Au Secours catholique du Finistère, la moitié des bénéficiaires touche moins de 594 euros par mois

Après le Secours populaire et les Restos du cœur, c’est au tour du Secours Catholique du Finistère de dresser son bilan. Sans surprise, il n’est pas positif. L’association peine à répondre à toutes les demandes. Même s’il est impossible pour la délégation finistérienne de donner un nombre précis de bénéficiaires, le constat se montre sans appel : ils sont plus nombreux et de plus en plus pauvres.

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Cinq euros par jour pour vivre

Alors que le seuil de pauvreté en France est fixé à 1.102 euros par mois, aujourd’hui, la moitié des bénéficiaires gagne moins de 594 euros, par mois. Une situation qui se détériore : c’est presque de 60 euros de moins qu’en 2019 et presque 100 euros de moins qu’en 2017.

Avec les crises successives, Covid et inflation en tête, une fois, les factures payées, il ne leur reste plus que 5 euros par jour pour vivre. Là aussi, c’est moins qu’en 2021. « D’après l’Insee, pour être en mesure de manger correctement, il faut 5,38 euros par jour. Donc là, même si on met le reste dans l’alimentaire, ça ne passe pas », explique François Mandil, le délégué départemental du Secours Catholique. Un quart des bénéficiaires confie alors sauter des repas.

La précarité prend de l’âge

Des bénéficiaires plus précaires, mais aussi plus âgés, 42 ans en moyenne. Pour l’association, cela s’explique par la faiblesse des retraites, notamment en milieu rural. Parmi les profils identifiés par Le Secours Catholique, beaucoup d’aidants en charge de parents âgés.

Pour faire face, les centres de Quimper et Brest ouvrent désormais deux demi-journées en plus. Malgré ça, l’association ne peut prendre en charge toutes les personnes adressées par les centres d’action sociale. « Les bénévoles arrivent à saturation » explique son délégué départemental. « On ne peut pas accueillir plus de bénéficiaires. »

Plusieurs leviers d’action face à un « puits sans fond »

En 2022, le Secours Catholique du Finistère a versé 203.000 euros d’aide à ses bénéficiaires, dont plus de 50.000 euros sous forme d’aide alimentaire. L’aide alimentaire, « un puits sans fond » pour François Mandil. « La distribution alimentaire est une impasse, même si elle reste nécessaire. » Pour lui, il faut penser plus loin et sur le long terme pour permettre à chacun de « pouvoir s’acheter à manger de façon digne et autonome. »

Pour l’association, plusieurs leviers d’action sont possibles : « l’accès à des cuisines collectives pour les personnes qui vivent en hôtel social » mais aussi des tickets services. « C’est un peu l’équivalent des tickets restaurant et au moins, les personnes peuvent aller dans les mêmes magasins que tout le monde, faire leurs courses, choisir elles-mêmes ce qu’elles ont envie d’acheter, que tout le monde puisse s’acheter dignement et correctement à manger. »

Le Secours catholique plaide aussi pour une « sécurité sociale de l’alimentation », sur le modèle de ce qui a été fait pour la santé. « Aujourd’hui, personne n’imagine qu’il faille faire appel à la charité pour aller chez le médecin. En fait, on pourrait tout à fait imaginer la même chose avec l’alimentation. »

Le Secours Catholique doit ouvrir d’ici janvier 2024 une épicerie sociale à Brest. Les bénéficiaires du Secours Catholique pourront y faire leurs courses avec des produits à 10% des tarifs pratiqués en grande surface.

Des aides à la mobilité

Au-delà de l’aide alimentaire, 30% des aides accordés par le Secours catholique du Finistère le sont pour le transport, l’aide à la mobilité étant un levier essentiel dans la lutte contre la pauvreté. « Dans un département comme le Finistère, aujourd’hui, si on n’a pas de voiture, notamment en zones rurales, il est compliqué de pouvoir se déplacer pour aller travailler. » Pour de nombreux ménages en difficultés, le moindre panne du véhicule devient coup de frein total pour l’accès à l’emploi. « Le Secours catholique peut aider des personnes à payer une note de garage, à acheter un véhicule », détaille le délégué départemental.

L’association travaille avec les communes, sur la question des zones à faible émission dans les métropoles, comme à Brest. « Elles sont nécessaires, mais il faut faire attention à ce que les zones à faible émission ne soient pas des zones à forte exclusion. On a des vraies questions de fond à travailler sur ce sujet. »

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