Un polluant éternel a été détecté dans le prélèvement d’eau du robinet réalisé à Olivet et Montargis. C’est le résultat de l’enquête réalisée par France Bleu et la Cellule investigation de Radio France, révélée ce jeudi.
Des PFAS, ou « polluants éternels » retrouvés dans l’eau du robinet à Olivet et Montargis. C’est le résultat de l’enquête réalisée par les 44 radios locales de France Bleu, dont France Bleu Orléans, et la Cellule Investigation Radio France : 43% des 89 échantillons d’eau potable prélevés et analysés par le laboratoire indépendant Ianesco contiennent certains de ces composants chimiques très prisés des industriels. Une enquête menée alors qu’en janvier 2026, les collectivités devront obligatoirement contrôler le niveau des PFAS présents dans l’eau potable.
A Olivet et Montargis , les échantillons ont révélé la présence d’un PFAS interdit, le PFHxs.
Pour autant, la présence de ces « polluants éternels » dans l’eau potable ne veut pas dire qu’il faut arrêter de consommer l’eau du robinet ; comme leur surnom l’indique, ces composés chimiques restent présents très longtemps. France Bleu Orléans a fait el point avec Clémentine Cailleteau-Crucy, maire de Mardié et conseillère d’Orléans Métropole en charge de l’eau potable.
Des PFAS retrouvés dans l’eau du robinet à Montargis à Olivet en faible quantité. Est-ce inquiétant d’en avoir, ou est-ce rassurant d’être en-dessous de la limite fixée pour la réglementation en 2026 ?
Clémentine Cailleteau-Crucy : C’est toujours inquiétant de voir un polluant quel qu’il soit. Ceci dit, on est bien en-dessous des limites pour les deux cas que vous avez cités et c’est rassurant de se dire que nous buvons de l’eau qui est contrôlée. En fait, l’eau, c’est le produit alimentaire qui est le plus contrôlé en France 50 fois, 100 fois, 1000 fois plus contrôlé que d’autres produits qu’on mange, qu’on se met sur la peau ou avec lesquels on a des interactions diverses et variées qui en fait sont aussi des sources de contamination pour soi.
Y a–t-il ne serait ce qu’une manière de lutter contre les PFAS ?
Il y a plein des manières de lutter contre les PFAS. La meilleure manière, c’est d’éviter d’acheter, de produire, d’utiliser des PFAS. Déjà, dans notre choix de consommation, nous avons une part de responsabilité, infime, mais nous sommes tellement nombreux que c’est important. Les autorités territoriales, les autorités de l’État ont bien sûr un pouvoir, promouvoir les process vertueux, faire preuve de rigueur dans le respect des normes, requestionner nos normes et nos exigences. C’est l’autorité qui est organisatrice de la distribution qui va être responsable. En l’occurrence, chez nous, c’est la Métropole d’Orléans. C’est nous qui sommes en responsabilité pour essayer de les retirer. Mais c’est du palliatif et on a des traitements, des systèmes de filtration, des systèmes de charbon qui sont très efficaces mais qui vont forcément engendrer des coûts. Et puis le meilleur des déchets, c’est celui qu’on ne produit pas, et pour les polluants, c’est pareil.
Concernant le PFHxs, interdit depuis 2022 car considéré comme toxique pour la santé, on en trouve dans ces prélèvements que France Bleu Orléans a effectué dans le Loiret. Comment expliquer qu’il y ait des traces en 2024 ?
Il y a plusieurs raisons. La première, c’est que les PFAS, on leur donne un deuxième nom, c’est les « polluants éternels », des polluants qui mettent très, très, très, très longtemps à se dégrader. Et puis il y a une deuxième raison, c’est que l’eau que vous buvez, ce n’est pas de l’eau qui est tombée du ciel hier. Il y a des endroits où on prélève une eau qui est tombée sur sur la surface de la terre il y a 30, 40 ans. Donc ça peut être à ce moment là qu’elle s’est chargée. Donc, quand vous alliez le temps de dégradation d’un produit à l’âge de l’eau, on arrive à retrouver des polluants qui sont interdits et qui ne sont effectivement plus utilisés depuis dix ans, 20 ans, 30 ans, voire 40 ans.
Lors d’une des campagnes que vous aviez lancée justement avec Veolia sur la détection des PFAS, vous aviez trouvé à Semoy, au printemps dernier, ces polluants éternels en trop grande quantité dans une eau non traitée. Une plainte contre X avait été déposée. On en est où de cette affaire ?
Pour resituer, on avait été un peu précurseurs. La réglementation nous demande de commencer à chercher en janvier 2026 et nous avons commencé en décembre 2023 avec notre prestataire de services sur ces points de captage et nous avons trouvé un point de captage hors norme. Nous l’avons tout de suite arrêté. On a déposé plainte et les services de l’Etat font leurs investigations. Il y a des pistes qui commencent à se dessiner pour pouvoir déterminer d’où vient la contamination. Ce qui ne veut pas dire qu’on a forcément détecté quelque chose d’illégal ou de réparable.
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