Des propos sur l’homosexualité qui ne passent pas auprès de certains. Le 15 mars dernier, dans une vidéo catéchétique sur « les tentations » postée sur Instagram, l’abbé Matthieu Raffray a expliqué que les actes homosexuels étaient des péchés. « Nous avons tous des faiblesses, celui qui est gourmand, celui qui est colérique, celui qui a des tendances homosexuelles. Tous les péchés, les vices qui peuvent exister dans l’humanité et contre lesquels on peut tout à fait lutter », a déclaré ce prêtre de l’Institut du Bon pasteur également professeur de théologie à Rome, très suivi sur les réseaux sociaux.
Des propos qualifiés d’« insupportables » par Aurore Bergé dans un message posté sur X quelques jours plus tard. « Je ne laisserai rien passer face à la haine, quelle qu’elle soit », a commenté la ministre chargée de la Lutte contre les discriminations qui a également demandé à la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) de procéder à un signalement au procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale. Ce texte impose l’obligation pour « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit (…) d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs. »
« Mes propos ne sont pas du tout homophobes »
Dans un tweet, la Dilcrah a indiqué avoir immédiatement signalé au procureur de la République « les propos homophobes tenus par M. Raffray sur ses réseaux sociaux ». « Les prétendues thérapies de conversion sont illégales depuis 2022. Parler d’homosexualité comme d’une faiblesse est honteux », a-t-elle ajouté.
« Mes propos ne sont pas du tout homophobes. J’ai toujours fait très attention à ne pas blesser ni offenser les personnes surtout dans ce domaine sensible », se défend l’abbé Raffray auprès du JDD. « Le péché est une notion religieuse qui concerne la relation d’un homme avec Dieu et dont les gens ne connaissent plus la définition aujourd’hui, tient-il à rappeler. La morale catholique enseigne qu’il faut distinguer la personne de ses actes. Ce qui est condamné par le catéchisme, ce sont les actes homosexuels et non les tendances, les sentiments ou les personnes qui éprouvent ces sentiments. » Le prêtre-influenceur se dit toutefois inquiet, car, dit-il, « je n’ai fait qu’exprimer la doctrine catholique ». Il ajoute : « Ce n’est donc pas moi qui suis accusé, mais la doctrine de l’Église. »
Des propos qui tombent sous le coup de la loi ?
Les propos de l’abbé Raffray tombent-ils sous le coup de la loi ? « Évidemment non, affirme maître Jérôme Triomphe. Seuls sont poursuivables les injures, diffamations et provocations à la haine, la violence ou la discrimination. Qu’un prêtre catholique rappelle la doctrine aux termes de laquelle l’homosexualité est un péché et que chacun doit lutter contre ses péchés relève évidemment de la liberté d’expression et de religion. Il est, en droit, inenvisageable qu’il soit poursuivi par le parquet, et encore moins condamné. »
Cette affaire n’est pas sans rappeler la mise en examen, en février 2021, de Jean-Pierre Maugendre pour « provocation à la discrimination à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle ». Attaqué par l’association Stop homophobie pour avoir mis en ligne un article rappelant la doctrine catholique sur le mariage, le directeur de la publication du site internet Renaissance catholique, avait été relaxé en première instance et en appel.
L’enseignement de la doctrine catholique est protégé par les libertés d’expression, de conscience et de religion, « mais les offensives sont de plus en plus nombreuses et violentes », constate maître Triomphe. « L’État a spolié l’Église de ses biens temporels par deux fois, en 1790 et 1905. Il a interdit les vœux religieux et expulsé les congrégations religieuses en 1790 et 1880. Les catholiques ont dû arracher l’exercice de leurs droits et doivent continuer à revendiquer leur liberté de religion et la vraie laïcité », conclut l’avocat.
sainte-marie-orleans.org vous produit ce texte qui aborde le thème « Paroisse Sainte-Marie d’Orléans ». Le but de sainte-marie-orleans.org étant de rassembler en ligne des données sur le sujet de Paroisse Sainte-Marie d’Orléans puis les diffuser en essayant de répondre du mieux possible aux interrogations que tout le monde se pose. Cet article se veut reconstitué de la façon la plus correcte que possible. Si jamais vous projetez d’apporter quelques précisions autour du sujet « Paroisse Sainte-Marie d’Orléans », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans les prochaines heures on rendra accessibles à tout le monde d’autres annonces autour du sujet « Paroisse Sainte-Marie d’Orléans ». Alors, consultez régulièrement notre blog.