L’église Notre-Dame abrite un mobilier religieux remarquable. Sous l’impulsion de l’association de sauvegarde du patrimoine de la Ronde-Haye (ASPRO), la commune déléguée de La Ronde-Haye (Manche), au sein de la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages, envisage la restauration de deux tableaux.
Ce sont des peintures à l’huile du XVIIIee siècle, d’auteurs anonymes. Tous les deux, de format rectangulaire en vertical, sont encadrés d’une menuiserie et incorporées dans des autels.
De belles compositions
Celui de la chapelle nord, classé aux Monuments historiques, représente La Toussaint. Trois groupes de personnes, « la Trinité, des anges chérubins et un ensemble de personnages. Remarquez bien que les femmes sont d’un côté et les hommes de l’autre. Avec une énorme tenaille, c’est Sainte-Appoline, martyre chrétienne », a détaillé l’abbé Bernard Jehan, membre de l’association, lors des Journées du patrimoine. Seules, deux copies tirées de cette œuvre de Rubens, coexistante dans le département de la Manche.
L’abbé Bérard Jehan, membre de l’association de sauvegarde du patrimoine de la Ronde-Haye (ASPRO). Ouest-France
La représentation de la Donation du Rosaire trône dans la chapelle sud. Le conférencier a attiré l’attention sur le chapelet que la Vierge donne à Saint-Dominique et à Sainte-Catherine de Sienne, agenouillées.
Et en pointant avec une baguette pour localiser, « c’est un chien qui tient dans sa gueule, un flambeau ». Au-dessus, un globe est encore plus difficile à percevoir. « C’est une belle composition que l’on verra beaucoup mieux après sa restauration », entrevoit l’abbé qui met toute sa connaissance à profit.
Combien coûte la remise en état ?
La lecture de ces œuvres démontre des couleurs altérées. En cause, des vernis sont devenus inefficaces et de la toile encrassée ou mal tendue. Un état qui ne pourra être définitivement connu qu’après le démontage. À cela, s’ajoutent quelques trous, déchirures et restaurations antérieures à reprendre.
Lire aussi : La Ronde-Haye. L’histoire se raconte dans les allées du cimetière
Globalement, y comprennent les reprises sur les entourages en bois, « le montant de la restauration avoisine les 35 000 € », indique Florence Thomas, maire déléguée. À partir de cette estimation, des demandes de subventions peuvent être déposées auprès de la Drac (Direction régionale des actions culturelles), du conseil départemental et de différentes associations publiques ou privées. Une convention devra être signée avec la Fondation du patrimoine pour faire appel aux dons. Au final, la collectivité devra valider sa participation.
Un parcours identique à celui de la remise en état de l’orgue qui a de nouveau rétention, en 2022. Depuis, des concerts sont donnés sur cet instrument exceptionnel en sonorité. Ce sont les premières recettes de ce projet.
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« Après la messe à Notre-Dame de Consolation, les petits, quand ils avaient été sages, cavalaient jusqu’aux ruines de cette église anglicane. J’y jouais, aussi, enfant, il ya soixante ans », se souvient François Carrassan, adjoint à la Culture.
La restauration de cet édifice témoigne, ainsi, de l’époque où les Anglais étaient attirés par la douceur hivernale dans cet environnement exceptionnel.
« La reine Victoria a fait son premier et seul séjour à Hyères en 1892. Elle connaît Nice. Mais le tourisme avait changé de configuration depuis l’arrivée du train. Il y avait trop à Nice et moins à Hyères. La reine est lieu à Hyères pour être plus tranquille Lors de son séjour, elle est avec une cour de 150 personnes. »
Un passage qui incitera les Anglais à demeurer fidèles à Hyères. « D’où les églises anglicanes qui sont postérieures au passage de Victoria et qui en sont la conséquence »précise François Carrassan.
« Celle de Costebelle a été construite en pierres calcaires à l’emplacement d’une chapelle faite en bois et en métal. La colline de Costebelle était un haut lieu de villégiature de la ville. On avait toute une série de grandes villas construites sur la colline, plus près de la mer qu’en centre-ville. Dans les années 1880, trois grands hôtels sont construits, à l’initiative du même propriétaire, Alexandre Peyron. Cette chapelle est liée dans le périmètre de ces trois grands hôtels de Costebelle. où la reine Victoria a séjourné, à côté de terrains de tennis, de croquets, il ne reste qu’un bâtiment qui est l’internat du lycée régional, dans lequel elle avait sa chambre, sa suite », précise Pierre Avrial, animateur de l’architecture et du patrimoine, aux côtés de Claire Fontaine, directrice de la Culture et de Karine Ramana, directrice du service des travaux et du patrimoine bâti.
