Ministres, école privée ou publique

Ministres, école privée ou publique

Notre nouvelle ministre de l’éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, a mis ses enfants dans l’enseignement privé. Ce qu’elle a assumé d’ailleurs, expliquant qu’elle s’inquiétait des absences de profs non remplacées. Phrase très maladroite, mais qui recouvre une préoccupation de pas mal de parents, si l’on en croit les discussions autour des écoles de leurs enfants. Il n’en fallait pas plus pour susciter une polémique, et l’on a vu défiler dans les médias tous les politiques de gauche pour se scandaliser de la situation de la nouvelle ministre, y compris, et cela ne manque pas de sel, quand ces opposants ont eux-mêmes leurs enfants dans des écoles privées.

Est-il vraiment indispensable de connaître les lieux d’inscription scolaire de ses enfants pour chaque nouveau ministre de l’éducation nationale ? Non. Ce n’est guère respectueux ni pour des enfants mineurs, ni pour la vie privée des ministres. Surtout, c’est absolument sans rapport avec les qualités que l’on attend d’un ministre. Son choix personnel concernant ses enfants n’a rien à voir avec son programme et ses capacités à atteindre ces qualités.

Reste, derrière cette polémique un peu stérile, la question de l’enseignement privé catholique, décidément un marqueur dans notre société française. Car la ministre ne s’est pas contentée de mettre ses enfants dans « le privé ». Elle a choisi, oh horreur, l’établissement du sixième arrondissement parisien, Stanislas, qu’un journal du soir ne craint pas de qualifier tout à la fois de « catholique, élitiste et conservateur » (sic !). En parlant d’élitisme, les lycées publics du même arrondissement parisien ne doivent rien envier à Stanislas. Et Stanislas est un établissement reconnu par l’éducation nationale, qui participe, par contrat avec l’État, au service public de l’enseignement et soumis à contrôle.

Comme l’ensemble des établissements catholiques sous contrat d’association dans notre pays, il rend un service à la société, ne reposant sur aucune exclusion en fonction de la croyance ou de l’argent. Ces contempteurs de Stanislas feraient mieux de s’intéresser à la floraison d’établissements scolaires complètement hors contrat, excessivement chers, à but purement lucratif, reflet d’un ultralibéralisme sans aucune régulation, qui a gagné le secteur de l’enseignement.

Toutefois, la manière dont la polémique est rapidement montée devrait faire réfléchir les responsables de l’enseignement catholique. En 2022, une étude révélait le fossé social entre l’enseignement public et le privé sous contrat (essentiellement catholique), même si cela ne reflète pas la totalité des cas. Au sein du réseau des établissements catholiques sous contrat, en particulier en milieu urbain, « les élèves issus de milieux sociaux très favorisés sont surreprésentés », concluait la note, mettant en évidence une accélération de cette tendance : en 2002, l’enseignement privé comptait 30 % d’enfants issus de familles favorisées, en 2012 ce chiffre est passé à 36 % et en 2022 à 40 %.

Un accord a bien été signé, en mai 2023, entre l’État et l’enseignement catholique pour favoriser la mixité sociale, mais il est peu contraignant. En vérité, l’Église pourrait se livrer à un examen de conscience : son rôle dans l’éducation est historique. Il a précédé, et de loin, celui de l’État, qui ne s’y est intéressé qu’après la Révolution française. Des congrégations religieuses, comme les Frères des écoles chrétiennes, ont œuvré pour que les plus pauvres aient accès à l’éducation.

Si l’école catholique aujourd’hui encore a une vocation, ce ne peut être simplement en favorisant l’entre-soi et la sélection sociale. C’est aussi en se conformant au message de l’Évangile, qui est d’accueillir en priorité les plus défavorisés. Mettre ses enfants dans une école catholique ne devrait pas être considéré, a priori, comme un acte élitiste…

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