L’établissement scolaire de l’Immaculée Conception, véritable pilier de la ville de Pau, est au centre d’une tourmente politico-médiatique depuis plusieurs mois, une affaire qui semble avoir trouvé son épilogue cette semaine. Ce mercredi 11 septembre, le rectorat de Bordeaux a rendu son verdict : Christian Espeso, directeur de cet ensemble scolaire sous contrat, est suspendu de ses fonctions pour une durée de trois ans, jusqu’à sa retraite. Toutefois, il pourra continuer à enseigner au sein de l’enseignement catholique. Cette sanction, particulièrement sévère, fait suite à des accusations d’« atteintes à la laïcité » formulées par des enseignants.
Tout a commencé en février dernier, lorsque le journal Libération a publié un long article consacré à l’établissement catholique de l’Immaculée-Conception à Pau. Le texte visait particulièrement son directeur, Christian Espeso, 61 ans, qui dirige ce groupe scolaire de 2 600 élèves depuis une dizaine d’années. Cet article a suffi à attirer l’attention des médias sur une école jusque-là sans histoire. En réponse, le rectorat a envoyé une douzaine d’inspecteurs pour mener une enquête approfondie sur l’établissement et son directeur. Cette investigation a conduit à la rédaction d’un rapport, à l’origine de la sanction qui a suivi.
Un établissement catholique « trop » catholique ?
Mais qu’a donc fait Christian Espeso pour susciter une telle condamnation et cette attention médiatique exceptionnelle ? Le rapport est clair : on lui reproche d’être « trop catholique ». En effet, Christian Espeso est profondément attaché à sa foi et n’a jamais dissimulé sa volonté de promouvoir les valeurs chrétiennes au sein de son établissement. L’article de Libération, qui a déclenché cette affaire, avance trois accusations majeures : le directeur serait intégriste, royaliste et élitiste. Ces critiques sont également relayées par le syndicat des enseignants FEP-CFDT.
Concernant l’accusation d’intégrisme, Christian Espeso aurait fait célébrer des messes au sein de l’établissement catholique, certes en dehors des heures de cours, mais cela a tout de même semblé assez préoccupant aux yeux de Libération. Pire encore, il aurait invité Mgr Marc Aillet, évêque du diocèse de Bayonne, à donner une conférence — qui aurait été rendue obligatoire — devant les classes de terminale. Cette initiative a provoqué l’indignation de certains professeurs, qui ont exprimé leur mécontentement dans les colonnes de Libé. Enfin, les syndicats enseignants FEP-CFDT ont dénoncé publiquement, notamment auprès de France Bleu, la présence de cours d’instruction religieuse dans les classes, pratique courante dans la plupart des établissements privés. Ces cours, selon eux, « flirtent avec le catéchisme » et ne se limitent pas à l’étude de l’histoire des religions.
Les fleurs de lys, symbole de la royauté mais aussi de la Vierge Marie
Quant à l’accusation de royalisme, elle repose en partie sur la présence de fleurs de lys peintes sur les murs de la chapelle de l’Immaculée-Conception. Si ce symbole est historiquement associé à la royauté, il est également l’emblème de la Vierge Marie. Est-ce vraiment surprenant de le trouver dans une école qui porte le nom d’Immaculée Conception ?
Les syndicats de professeurs, quant à eux, ont dénoncé le climat de travail au sein de l’établissement. « Il y en a qui se sentent ostracisés parce qu’ils pensent différemment, et qui vont travailler la boule au ventre », a déclaré la FEP-CFDT à France Bleu. Après la décision de l’inspection académique de suspendre Christian Espeso, l’un des enseignants qui avaient dénoncé les supposés manquements de la direction au rectorat a exprimé son soulagement auprès du journal Sud Ouest : « Certains étaient très émus ce matin… ».
Alors que le nombre exact de professeurs mécontents de l’orientation prise par l’établissement reste incertain, de nombreuses familles et enseignants ont exprimé un soutien sans faille au directeur. Max Brisson, sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques et vice-président de la commission éducation au Sénat, a vivement critiqué la décision de l’inspection académique dans un communiqué. « Sanctionné pour avoir rappelé qu’un établissement catholique a un caractère propre, reconnu par la loi Debré ? », a-t-il lancé sur le réseau X à propos de la suspension de Christian Espeso.
Il a également dénoncé ce qu’il perçoit comme une soumission de l’inspection académique, relevant de l’Éducation nationale : « Sanctionné pour avoir la paix avec ceux qui veulent par dogmatisme relancer la guerre scolaire et prônent une laïcité intraitable avec les catholiques et conciliante avec les islamistes ? » Des propos percutants, qui reflètent une colère partagée par de nombreuses familles et élèves. Ce jeudi 12 septembre, dès 8 heures du matin, une centaine de parents d’élèves, accompagnés de leurs enfants, se sont rassemblés devant les grilles de l’Immaculée Conception en signe de soutien.
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