Olivier de Scitivaux de Greische, 64 ans, est accusé de «viols et attouchements sexuels» commis, dans les années 1990 et 2000, sur quatre plaignants qui avaient entre 7 et 9 ans à l’époque.
Une peine de 18 ans de prison a été requise vendredi soir contre l’ancien prêtre d’Orléans, poursuivi pour des centaines de viols et agressions sexuelles commis sur de jeunes garçons, pendant plus d’une décennie, des faits qu’il «a reconnus» devant la cour d’assises du Loiret.
«Oui, M. Olivier de Scitivaux de Greische a agressé sexuellement (un jeune garçon), oui il a agressé et violé» trois autres victimes pendant leur enfance, et commis «des centaines de viols et agressions sexuelles», a estimé l’avocat général, Cédric Vincent. L’accusé, âgé de 64 ans, a «brisé quatre enfances et bouleversé des familles entières», a-t-il poursuivi, mais au-delà, «ce qui est frappant c’est que les actes, les noms (des victimes) font masse».
L’avocat général a ainsi requis 18 ans de réclusion criminelle, «une peine en deçà de la réalité de ses agissements», assortis d’une «peine de sûreté de moitié (9 ans, NDLR)», d’une obligation de «suivi sociojudiciaire», «de soins», «l’interdiction d’exercer toute activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact avec des mineurs» et son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. «Comment un tel désastre humain a-t-il pu être perpétré pendant une si longue période ? S’en prendre à des enfants ? Rester auprès d'(eux) ?», a interrogé M. Vincent.
Olivier de Scitivaux est «un manipulateur», qui «devient l’ami, le proche incontournable, celui qui a toutes les occasions de passer des nuits» chez la famille des victimes, «toucher les trois enfants d’une même fratrie et cependant plus d’une décennie», a-t-il pointé.
Un ami de la famille
C’est l’année où il est ordonné prêtre, en 1989, que celui qui a depuis été relevé de ses fonctions et renvoyé à l’état laïc à sa demande, fait connaissance avec la famille des victimes où il s’invite ou est invité régulièrement. À leur domicile, pendant que les parents dorment au rez-de-chaussée, dans les demeures somptueuses de la famille Scitivaux, l’hiver au chalet à Abondance (Haute-Savoie) ou l’été en colonie de vacances à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), celui qui avait à l’époque 22 à 25 ans de plus que les victimes (âgées de 7 à 9 ans) va leur infliger ces violences.
Devant une salle d’audience comble, dans laquelle de nombreux responsables de l’Église catholique et paroissiens prennent place depuis mardi, les trois frères et un ami ont raconté à tour de rôle, avec minutie et pudeur, les sévices qu’ils recevaient chacun leur tour, sans savoir que les autres étaient également victimes. «Quand il n’y en avait pas un de disponible, il y avait le deuxième ou le troisième», confirme l’accusé désignant ainsi les trois frères, des quadragénaires aujourd’hui unis sur le banc des victimes.
A la barre mercredi, le benjamin a raconté, devant une cour interdite, ces quelques mois où il «y pass(ait) toutes les semaines, tous les jours, tous les soirs», «le moment où il a utilisé des outils sur mon corps» ou lorsqu’«il m’a rasé». «Je reconnais, puisqu’il faut utiliser les mots, les attouchements, les caresses, les fellations, les pénétrations digitales et péniennes, l’ensemble des faits», concède Olivier de Scitivaux de Greische.
«Je reconnais tout sans réserve», insiste-t-il, allant jusqu’à avouer pour la première fois des actes similaires sur deux autres victimes dès 1982 – des faits qui n’ont pu être jugés en raison de la prescription. Les faits se sont produits jusqu’au début des années 2000. Pourtant, les premières alertes sont émises par des animateurs et familles auprès du diocèse dès les années 80, dans des courriers de famille ou par des animatrices de l’aumônerie en 1998. En vain, jusqu’au signalement de Mgr Jacques Blaquart, en 2018. «C’est l’anatomie d’un désastre», déplore un des avocats d’une partie civile, Me Edmond-Claude Frety. Le verdict est attendu samedi dans la journée.
L’Église catholique est depuis des années secouée par des scandales de pédocriminalité dans le monde entier, et régulièrement accusée de fermer les yeux sur eux et d’ignorer les victimes. En France, un rapport rendu en octobre 2021, estime qu’en 70 ans, environ 330.000 personnes ont été agressées au sein de l’Église lorsqu’elles étaient mineures.
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