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Charles Peguy naît le 7 janvier 1873 à Orléans (Loiret) dans une famille modeste. Sa mère, Cécile Quéré est rempailleuse de chaises et son père, Désiré Peguy, est menuisier.
Ce dernier participe à la défense de Paris comme garde mobile du Loiret et meurt le 18 novembre 1873, alors que Charles n’a que dix mois. Le petit est donc élevé par sa mère et sa grand-mère Étiennette Guerret, née dans le Bourbonnais et arrivée à Orléans par bateau avec sa fille.
Un élève de la République
Le système scolaire de l’époque fonctionne selon des critères de classes, modérés par l’attribution de bourses aux bons élèves issus des couches populaires. Celles-ci permettent ensuite à l’élève méritant, d’entrer en 6ème à l’instar des enfants de la bourgeoisie.
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C’est le cas de Charles Peguy, élève particulièrement doué et appliqué à l’école primaire (1879-1885). Il reçoit d’ailleurs plusieurs distinctions et est rapidement repéré par le directeur de l’École normale d’Orléans, Théophile Naudy.
Il est dès lors orienté vers l’enseignement secondaire pour y suivre un cursus classique. Au lycée Pothier, il se fait notamment remarquer par son caractère passionné et rebelle ainsi que son assiduité.
Le 1er octobre 1891, il est admis au lycée Lakanal à Sceaux pour y préparer l’École normale supérieure (ENS), concours auquel il échoue.
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Loin d’être abattu, Charles demande son incorporation dans l’armée. Du 11 novembre 1892 au 27 septembre 1893, il effectue son service militaire comme soldat de première classe au 131ème régiment d’infanterie d’Orléans.
Il suit ensuite les cours du lycée Louis-le-Grand. C’est là qu’il rencontre ses futurs amis : Marcel Baudouin – dont il épouse la sœur -, Louis Baillet ou encore Léon Deshairs qui deviendra plus tard, directeur de l’école des arts décoratifs. Il est finalement reçu en juillet 1894 à l’ENS et intègre la rue d’Ulm.
Un homme engagé
Charles Peguy séduit à présent grâce à sa forte personnalité et son intérêt pour le sort des pauvres. En plus de s’engager dans diverses activités militantes, il adhère au socialisme en 1895 et lance des débats dans sa chambre avec ses camarades.
Il fait ensuite ses premières armes en journalisme en 1897 avec la rédaction d’un premier article dans la Revue socialiste et un tiré à part intitulé « De la cité socialiste ».
Dans ce dernier, il condense les grands principes socialistes (inconvénients de la concurrence anarchique, inégalités sociales, etc) et propose un programme collectiviste, visant à établir une fraternité et une solidarité entre tous les citoyens.
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Il écrit également son premier livre sur Jeanne d’Arc qu’il signe du nom de son ami Marcel, mort d’une maladie contractée au régiment le 21 juillet 1896. Il y accole aussi le nom de Pierre Baudouin pour se représenter.
Lors de l’affaire Dreyfus, il se range également du côté des Dreyfusards et écrit une lettre à Emile Zola. En janvier 1898, il signe toutes les protestations publiées dans l’Aurore pour demander la révision du procès Dreyfus et participe à de nombreux affrontements.
Vie de famille et professionnelle
Le 28 octobre 1897, il épouse Charlotte Baudouin dans le 5ème arrondissement de Paris. Ils s’installent tous deux au domicile des Baudouin et il démissionne de l’ENS, privilégiant ainsi son engagement socialiste.
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Le couple a quatre enfants (Marcel, Germaine, Pierre et Charles-Pierre) entre 1898 et 1915. Après de multiples problèmes de gestion (difficultés financières, désaccords avec les nouveaux socialistes, etc) de son affaire professionnelle, la librairie Georges Bellais, Charles Peguy fait vivre sa version du socialisme à travers la parution d’une revue bimensuelle appelée « Cahiers de la quinzaine » (1900-1914).
Il y défend notamment l’enseignement contre la propagande et y édite des textes de contributeurs tels que Bernard Lazare, Jules Isaac, Julien Brenda ainsi que Georges Clemenceau.
Une fin tragique
A l’instar de plus de trois millions de français, le lieutenant Charles Peguy est appelé le 1er août 1914. Il confie alors sa femme enceinte et ses enfants à Henri Bergson, son maître en philosophie, et rejoint le 276ème régiment d’infanterie à Coulommiers.
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Le 28 août 1914, son bataillon est ramené de la Lorraine jusque dans l’Oise. Arrivé au nord de Meaux le samedi 5 septembre, il reçoit l’ordre de s’attaquer aux hauteurs de Monthyon, défendues par des lignes de tranchées ennemies, des mitrailleuses et des canons.
En moins d’une heure, son unité est pratiquement décimée et Charles Peguy meurt à son tour d’une balle dans la tête, la veille de la bataille de la Marne, entre Penchard et Villeroy (Seine-et-Marne).
Il est y d’ailleurs enterré avec ses hommes dans une grande tombe où a lieu, chaque année, une commémoration en son honneur. Lors du 110ème anniversaire de sa mort, ses descendants étaient d’ailleurs présents.
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