une activité professionnelle à plein temps cette année.
Face à une offre périscolaire publique parfois jugée insatisfaisante et coûteuse, la hausse du travail des femmes et des rythmes scolaires changeants, les parents – souvent surchargés – sont d’abord attirés par l’aspect pratique des patronages, un moyen de garde de proximité et peu coûteux, qui permet d’assurer un lien entre l’école et la paroisse, souvent dans le quartier des enfants.
100 nouveaux « patros » créés chaque année
La pédagogie des patronages est aussi un élément qui séduit. Delphine, infirmière, a trois enfants qui fréquentent le patronage Saint-Mayeul. Installés à Mâcon depuis quatre ans, elle et son mari avaient l’habitude jusque-là de les mettre au centre de loisirs. « Mais maintenant les enfants préfèrent le patronage. Ils trouvent que les animateurs sont plus disponibles, qu’on fait plus d’activités. Et puis, il y a une vraie pédagogie de responsabilisation de l’enfant et de coéducation, les plus grands s’occupent des plus petits », raconte-t-elle.
Alors que cette solution de garde, portée par des paroisses catholiques, était en voie de disparition depuis les années 1960, le concept a comme ressuscité ces dernières années, grâce à une alliance d’acteurs, notamment financée par le Fonds du bien commun, une organisation philanthropique fondée par l’entrepreneur catholique Pierre-Édouard Stérin. En 2022, la France comptait déjà plus de 200 patronages. Et depuis deux ans, le rythme s’accélère : 150 viennent tout juste de naître ou sont en cours de création, détaille l’Union des patronages, une structure favorisant la création de nouveaux patronages, créée en 2022 par la Conférence des évêques de France (CEF).
« Ils devraient être plus de 1 000 à travers toute la France, d’ici à 2030, grâce à un rythme de croissance de plus de 100 nouveaux patronages créés chaque année, soit plus de 150 000 enfants accueillis », estime Thomas Meslin Sainte Beuve, chef de projet éducation extrascolaire au Fonds du bien commun, soutien financier d’Esprit de patronage, un incubateur de patronages.
Cet essor a d’abord été porté par des laïcs, à l’échelle locale, avant d’être soutenu par l’institution ecclésiale. « Nous avons voulu accompagner ce mouvement hérité d’une longue tradition éducative et porter ensemble ce renouveau », confirme le père Vincent Breynaert, ancien responsable de la pastorale des jeunes et des vocations à la CEF, qui raconte l’histoire d’un modèle : celui des premiers patronages, exclusivement religieux au début, remontent au début du XIXe siècle, portés par des figures telles que saint Jean Bosco, l’abbé Timon-David à Marseille ou encore les Frères de Saint-Vincent-de-Paul.
Il faut attendre les lois Ferry à la fin du siècle pour voir ces mouvements de jeunesse se généraliser. « Le patronage devient alors un enjeu majeur pour l’Église catholique à cette époque, retrace Laurent Besse, historien spécialiste de l’éducation populaire. Une fois l’instruction laïque obligatoire, il fallait rattraper le temps perdu car la religion a échappé aux salles de classe. » Deux siècles plus tard, le renouveau des patronages répond encore à des enjeux de transmission de la foi. « Quand on est chrétien, la crainte c’est de ne pas réussir à transmettre la foi autour de soi, donc on cherche vraiment des relais, explique Pascale Morinière, présidente des Associations familiales catholiques (AFC).
En l’occurrence, un relais moins scolaire que le catéchisme et plus ancré dans le quotidien des enfants que le scoutisme. Loin d’attirer uniquement des familles proches d’une paroisse, les patronages accueillent des jeunes parfois éloignés de l’Église, une occasion d’évangélisation. « On aime dire que le patronage c’est le parvis de l’église, assure Stéphanie Pernod, responsable de la communication d’Esprit de patronage. Des liens se créent avec des familles qui, petit à petit, reviennent vers les églises. »
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Un couple missionnaire dédié aux patronages
Pour donner envie aux paroisses de créer leur patronage, l’incubateur Esprit de patronage a missionné un jeune couple. Depuis juin et pour un an, Corentine et Henry Huvey, ainsi que leurs fils Joseph sillonnent la France en camping-car pour présenter la pédagogie des patronages et proposer des activités aux enfants. « Peu importe le diocèse, les paroisses, l’accueil est partout très bon », relève Stéphanie Pernod, responsable de la communication d’Esprit de patronage.
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