Immigration : dans l’Indre, tensions autour d’un projet de centre d’accueil pour demandeurs d’asile

À Bélâbre (Indre), personne ne s’attarde sur la place de l’église, où se concentre l’essentiel des commerces de ce village de 960 habitants. « Depuis un an, on va tous à l’essentiel : faire ses courses, retirer de l’argent ou chercher les enfants à l’école », assure une mère de famille à la sortie de la boulangerie. Le projet d’installation d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) a fracturé la population. Cible d’une nouvelle salve de messages agressifs, Laurent Laroche, le maire (sans étiquette) de cette commune rurale du sud-ouest du Berry, vient de retourner à la gendarmerie déposer plainte.

Quelques jours avant cette nouvelle démarche, un quadragénaire avait été condamné par le tribunal de Châteauroux à huit mois de prison avec sursis pour avoir menacé l’élu. Depuis le 9 février 2023, date à laquelle son conseil municipal a approuvé – par 13 voix contre 2 – la vente d’une friche industrielle, abandonnée depuis quarante ans, pour y installer ce Cada, la pression n’est jamais retombée. « J’ai la boule au ventre à chaque fois que je vais en conseil municipal », reconnaît l’édile en place depuis 2014, qui tient « grâce à l’action ».

Un département sous-doté en structures d’accueil

Les opposants au projet, réunis au sein de l’Union bélâbraise, n’ont pas de mots assez durs contre ce projet né « de la volonté du maire qui a agi seul, par idéologie, au détriment de l’avis des habitants », assure Ludivine Fassiaux, présidente tenace de cette association qui revendique 200 adhérents.

En fait, Viltaïs, l’opérateur désigné par l’État pour accompagner les demandeurs d’asile de ce centre, a répondu à un appel d’offres lancé par la préfecture de région à Orléans. L’Indre faisant partie des départements sous-dotés en structures d’accueil de demandeurs d’asile, l’État a décidé d’y ouvrir 60 nouvelles places dans le cadre de son nouveau schéma national d’accueil, élaboré il y a trois ans.

Percevant cette mesure comme un « plan de répartition de migrants dans nos campagnes », Mylène Wunsch, la déléguée départementale du RN, a très vite apporté son soutien aux opposants, ainsi que l’avocat parisien Pierre Gentillet, proche d’Éric Zemmour, qui s’est fait leur porte-voix dans les médias nationaux. En 2022, au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen (RN) a obtenu près de 47 % des suffrages. Dès les premières manifestations, des militants Reconquête et RN sont venus de l’extérieur gonfler les rangs des « anti-Cada ».

« On n’a pas les mêmes valeurs »

Les partisans de ce projet ne s’attendaient pas à voir « l’extrême droite débarquer en force dans un petit village comme Bélâbre », raconte Céline Chenouf, membre du collectif Oui au Cada. Croyant possible d’engager un dialogue, Cendrine De Caesare, une ancienne professeure d’histoire, a rapidement déchanté : « Je me suis fait traiter de tous les noms par des jeunes qui n’étaient même pas d’ici. » Claude Maimin, un membre actif du collectif, ne voit pas de réconciliation possible. « On n’a pas les mêmes valeurs. Pourtant, on avait de bons rapports avec tous ceux qu’on retrouve aujourd’hui face à nous. Il y a des amitiés et des familles qui ont été brisées. »

Réunissant une trentaine de personnes, le collectif ne fait pas mystère de son envie de répondre plus frontalement à la calomnie, notamment sur les réseaux sociaux. « S’ils se rassemblent à nouveau au début des travaux, on sera là », prévient Claude Maimin, très remonté.

« Et si ce Cada était une chance ? »

Laurent Laroche espère que le début des opérations de réhabilitation, prévu courant mars, contribuera « à faire redescendre les tensions ». Dans le village, tout le monde n’a pas d’avis définitivement arrêté. « J’attends de voir. Je suis 50 % pour et 50 % contre », confie furtivement un artisan à la caisse de la supérette, dont les propriétaires sont connus pour leur hostilité au projet. Sur le parking, une retraitée visiblement affectée par l’atmosphère délétère, se demande « si ce CADA ne pourrait pas être une chance pour Belâbre, dans une France où les campagnes se meurent ? ».