Une vie culturelle au cœur de la pinède
Quelle sera la vocation de l’édifice communal qui est à la fois accessible par le parking, propriété de la Région, appelé sans doute à être réaménagé, et par le chemin piétonnier Jacques Anquetil en pleine pinède ?
« L’objectif est d’avoir la capacité de faire un petit musée victorien. Cela permettra d’élargir la gamme culturelle de la communea souligné le maire, Jean-Pierre Giran. Et de donner vie à une salle d’expositions, avec aussi des réunions pour le comité d’intérêt local. Elle offre une capacité d’une centaine de places assises et 200 places debout. C’est un très bel outil culturel. »
Sa clarté contraste avec « l’espace plus sombre de l’église anglicane à Godillot, un édifice, je rappelle, classé au caractère exceptionnel avec son bâti et ses vitrauxprécise l’élu à la Culture. En configuration salle de concerts, l’église anglicane de Costebelle devrait donner un vrai éclat au site. »
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Les travaux de restauration pour rendre l’église Saint-Philibert de Plougoumelen à nouveau accessible ont débuté comme prévu lundi 2 septembre. C’est à l’entreprise La pierre à l’œuvre de la commune nouvelle Val d’Oust (La Chapelle-Caro) que revient le délicat travail de remplacement et de consolidation des parties endommagées. Sauf surprise, cette première tranche devrait se terminer en décembre prochain.
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Cette nuit, vers 4h du matin, un incendie s’est déclaré dans la sacristie de l’église de l’Immaculée-Conception, place de la Ghière à Saint-Omer. Le sinistre s’est rapidement propagé à la toiture. Sous la violence des flammes, le clocher s’est effondré peut-être après 5h. Une centaine de pompiers venus de toute la région (des casernes du Dunkerquois et du bassin minier sont arrivées en renfort en début de matinée) luttent toujours pour circonscrire le sinistre. Aucun blessé n’est à déplorer.
Vers 7 h 30, si l’incendie n’était pas encore totalement circonscrit, il était maîtrisé, selon Sophie Pagès, sous-préfète de Saint-Omer. 34 personnes de l’impasse des Clarisses et de la place de la Ghière ont été évacuées et accueillies dans une salle du Petit Saint-Pierre, le café du Haut-Pont. Les enfants qui devaient retourner à l’école ont été autorisés à revenir chez eux, accompagnés d’un pompier, le temps de s’habiller et de récupérer leur cartable
Deux écoles se situent sur la place de l’église. Une école privée, l’Immaculée-Conception, et une école publique, l’école Lamartine. On craint un temps que la rentrée des classes de ces deux établissements allait être rapportée. Après un échange avec les services de la ville, l’inspecteur de l’Éducation nationale présent sur place et les pompiers, les deux directrices ont finalement été autorisées à ouvrir leur établissement, ces derniers se situant en dehors du périmètre de sécurité mis en place par les forces de l’ordre.
L’église, baptisée la cathédrale des faubourgs, avait été entièrement restaurée entre 2015 et 2018. Une messe y avait encore été célébrée dimanche matin. Chez les fidèles, comme les riverains, l’émotion est grande. Une partie du conseil municipal est sur place, ainsi que l’abbé Roussel.
Dans la matinée, les équipes du cabinet de Nathalie T’Kint, l’architecte qui a œuvré à la restauration de l’église, sont attendues sur place, avec plusieurs entreprises qui avaient participé au chantier. L’objectif est de vérifier que la structure du bâtiment n’a pas été fragilisée par les flammes et ainsi permettre aux pompiers d’effectuer des reconnaissances à l’intérieur de l’édifice.
