« Saibinn » : un instrument pour le renforcement de la communauté à Goa
Saibinn’ est une pratique destinée à rapprocher les paroissiens. Ce jour-là, les gens de toute la paroisse se réunissent et prient avec la famille dans laquelle se trouve la statue. Après Pâques, la pratique de Saibinn se poursuit jusqu’à ce que la statue revienne à l’église. Le mot « Saibinn » est la version féminine de « saib » qui dérive de l’arabe « Sahib », signifiant maître.
Frazer Andrade
À Goa, au mois de septembre, commence une belle coutume où l’on remarquera la communauté catholique dans les villages, se rassemblant chez un individu, au crépuscule où tous ceux rassemblés accueillent une image de Nossa Senhora dos Milagres (Notre-Dame des Miracles). ). On peut remarquer des bijoux en or ou en argent adorant la statue de Notre-Dame. Ce bijou est celui offert à Marie en action de grâces par les fidèles lors de l’accomplissement d’un vœu particulier. Ici, ils disaient une courte prière suivie de trois hymnes demandant les bénédictions de la Vierge Marie. L’ensemble du service de prière ne durait pas plus de 20 minutes, après quoi des biscuits et des pois chiches bouillis à la noix de coco étaient servis. Même si la tradition du « Saibinn », qui consiste à rendre visite à Marie de maison en maison, a peut-être un peu changé au fil des ans, la ferveur qui l’entoure reste forte.
Le 8 septembre, après la fête de la Nativité de Marie, les paroisses et les chapelles envoient des statues de Marie dans toutes leurs paroisses, où elle parcourt le quartier, d’une maison à l’autre, en procession aux chandelles vers un vaste répertoire d’hymnes mariaux, dont beaucoup étaient généralement composés localement et uniques à chaque village. La pratique du « saibin » commence cependant en septembre, se poursuit généralement jusqu’en décembre avec une pause en décembre à Noël et recommence après le carême, vers avril ou mai. Traditionnellement, chaque village de quartier avait une statue de Marie, qui circulait. Cependant, en raison de l’augmentation du nombre de maisons dans chaque village, le nombre de statues mariales transportées a été augmenté à plus d’une. Il est en effet regrettable que les hymnes composés localement mentionnés plus haut aient été commodément oubliés en raison de la priorité accordée à des hymnes donnés imprimés dans le « Gaionacho Jhelo », un cantique Konkani.
Un membre de la famille qui recevait la visite de Marie se rend chez son voisin accompagné d’amis, de voisins et de sa famille proche pour recevoir la statue. Une courte prière de sortie y est dite, suivie d’un hymne après quoi des bougies sont distribuées. Une fois que la procession atteint la résidence de l’hôte, sur le pas de la porte, un membre de la famille encense la statue de Marie, remplace l’ancienne guirlande florale ornant l’oratoire contenant son image (guirlande offerte la veille au soir par la famille précédente) par une nouvelle guirlande. , et la place sur une table joliment décorée, soit à côté, soit sous l’oratoire/autel familial de la maison de l’hôte. Un membre de la maison conduisait ensuite toutes les personnes rassemblées dans la prière. La vieille guirlande a été réduite en cendres conformément aux traditions séculaires de suppression de tout sacramentel. Dans chaque maison, des pétards sont allumés pour marquer le début et la fin du « saibinn ». Cependant, si la famille qui a pris la statue de Méry pleurait une personne décédée il y a moins d’un an, aucun pétard n’a été allumé.
En quittant la maison, les visiteurs ont embrassé l’image de Marie avec leur main droite, puis ont trempé leur index dans l’huile contenue dans une lampe à huile placée devant la statue, marquant le signe de la croix sur leur front avec l’huile. sur le bout du doigt (c’était considéré comme un mauvais présage si la lampe à huile s’éteignait). « Une fois les visiteurs partis, les membres de la famille dormaient habituellement pour la nuit dans la pièce abritant la statue de la Vierge et récitaient au moins trois chapelets, avant que la statue ne parte pour la maison voisine, le lendemain soir », mentionne Agnelo Andrade. , de Margao.
