Par Marine Buisson
Une première déflagration en juillet, une autre début septembre suivie d’une confirmation lundi : l’Eglise savait, Emmaüs aussi. L’abbé Pierre, longtemps l’une des personnalités préférées des Français et figure emblématique de la lutte sociale, est accusé par un total de 24 femmes d’avoir commis des violences sexuelles, selon les rapports d’un cabinet spécialisé. Après avoir été alertées par une ancienne victime, les associations fondées par le prêtre décédé en 2007, Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre, avaient décidé de lancer « un travail d’écoute (…) pour établir si d’autres faits similaires avaient pu se produire ». Une démarche rare.
Qu’est-ce qui différencie l’abbé Pierre d’un Harvey Weinstein ? On est face à deux hommes qui ont joué de leur pouvoir pour exercer des abus. Est-ce qu’il y a une dimension différente du fait que l’abbé était un religieux ?
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