« Ma fille a peur d’aller à l’école »: des cas de harcèlement scolaire signalés dans un collège privé d’Olivet

Que se passe-t-il au collège catholique La Providence à Olivet ? C’est la question que se pose Jessica, maman d’une jeune élève de 4e dans ce collège privé sous contrat avec l’État. Son calvaire, et surtout celui de sa fille, a commencé il y a huit mois. « Ça a commencé avec une de ses amies très toxique, qui lui faisait des réflexions. Au début, je me disais que c’était des chamailleries. Un jour, cette amie l’a attendu avec un autre élève. Il lui a donné des gifles et le collège n’est pas intervenu » se rappelle la maman. À ce moment-là, Jessica voit le comportement de son enfant changer. « Elle se scarifiait et a dit au médecin qu’elle avait des idées noires ».

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Malgré les médiations et une rencontre avec le proviseur durant l’été, le harcèlement envers sa fille continue en septembre. « On reçoit un mail du principal disant que notre fille est hypersensible » se rappelle-t-elle. Enfin, début décembre, rebelote. Jessica découvre des mots qu’elle reçoit en cours, « t’es une pute », « tu pues », « t’es conne ». Une situation devenue inquiétante et intenable pour Jessica. « La semaine dernière, elle n’est pas allée à l’école mercredi et vendredi. Elle a peur d’y aller, et n’arrive pas à mettre des mots sur cette peur ».

Un autre cas de harcèlement a été notifié à l’établissement. Un enfant d’origine allemande moqué et traité de « nazi » par d’autres élèves. Sur ce cas comme pour celui de la jeune fille, la cellule harcèlement de la police nationale a été contactée par les parents. Le référent qui a rencontré la jeune adolescente parle effectivement d’un « souci » de harcèlement. Suite aux conseils de la police, Jessica a décidé de déposer plainte.

Un dispositif « autonome » propre à l’enseignement catholique

Le collège La Providence n’a pas adopté le dispositif pHARe, généralisé dans tous les collèges et lycées en novembre dernier. Ces dispositions de lutte contre le harcèlement à l’école prévoient la formation d' »ambassadeurs » au sein des classes, des élèves sensibilisés à ces questions, chargés de faire de la médiation. Le dispositif prévoit également un questionnaire anonyme auquel doivent répondre les élèves, au moins une fois par an. Ces questionnaires sont utilisés par les enseignants et l’administration pour détecter des cas potentiels de harcèlement. « Ma fille n’a jamais reçu de questionnaire » déplore Jessica. Contacté, le rectorat de l’académie d’Orléans précise que le dispositif pHARe a été proposé au collège catholique, qui a refusé. Le collège a néanmoins son propre dispositif nommé « Boussole ».

« L’enseignement catholique a aussi des dispositifs qui lui sont propres et qui ont été réfléchis par rapport à notre culture et par rapport aux acteurs que l’on a » explique Frédéric Cahu, directeur de La Providence. Pourtant, pour Jessica, rien n’est fait contre ce harcèlement.

« Des cas complexes » selon la direction du collège

Face à ces accusations, le directeur de l’établissement dément. « Dire que l’on ne fait rien est inexact », assure Frédéric Cahu. Il l’assure, l’établissement ne « minimise pas » ces problèmes de harcèlement, mais veut être le plus prudent et le plus juste possible. « On a rencontré tous les interlocuteurs, les parents et les jeunes impliqués. Ils ont été entendus, et nous devons analyser cela pour qu’il y ait des actions et que les choses s’arrêtent ». Sur le manque de sanctions infligées aux élèves harceleurs, là encore le chef d’établissement s’inscrit en faux. « Je pense que quand un enfant prend conscience qu’il a fait une remarque, il doit aller voir la personne pour reconnaître son erreur, s’en excuser. Il y a déjà une forme de sanction, mais on réfléchit à tout ça, on agit. Il faut être le plus juste possible, mais on ne s’interdit pas de prendre d’autres sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion. Encore une fois, c’est une situation compliquée » insiste Frédéric Cahu.

Suite à nos demandes d’interview, les choses semblent bouger du côté de l’établissement. Le directeur a confirmé à France Bleu Orléans prévoir une visite de sensibilisation du référent harcèlement de la police nationale. Pas de date précise encore,  » février ou mars » selon Frédéric Cahu. Il affirme également que des personnes sont formées pour accompagner et prévenir les élèves sur ces questions du harcèlement.

Contacté, le diocèse affirme également avoir été récemment informé de ces situations et promet de prendre le problème à bras-le-corps. Une réunion est organisée ce jeudi entre les instances diocésaines et le collège pour trouver de nouvelles pistes et répondre le plus efficacement à ces problèmes de harcèlement. Le directeur de l’enseignement catholique du diocèse annonce également qu’il s’entretiendra la semaine prochaine avec les parents des enfants concernés par ces cas de harcèlement.

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