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Pollution de la Loire : la préfecture appelle à la vigilance

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Loire – Sécheresse – Climat – Philippe Devanne – Adobe Stock

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Le risque de sécheresse devrait s&rsquo;accentuer dans les Pays de la Loire. – © Philippe Devanne, Adobe Stock

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Actualités

La préfecture de Maine-et-Loire appelle les personnes susceptibles de se rendre le long de la Loire à la vigilance après un rejet d’hydrocarbures.

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Loire – Sécheresse – Climat – Philippe Devanne – Adobe Stock

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Le risque de sécheresse devrait s&rsquo;accentuer dans les Pays de la Loire. – © Philippe Devanne, Adobe Stock

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La préfecture appelle à la vigilance – © Philippe Devanne – Adobe Stock

Une alerte au rejet d’hydrocarbures sur la Loire a été émise dans le Loiret jeudi 22 février à la suite de l’identification de traces qui s’étalaient sur quatre kilomètres de long et cinq mètres de large.

« Ces traces repérées par des promeneurs près d’Orléans n’ont pour autant pas été constatées en Indre-et- Loire compte tenu du débit du fleuve qui a dilué la nappe. Toutefois, la préfecture d’Indre-et-Loire a respecté un principe de précaution en limitant le pompage d’eaux surfaciques et engagé des mesures de prélèvements. Pour l’heure aucun indice d’hydrocarbure n’a été relevé », indique dans un communiqué la préfecture de Maine-et-Loire.

Les modélisations réalisées par l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire annonçaient une arrivée de cette potentielle pollution vers 15 h ce vendredi dans le département de Maine-et-Loire à la station de Montsoreau. Ce phénomène d’irisation sera constatable 24 h sur le département avant de s’évacuer sur la Loire-Atlantique.

« Si aucune trace n’a été constatée, des prélèvements surfaciques ont néanmoins été réalisés au niveau du pont de Montsoreau et les résultats seront connus ce weekend. Sur ce même principe de précaution, les stations de pompage de Maine-et-Loire ont été alertées afin de privilégier des pompages alluviaux, donc en profondeur et adapter leur traitement. Aucune pollution n’est envisagée sur l’eau potable. Pour autant, les agriculteurs qui assurent des pompages en surface sans traitement de l’eau devront veiller à limiter à cet usage », poursuit la préfecture.

Cette dernière appelle « les usagers à la vigilance pendant ces 24 prochaines heures, en particulier ceux qui s’adonneraient à des activités nautiques ou de pêche, pour lesquelles des règles d’hygiène sont recommandées (lavages minutieux des articles de pêche et des poissons, nettoyage des parties du corps ayant été en contact avec l’eau… ) ».

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Un ordinateur à petit prix, des ateliers de pratique… Emmaüs Connect accompagne les structures du Loiret qui ont des besoins en numérique

Pour les associations, comme le Secours catholique, répondre aux besoins numériques des bénéficiaires est compliqué. Elles peuvent compter sur l’aide d’Emmaüs Connect.

« Vous savez ce qu’est un ordinateur reconditionné ? », demande l’animateur Emmaüs Connect aux quelques bénéficiaires du Secours catholique à Saint-Jean-le-Blanc.

Ce jeudi matin, ils vont pouvoir, après en avoir découvert le fonctionnement, acquérir un ordinateur portable reconditionné. « Un ordinateur coûte entre 500 et 600 euros, un reconditionné entre 200 et 300 euros, là c’est 135 euros, un prix très avantageux », complète-t-il. Les six personnes qui sont présentes participent régulièrement à l’atelier d’informatique, mis en place par l’association.

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Dans l’agglomération de Montargis, le sentiment d’impuissance des Français d’origine ukrainienne

Depuis le début du XXe siècle, une importante communauté ukrainienne s’est installée à Châlette-sur-Loing. Rencontre avec ces fils et filles d’Ukrainiens, bouleversés par le conflit en cours.