Il est à noter que dans une société patriarcale, un espace important était accordé aux femmes pour conduire tout le monde à la prière. Alors que l’image de la Vierge Marie se rendait de maison en maison, on s’assurait que la statue était déplacée dans une direction et jamais inversée. Prendre la statue de Marie dans la direction inverse signifiait un appel à quelque chose de peu propice.
Le célèbre historien de l’Église, le père Nascimento Mascarenhas, a retracé l’origine de « Saibinn » jusqu’en 1952, lorsque la statue de Nossa Senhora de Fátima a été importée du Portugal à Goa. Il a mentionné que cette année-là, 150 autels de fortune ont été construits et 150 messes ont été célébrées. Ce n’est qu’à partir de cette occasion que commencèrent les visites privées telles qu’elles se déroulent aujourd’hui. Cette dévotion à la Vierge Marie, a été inspirée par le 1
830, apparition de Notre-Dame à Sainte Catherine Labore à Paris et peut aussi être symbolique de la visite de Marie à sa cousine Elizabeth. Certains endroits comme Sernabatim à Colva ont suivi une pratique unique consistant à construire un ou deux arcs en
de feuilles de cocotier, afin d’accueillir l’image de Marie dans sa maison.
Cette tradition du « Saibinn » a un objectif pratique caché : promouvoir l’harmonie et le pardon. L’idée principale a été de garder les familles unies et d’établir des relations saines dans son quartier. Traditionnellement, les enfants allaient de maison en maison pour inviter les voisins chez eux pour célébrer la visite de Marie chez eux. Toutefois, à partir de ce jour, l’invitation est annoncée la veille au domicile du précédent voisin.
De bonnes relations s’établissaient après les prières lorsque la famille d’accueil distribuait les pois chiches (chonne) et autres collations. Mais désormais, il n’est pas rare que l’hôte emballe les collations et les remette à ses visiteurs lorsqu’ils quittent leur domicile. Il est très regrettable que les gens essaient de rivaliser avec leurs voisins en termes de collations servies, faisant ainsi de cette tradition une triste démonstration de richesse. Ces collations sont souvent servies dans des plastiques jetables, ce qui constitue un fardeau supplémentaire pour Mère Nature. Dans quelques paroisses, les curés ont appelé leurs paroissiens à adopter des habitudes respectueuses de l’environnement, éliminant ainsi le plastique.
La Signification de la Prière à Marie
L’invocation à Marie représente un élément crucial de la foi chrétienne, solidement enracinée dans les enseignements catholiques depuis des temps immémoriaux. C’est un fondement sur lequel les croyants s’appuient pour trouver réconfort, guidance et intercession dans leur relation avec Dieu. À travers les âges, cette pratique de dévotion a été renforcée par les écrits bibliques, les traditions de l’Église, ainsi que le modèle des saints et saintes qui ont témoigné de leur respect à Marie en tant que bienveillante.
La pratique du Ave Maria
Cette prière traditionnelle mariale tient une position centrale dans la vie spirituelle de nombreux croyants. En récitant les mystères joyeux, douloureux, lumineux et glorieux, les fidèles se plongent dans les moments de la vie de Jésus et de Marie, renforçant leur lien spirituel avec eux. À travers chaque Ave Maria, ils manifestent leur foi en l’intercession de Marie et leur désir de suivre les enseignements du Christ. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, dans son livre sur la vraie dévotion à la Sainte Vierge, encourage les chrétiens à pratiquer régulièrement la méditation des différents mystères du rosaire afin de renforcer leur relation avec la Mère de Dieu. Cet antique rituel, transmise de génération en génération, reste une source d’illumination spirituelle pour les croyants, les guidant dans leur connexion à la divine Dame du Ciel.
