Le camp monarchiste ne décolère pas depuis la cérémonie d’ouverture des JO de Paris. Après le coup de sang de Charles-Philippe d’Orléans, c’est au tour de Louis de Bourbon de monter au créneau pour fustiger le spectacle du vendredi 26 juillet. Le chef de la maison de Bourbon – en concurrence pour le trône avec les orléanistes, la branche cadette – s’est fendu d’un communiqué assassin dans le JDD pour dire tout le mal qu’il pensait de ce show « offensant » et « provocant », pour ne pas dire décadent…
« En tant que descendant des quarante rois qui ont fait la France, je ne peux rester muet face au désolant spectacle d’une partie de la cérémonie d’ouverture », explique Louis XX, qui descend en ligne directe d’Henri IV et de Louis XIV. C’est une fois de plus la mise en scène d’une Marie-Antoinette décapitée sur l’air de « Ah, ça ira » qui ne passe pas. « Que venait faire donc là le massacre de la pauvre reine Marie-Antoinette ? » s’interroge le prince. « La religion catholique, comme les morts, ont été marqués su sceau de l’infamie et de la dérision, poursuit-il. Notre pays vaut mieux que le sang et le burlesque grinçant. »
Un régime « antichrétien, oublieux du long passé de la France »
Pour le prince de Bourbon, les autorités républicaines sont les premiers responsables de ces images qui ont fait le tour du monde. « Une fois de plus, le régime actuel a montré son vrai visage, profondément antichrétien, oublieux du long passé de la France, dont la monarchie chrétienne fait partie et désireux de mettre au pinacle des époques troubles où ne régnaient que la terreur et la division », écrit-il.
À LIRE AUSSI Cérémonie d’ouverture des JO : « Il n’y a pas plus inclusif que l’art réactionnaire » Et de rejeter en bloc les explications des organisateurs, qui ont affirmé ne pas avoir cherché à blesser ou offenser, présentant même leurs excuses via la directrice de la communication de Paris 2024, qui a rappelé que l’intention première était de « montrer de la tolérance et de la communion ». « Rien n’est dû au hasard ou à la maladresse, réplique Louis XX. Cela n’était que l’émanation d’idéologues qui ont piétiné un héritage millénaire dont ils sont parfaitement redevables. Une cérémonie d’une telle ampleur ne peut être que pensée et réfléchie à l’avance. »
L’aîné des Capétiens finit par une harangue « à tous les Français qui se sont sentis humiliés et bafoués, à tous les sportifs ayant le sens du sacré et du religieux » et même aux autres nations qui ont été blessées par ces images : « Je vous le dis, la France n’est pas le spectacle auquel vous avez assisté », lance-t-il avant de conclure : « Que Saint-Louis protège la France ! »
À LIRE AUSSI Stéphane Bern : « On peut célébrer la Révolution, mais pas la Terreur ! » Derrière ce communiqué pointe également la sourde rivalité entre la branche aînée des Bourbons et sa cadette – les orléanistes, qui ont régné avec Louis-Philippe, dernier roi de France. La branche cadette, par la voix de Charles-Philippe d’Orléans, a été la première à dégainer contre les supposés dérapages de la cérémonie, prenant de court son aînée, longue à la détente. Louis de Bourbon se devait de réagir à son tour, même avec retard…
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