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C’est devenu un rendez-vous familier, presque attendu que ce vide-clocher de l’église Saint-Martin à Beugnies. Luc Blaise, président de l’association Saint-Martin en est à l’initiative. Il a rencontré, pour la treizième fois, dans l’église de Beugnies, ce dimanche, petits meubles et objets divers. Le produit de la vente permet toujours de financer les travaux nécessaires au maintien du bon état de l’édifice religieux. Qu’il s’agisse du remplacement des vitraux ou de la restauration du retable du chœur comme cela a réalisé récemment. Cette fois, les fonds serviront à restaurer les toiles de saint Martin, saint Fiacre et saint Marcoux. « Tout doit disparaître cette année afin de renouveler notre stock », précise Luc Blaise, lequel a dû, faute de place suffisante, refuser de la part de paroissiens et d’autres personnes des dons d’objets pour ce vide-clocher. « Je remercie les visiteurs pour les achats qu’ils feront afin de rénover le patrimoine religieux en accord avec la commune propriétaire du lieu », dit encore ce bénévole très investi pour cet édifice. Signalons que les 21 et 22 septembre, de 19 h 30 à 22 h, l’église de Beugnies sera à nouvelle ouverte, à l’occasion de La nuit des églises pendant les journées du patrimoine.
Vide-clocher de l’église Saint-Martin de Beugnies, dimanche 18 août, place de l’église, de 8 h 30 à 18 h, entrée gratuite.
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La Fondation du patrimoine souhaite encourager les communes qui préservent leur patrimoine religieux par des usages respectueux et cohérents. Grâce à l’association Balades en Trégor, qui organise des …
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Venasque (Vaucluse) est l’un des « Plus beaux villages de France ». Place forte depuis l’époque romaine, il a conservé des vestiges de ses anciens remparts, ainsi que l’un des plus anciens patrimoines…
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Ainsi naquit la double distillation selon cette légende qui s’est propagée, alimentée au fil des siècles…
Ainsi naquit la double distillation selon cette légende qui s’est propagée, alimentée au fil des siècles, dont, comme d’autres, aime se nourrir le négoce ou encore « La fabuleuse histoire du cognac », le son et lumière de Bourg-Charente , pour alimenter leur communication narrative et faire vivre la culture cognac.
La rédaction vous conseille
Moins connue, pour l’instant, est celle de la chapelle de la Norville, à Saint-Fort-sur-le-Né. « Là où est né le cognac », avance avec le sourire Valentin Raynaud, jeune agriculteur et propriétaire d’origine de la parcelle où se situe ce petit édifice religieux daté du XIIe siècle. Ce qu’il en reste du moins, quelques pierres recouvertes d’un amas de végétation au cœur duquel un arbre a poussé, aujourd’hui coupé.
Un lieu sacré, qui dépasse l’ordinaire, dont on va tâcher d’aller chercher l’esprit avant tout.
L’histoire dit que les moines qui l’occupaient alors avaient reçu de son fondateur, le templier Aimeri Taillefer, deux tonneaux d’eau-de-vie. Des barriques stockées, oubliées, avant que, des siècles plus tard, quatre peut-être, un autre moine, lors d’un inventaire, ouvre l’une d’elles et découvre que la couleur de l’eau-de-vie avait viré au brun. L’origine du vieillissement de la liqueur des dieux ?
Le savoir-faire du cognac à la manœuvre
L’histoire peut être belle. Valentin Raynaud et son grand-père Michel avant lui s’y sont intéressés, l’ont revisité « en allant fouiller dans les archives, auprès de l’Évêché de Poitiers, dans les actes de propriété, j’ai remué un peu partout pour me renseigner », raconte Michel qui a ensuite passé le fil de ses recherches à son petit-fils, tout aussi passionné par cette autre légende « qui intrigue et fait toujours causer aujourd’hui dans la viticulture ».
Elles se sont néanmoins heurtées « à notre manque de contacts, on n’avait pas les entrées dans ces milieux pour approfondir », relève Valentin qui, déterminé à ne pas en rester là, s’est alors retourné vers « Les savoir-faire du cognac », dont il est ambassadeur, l’association qui œuvre à faire reconnaître « l’identité cognac » au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
« Elle s’est montrée intéressée, ça entre dans le cadre et elle a ces fameuses entrées », se félicite-t-il. Pour faciliter cette collaboration et permettre de pousser les investigations, il a cédé, à l’euro symbolique, la parcelle à Grand Cognac qui soutient l’association, assortie d’un autre terrain concomitant où se trouve une autre chapelle, en bien meilleur état. mais daté, elle, du XIXe.
« Et on a déjà commencé à élargir ces recherches avec, pour objectif premier, de comprendre les sources de l’histoire de ce site et qui s’y est intéressé à travers les temps », mentionne Vanessa Ferey, historienne des sciences et des techniques , chargée de mission pour l’association et coordonnatrice de la démarche Unesco.
