Les démons du collège Stanislas, citadelle de l’enseignement privé catholique

Les démons du collège Stanislas, citadelle de l’enseignement privé catholique

A l’école, personne n’a oublié la date, c’était le 7 décembre 2022, un mercredi. Ce jour-là, Bayard est revenu. La statue rénovée et fortifiée du preux chevalier a repris sa place dans la cour du collège Stanislas, sous les applaudissements. Plus qu’une sculpture, l’institution catholique parisienne recouvrait sa figure tutélaire, dont la devise « Sans peur et sans reproche » inspira celle de l’établissement, « Français sans peur, chrétien sans reproche ».

Ce choix symbolique remonte à 1872. Le clergé se doit alors de resserrer les rangs après la défaite honteuse de 1870 et la Commune de Paris, qui prônait la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Il faut relire les mots prononcés à l’époque par l’abbé de Lagarde, l’un des pères fondateurs du prestigieux établissement de la rue du Montparnasse (6e arrondissement), où Edmond Rostand et le général de Gaulle firent leurs études : « J’ai voulu opérer une féconde et indissoluble alliance entre les traditions religieuses et chevaleresques de la France. (…) Nous devons préparer les jeunes gens à une véritable croisade pour sauvegarder la religion, défendre la vérité et maintenir les principes fondamentaux de la morale et de la société. »

Plus de cent cinquante ans plus tard, cet appel grandiloquent fait toujours vibrer Stanislas, « Stan » pour les initiés. « Ah oui, ça n’a pas changé ! J’y ai passé trois années et je me suis retrouvée, en plein Paris, dans une bulle hors du temps. Une sorte de monde féerique où les couples, c’est un papa et une maman, et où jamais, mais jamais, les filles et les garçons ne penseraient à coucher ensemble avant le mariage », se souvient Cécile, 24 ans, encore agacée par cette maison « à côté de tout ». Frédéric Gautier, le directeur, semble presque amusé de ce genre de diatribe lancée contre l’institution qu’il est si fier de piloter depuis septembre 2015. « Pour moi, le catholicisme est par nature conservateur, au sens propre : il conserve le dépôt de la foi. L’Eglise est contre l’union homosexuelle et contre l’avortement, que je sache, non ? Une école catholique ne peut dire autre chose. »

Le responsable éducatif nous reçoit au début de l’été à Stanislas, dans l’ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle où siège l’administration. Le décor désuet ajoute à la solennité des lieux. S’inscrivant dans les pas de l’abbé de Lagarde, Frédéric Gautier présente son établissement – celui-ci compte 3 660 élèves, dont 750 internes, accueillis de la maternelle jusqu’aux classes préparatoires – comme un sanctuaire classique et traditionnel. « Une école est un lieu d’intelligence et non de militance, lance-t-il. Voilà pourquoi je refuse que des problématiques sociétales parfois les plus délirantes, comme le wokisme, deviennent un sujet de préoccupation chez nous. » Sa mission prioritaire ? La recherche de l’excellence académique.

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