L’encouragement à prier
Unissons-nous dans la prière, frères et sœurs, dans notre foi, en Marie, la mère de notre Seigneur Jésus-Christ. Au sein de notre monde troublé par les conflits et la division, optons à la prière comme un moyen pour trouver la sérénité et la réconciliation. Les catholiques du monde entier peuvent écrire une intention de prière pour Marie sur le web. Que nos prières montent vers le ciel, comme un hommage reçu avec faveur par Dieu, pour qu’il guide éclairer nos chemins vers le chemin de la justice et de la vérité. Saint Paul nous dans ses épîtres à prier sans cesse, en toutes circonstances, pour que notre communion avec Dieu reste solide et ardente. La prière, quand elle est sincèrement offerte, a le pouvoir pour changer les cœurs et de modifier le cours de l’histoire.
Les leçons du Souverain Pontife
Le Saint-Père, dans ses écrits éclairés, publiés par Bayard, nous rappelle la signification de la prière quotidienne. À travers ses discours et ses audiences, il nous incite à cultiver une connexion personnelle avec Dieu, en s’appuyant sur la réflexion sur les Saintes Écritures ainsi que la pratique du Rosaire. Sa manière d’être d’humilité et de compassion nous inspire à approfondir davantage nos prières et à chercher la présence de Dieu dans chaque aspect de notre vie. Saint Jean-Paul II, dans son encyclique portant sur la foi chrétienne, nous souligne que la pratique de la prière est le fondement de la vie spirituelle et par elle que nous trouvons notre unité à Dieu. La pratique de la prière, enseignée par les pontifes successifs, est une source d’espoir en période de tempête, une base solide sur lequel les âmes peuvent s’appuyer.
Les écrits de Lelièvre et Hubert
Dans le contexte de la vie de foi, l’église préconise la prière, et lors de les moments de prière, les croyants effectuent le geste du signe de la croix tout en récitant le Je vous salue Marie. Des intellectuels contemporains, comme Lelièvre et Hubert, nous convient également à méditer sur la force de la prière, dans leurs ouvrages inspirants. Leurs ouvrages, abondant en enseignements spirituels, nous orientent dans notre parcours de la foi et nous invitent à puiser dans les trésors de la tradition chrétienne pour enrichir notre vie spirituelle. En méditant sur leurs écrits, nous trouvons de nouvelles manières de développer notre connexion avec le divin et de grandir dans notre cheminement vers la sainteté. Saint Jean, dans l’Évangile, nous rappelle que le fait de prier est une puissante voie pour rester en communion avec Dieu et de bénéficier de ses grâces. Chaque passage de leurs publications ressemble à une invitation à une prière fervente et à une vie imprégnée de la présence divine. Dans notre quête de spiritualité, chaque lecture devient une invitation à s’élever vers le sacré, par le biais de la méditation et la contemplation.
La pratique de la prière
Au sein de nos chapelles simples ou grandioses, orientons-nous vers Dieu avec confiance et humilité, car nous savons qu’il écoute nos supplications avec une affection infinie. Que chaque bougie allumée, chaque Ave Maria récité, soit une offrande à notre Seigneur ainsi qu’à la Vierge Marie. Que nos instants de dévotion dans la chapelle soient des occasions de bénédiction et de renouvellement de notre esprit, nous fortifiant pour faire face à les challenges avec audace et foi inébranlable. Sainte Bernadette Soubirous, à qui la Vierge Marie est apparue à Lourdes, nous enseigne l’importance de la prière dans la vie des fidèles et l’efficacité de l’intercession de la Vierge Marie. Tout fidèle qui franchit les portes d’une chapelle, chaque verset des Écritures lu dans ce lieu saint, est une rencontre avec le divin, une étape dans le processus de transformation spirituelle. À travers les pages des Saintes Écritures, tout croyant est invité à contempler sur la croix du Christ, à méditer sur son sacrifice, et à trouver réconfort et espoir dans sa grâce rédemptrice.