« On sait qu’il a été longtemps occupé par des chevaliers, qu’il était un lieu de passage privilégié de par sa proximité avec le Né, où on se réunissait pour des fêtes, des banquets. Un lieu sacré, qui dépasse l’ordinaire, dont on va tâcher d’aller chercher l’esprit avant tout. »
Laisser vivre la légende ?
Berceau du cognac ou non ? Elle sourit. « On ne se questionne pas sur ce point. C’est la culture du cognac au sens socioculturel, géographique et politique, qui nous intéresse dans cette démarche Unesco. À ce titre, le recueil des traditions orales, des légendes en fait partie, alors on prend, on cherche. Ce qui est sûr, c’est qu’il est important de préserver cet ensemble. »
Un site qui va être nettoyé, qui fera peut-être l’objet d’une campagne de fouilles « pour voir ce qu’on y trouve ou pas, nous verrons alors si c’est pertinent d’aller au-delà, sinon nous le valoriserons modestement dans le cadre d’un circuit d’interprétation », entrevoit Jérôme Sourisseau, coprésident de l’association et président de Grand Cognac.
« On le laissera peut-être aussi tranquille avec sa chapelle, tout simplement », ajoute Vanessa Ferey. Et sa légende avec, laquelle pourra ainsi perdurer et continuer à alimenter les fantasmes. Comme disait le cinéaste John Ford, « quand la légende devient la réalité, on imprime la légende », ce qui ne serait pas pour déplaire au cognac.
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Plus que jamais la langue française n’est au carrefour de multiples enjeux. A n’en pas douter, les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 permettront à la fois de célébrer la langue française, pour nos concitoyens et les francophones du monde entier, tout en accueillant les langues dans toute leur diversité.
Il suffit, pour s’en convaincre, de se souvenir que les valeurs de l’Olympisme suivent le rêve d’une humanité réconciliée. Ce rêve, qui prit forme à Athènes en 1896, fait honneur au français, puisque c’est dans cette langue que Pierre de Coubertin l’exprima et qu’il en convainquit ses partenaires de toutes les nations.
La célébration des 30 ans de la loi Toubon, texte fondateur, qui permet à nos concitoyens de s’exprimer et de recevoir une information dans leur langue au quotidien, sera également un temps fort de l’année. Mais nos politiques des langues font aussi la place à la diversité culturelle et au plurilinguisme, pour lesquelles l’innovation numérique ouvre de nouvelles perspectives.
Par ailleurs, la maîtrise de la langue est, pour chacun d’entre nous, individuels et collectifs, fondamentale. De l’expression orale et écrite dépend de notre place dans la société, de notre rapport au travail, de notre capacité à comprendre nos droits, nos devoirs, nos opportunités de rencontres… Ici, l’illettrisme est le fléau qu’il faut combattre.
Enfin, la promotion du français et de la francophonie dans le monde demeure un objectif fondamental pour lequel il convient de développer une stratégie ambitieuse. Avec plus de 320 millions de locuteurs dans le monde, le français est une langue sans frontière.
Entretien avec Paul de Sinety, délégué général à la langue française et aux langues de France au ministère de la Culture, à l’occasion de la publication du Rapport au Parlement sur la langue française.
Pourquoi un nouveau Rapport au Parlement sur la langue française ?
Le but de ce document est d’informer et de sensibiliser. La langue française, en effet, est l’affaire de tous (élus, administrations, organismes publics, associations, experts et grand public). A l’évidence, elle joue un rôle majeur dans notre société (c’est l’outil indispensable pour s’instruire, se former à une technique, connaître ses droits et ses devoirs, les faire valoir, entreprendre, expliquer, convaincre, trouver un emploi, rencontrer l’autre…).
Avec ses nouvelles données le rapport poursuivi et enrichi à plus d’un titre cette double fonction d’informer et de sensibiliser. Ces analyses, accompagnées de témoignages d’experts, en effet, affinent notre connaissance de la situation de la langue française, en France et dans le monde. Ils permettent également de mesurer les avancées réalisées par nos politiques publiques.
Quels ont été les moments marquants de 2023 ?
