Au Vatican, les influents apôtres de la paix

Au Vatican, les influents apôtres de la paix

Le drapeau jaune et blanc frappé du sceau du Saint-Siège, avec ses clefs du royaume des cieux données par Jésus-Christ à saint Pierre, flotte sur la carlingue bleue. L’avion de la compagnie nationale italienne ITA Airways utilisée par le pape pour ses déplacements internationaux vient, en cette matinée d’avril 2023 particulièrement ensoleillée, de se poser sur l’aéroport de Budapest. Sur la piste, une délégation officielle attend que François descende à terre par une nacelle spéciale prévue à cet effet. Le souverain pontife, qui souffre de douleurs au genou, ne se déplace quasiment plus qu’en chaise roulante. Dans quelques minutes, le chef de l’Eglise catholique aura droit aux honneurs militaires sur la place attenante au palais Sandor, résidence officielle de la présidence hongroise. Après avoir salué la cheffe de l’Etat de l’époque, Katalin Novak, assise à ses côtés durant la cérémonie, il ira s’entretenir vingt longues minutes avec le premier ministre, Viktor Orban.

Le pape a beau être le guide spirituel de plus de 1,3 milliard de catholiques à travers le monde ­­− 2,9 millions en Hongrie –, il n’est pas venu parler religion. Il y aura bien une messe, sur l’imposante place Kossuth, à la fin du déplacement. Il en faut bien une. Mais le voyage a un autre objectif : François est là pour parler de la guerre et de la paix. Il est venu partager avec Viktor Orban, leader aux tendances autoritaires proche de Moscou, sa vision du conflit en Ukraine.

Les deux hommes, en désaccord depuis longtemps notamment sur la question des migrants – défendus par François et dont Orban ne veut pas sur son territoire – ont un point commun : ils tiennent, pour des raisons différentes et en opposition avec la plupart des pays occidentaux, le même discours sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et de l’ouverture de négociations entre la Russie et l’Ukraine.

« Le Vatican, combien de divisions ? »

Microscopique Etat de 44 hectares niché au cœur de Rome, le Vatican et son souverain élu, le pape François, ne se contentent pas d’administrer la vie religieuse des catholiques, ils entendent aussi participer aux affaires du monde. Pour ce faire, le souverain pontife mise sur le savoir-faire d’une armée de diplomates en col romain, qui s’agitent en coulisses. S’adressant à Winston Churchill qui lui demandait d’écouter des sollicitations du Saint-Siège à la fin de la seconde guerre mondiale, Joseph Staline avait fait cette réponse devenue célèbre : « Le Vatican, combien de divisions ? »

Après avoir perdu ses territoires en Italie centrale à la faveur de l’unification du pays dans la seconde moitié du XIXsiècle, le Saint-Siège, dépourvu d’armée, de puissance économique et de population n’a conservé qu’un seul des attributs étatiques : la diplomatie, mise au service de la médiation entre les puissances. « Même après la chute du pouvoir temporel des papes comme souverains de Rome et des Etats pontificaux, le Saint-Siège a réussi à ­rester un interlocuteur des Etats qui ont fait appel à lui pour son rôle d’arbitre », explique Roberto Regoli, professeur à l’Université pontificale grégorienne, à Rome.

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