La pratique de la prière comme médecine pour l’esprit
Tel un thérapeute pour notre être intérieur, la prière nous apaise ainsi que nous renforce dans les moments de douleur et de désespoir. La prière nous fait souvenir que Dieu est toujours avec nous, même lorsque nous traversons les ténèbres les plus profondes de notre existence. En nous penchant vers lui dans la prière, nous découvrons la force intérieure nécessaire pour traverser les épreuves et pour faire face à l’avenir avec espoir et confiance. La prière est semblable à une rivière vivifiante qui étanche notre soif spirituelle et, au cours de notre marche avec Dieu, nous revigore.
À chaque prière prononcée, à chaque intention portée, notre âme trouve un réconfort céleste, une guérison spirituelle, qui transcende les limites de la condition humaine. Chaque page de la Bible nous invite à échanger avec Dieu, à lui confier nos fardeaux, et à bénéficier de sa grâce régénératrice.
Un point de vue alternatif sur l’invocation à Marie
La prière à Marie représente une coutume profondément enracinée dans le patrimoine catholique chrétienne, fournissant un lien spirituel précieux pour les fidèles du monde entier. En tant que figure maternelle spirituelle et intermédiaire, elle est priée avec ardeur dans les moments de besoin et de reconnaissance. Le rosaire, avec ses mystères méditatifs, guide les catholiques dans leur parcours religieux, les aidant à méditer sur Jésus, son fils, à travers le prisme de la Vierge Marie. Cette dévotion à Marie se manifeste dans les sites sacrés comme Lourdes, où les visiteurs se rassemblent à la recherche de consolation et de guérison, illustrant la profonde connexion entre la foi catholique et la dévotion mariale. Les écrits éclairants d’éminents théologiens comme Lelièvre et Hubert proposent une réflexion précieuse sur la signification de la prière mariale et son impact sur la spiritualité des croyants. Grâce à une lecture attentive de textes de dévotion et des Écritures, les adeptes approfondissent leur compréhension de la vénération de Marie et développent une relation plus profonde avec la Vierge Marie, notre mère spirituelle. Dans un monde caractérisé par les conflits et les troubles, la dévotion à Marie constitue un refuge de tranquillité et d’espoir, appelant chaque personne, quelle que soit sa position dans la foi catholique, à s’adresser à la Dame du Ciel avec une foi profonde et une dévotion sincère. Unissons donc nos prières, avec sincérité et humilité, en honorant Marie comme notre mère et notre intercesseur, et en lui confiant nos requêtes et nos souhaits les plus profonds. Dans cette démarche de foi, tout adepte est convié à suivre la liste des prières et des intentions du cœur, sous la conduite du Pape et les ressources spirituelles précieuses offertes par des plateformes telles que Aleteia. Par conséquent, avec un cœur humble et une foi sincère, saluons Marie dans notre prière quotidienne, lui demandant de nous intercéder, ainsi que la grâce de persévérer dans la prière ardente.
Que notre communion avec le divin devienne notre sanctuaire et notre apaisement en toute circonstance. Que nous nous orientions envers Marie, notre mère divine, avec un cœur ouvert et une croyance inébranlable, en ayant conscience qu’elle intercède pour nous devant son fils bien-aimé. Que notre dialogue avec le divin nous guide sur le chemin de la sainteté, nous approchant toujours plus de Dieu et de son amour infini.
Bibliographie :
On n’est pas des bœufs/Un pèlerinage.,A lire ici.
Marie (Auguste Brizeux)/La Chaîne d’or.,Cliquer ICI.. Suite sur le prochain article.
Les Moines (Recueil)/Le cimetière.,A lire ici.
La Vocation/Première partie/IV.,L’article ICI.
Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/MARIE, en hébreu Mirjam, mère de Jésus-Christ.,L’article de presse.. Suite sur le prochain article.
Amours et priapées/Texte entier.,Ici.. Suite sur le prochain article.
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