A l’évidence, l’inauguration de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts par le Président de la République, le 30 octobre a été un grand moment. Incarnation de notre politique de la langue renouvelée, la Cité accueillera notamment, dans le champ de l’innovation technologique, deux projets phares : un centre européen de référence pour les technologies des langues (ALT-EDIC) et sa composante nationale, le projet LANGU :IA.
Signalons également la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Vous savez que la langue française a été, de 1896 à 1972, l’unique langue officielle de cet événement mondial créé par Pierre de Coubertin. C’est une langue ancrée dans le sport depuis fort longtemps, comme en escrime, exemple notable. En nous appuyant sur la loi Toubon et sur le « Plan Héritage » auquel participe le ministère de la Culture, nous avons fait valoir le soin particulier que les Jeux Olympiques de Paris devront prendre pour promouvoir l’usage de sa première langue officielle.
Quels sont les grands enjeux pour la langue française ?
Tout d’abord, amplifier la mobilisation interministérielle pour appuyer la mise en œuvre de la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française, dite Loi Toubon.
Signalons ici que la Commission d’enrichissement de la langue française (CELF), qui a fêté son cinquantième anniversaire le 21 mars 2023, a poursuivi ses travaux, afin que notre langue continue d’exprimer toutes les réalités du monde contemporain. En 2023, 300 nouveaux termes ont été publiés au Journal Officiel et ont rejoint la base de données FranceTerme !
Autre enjeu majeur, le numérique. L’avenir de la langue française, de la francophonie et du multilinguisme, ainsi que notre souveraineté linguistique et culturelle, en dépend. La France entend jouer un rôle moteur en ce domaine. La mission lancée avec nos amis québécois pour une découvrabilité en ligne des contenus scientifiques francophones en est une illustration.
Ensuite, l’inclusion : avec 2,5 millions de Français en situation d’illettrisme, la maîtrise de la langue française est une priorité que m’a confirmée la ministre de la Culture. Les efforts menés à ce titre ne se sont pas relâchés, notamment via le programme annuel « Action culturelle et langue française » déployé par le ministère de la Culture. La signature de nouveaux pactes linguistiques État-collectivités territoriales a également permis de renforcer les coopérations à l’échelon local : la Seine-Saint-Denis et la Réunion ont rejoint ce dispositif en 2023.
Rappelons, à ce titre, que la promotion des langues régionales est aussi un facteur d’inclusion. Les travaux engagés par le Conseil national des langues et cultures régionales, présidé par le ministre de la Culture, y ont participé, avec la préfiguration d’un portail numérique « Langues en France ». Il sera un point d’accès unique vers l’ensemble des données disponibles sur les langues parlées en France.
Et la sensibilisation de la jeunesse à ces enjeux, n’est-elle pas aussi essentielle ?
Oui, c’est un axe fondamental. C’est pourquoi, du côté de la jeunesse, nous sommes heureux du franc succès de l’opération « Dis-moi dix mots » (20.000 participations, près de 100.000 personnes touchées sur les territoires et à travers le monde). La Semaine de la langue française et de la francophonie est chaque année une occasion formidable de rassembler les jeunes publics autour de notre langue.
Quelles sont les perspectives pour l’année 2024 ?
Dans la poursuite de cette dynamique, l’année 2024 sera l’occasion de célébrer la langue française autour de trois rendez-vous majeurs :
– Les Jeux Olympiques et Paralympiques qui se dérouleront en France cet été, au cours duquel la langue française comme le plurilinguisme sera mis à l’honneur autour de l’objectif « Dire et vivre les Jeux en français et en d’autres langues ».
– Le XIXe Sommet de la Francophonie qui se tiendra les 4 et 5 octobre 2024 à Villers-Cotterêts et à Paris pour « Créer, innover, entreprendre en français ». Nous contribuons plus particulièrement au volet du francophone.
– Nous fêterons aussi les 30 ans de la loi Toubon, texte majeur pour notre cohésion sociale, l’occasion de mesurer son impact ces dernières années . Faut-il faire évoluer le cadre légal ? C’est un sujet dont les parlementaires pourraient se saisir.
Enfin, nous engageons un travail de fond pour rassembler et accompagner les acteurs culturels qui travaillent dans nos territoires pour une meilleure maîtrise de la langue française chez les publics en situation d’insécurité linguistique généralement éloignés de l’offre culturelle.
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Jeudi 7 mars, dans la petite chapelle du Méné, son village natal, Jo le Port, connu comme « la mémoire de l’île de Groix », a donné un récital de cantiques en français et en breton.
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