Le 24 février 2022, les troupes russes pénétraient en Ukraine. A 2.550 kilomètres de là, dans l’agglomération montargoise, à l’annonce de cette invasion, l’effroi s’est mêlé à la tristesse, la colère au choc, chez ces Ukrainiens de France dont les parents sont arrivés dans la première moitié
du XXe siècle et qui, depuis, veillent à garder vivantes ces racines.

Voyage au cœur de Vésines, « La petite Ukraine » de Châlette-sur-Loing

A Châlette-sur-Loing, dans le quartier de Vésines, l’église ukrainienne, 16, rue Gaston-Jaillon, reste aujourd’hui encore un point de rencontre important pour ces enfants de réfugiés qui, pour beaucoup, trouvèrent un emploi chez Hutchinson. 

Leurs parents étaient Ukrainiens, arrivés en France au cours de la première moitié du XXe siècle. Tous se retrouvent à la salle de l’église ukrainienne de Châlette, rue Gaston-Jaillon.

Ce mardi 20 février 2024, ils sont cinq dans la salle de réunion. 

Sylvie, Daniel, Jean-Pierre, Slawko et Eugène, réunis dans ce véritable petit bout d’Ukraine avec ses livres anciens, ses objets d’artisanat, ses photos, ses tableaux, comme ce portrait du poète Taras Chevtchenko, tous autour de Nataliya, 36 ans, originaire de Kharkiv et arrivée en France en novembre 2022.

La peur de l’utilisation de l’arme nucléaire

« Je suis partie car les gens étaient persuadés que Poutine allait utiliser l’arme nucléaire. J’ai eu peur », confie cette enseignante, dans un français qu’elle juge, à tort, encore trop imparfait. « Là-bas, il y a ma famille, mes amis ; moi, j’ai tout ce qu’il faut, ici, je suis en sécurité. Je culpabilise. »

« En état de choc »

Sylvie Orlyk, l’une des voix des Ukrainiens de Châlette-sur-Loing, avoue avoir été profondément perturbée par les premiers jours de guerre, malheureusement redoutés depuis des années. « Le lendemain de l’invasion, j’étais en état de choc, profondément perturbée », admet-elle, visiblement  éprouvée par la situation en Ukraine.

C’est un petit bout d’Ukraine, un petit musée constitué au fil des décennies.

A l’instar de Nataliya, tous se sentent profondément impuissants, presque fautifs de ne pouvoir faire plus. « On chiale, on crie, surtout au début. Il y a des soirs, je coupe la télé, je n’en peux plus. Ce sont nos racines, vous savez », reconnaît Jean-Pierre qui, comme tous ses amis, a fréquenté, enfant, l’école ukrainienne du dimanche.

Olga, qui n’a pu être présente ce jour-là, a cependant tenu à témoigner de sa propre douleur dans un email : « C’est sûr que nous ne dormons pas, que je lis les nouvelles d’Ukraine sur le web avec des larmes aux yeux. Mais c’est tout ce que nous pouvons faire, vu nos âges et nos handicaps », regrette cette fille d’Ukrainiens née à Montargis en 1934.

Sylvie Orlyk a fait le compte : en 2022, lors des premiers mois de guerre, beaucoup de choses ont été réalisées, de l’accueil de réfugiés à des conférences, des concerts ou des temps de prière communs avec les catholiques, les protestants et les musulmans de l’agglomération. Moins en 2023 et 2024.

Mobiliser, encore

Ce samedi 24 février, une marche et un rassemblement sont organisés à Orléans, et Sylvie Orlyk espère bien motiver autour d’elle pour y participer, malgré la tristesse et la fatigue face à un conflit qui n’en finit pas et qui semble moins mobiliser.

« Si en Occident, vous êtes fatigués, que devons-nous dire, nous… »

Tous le reconnaissent, les journaux français et les chaînes de télévision n’ont pas oublié cette guerre, qui continue d’être scrutée et expliquée. Jean-Pierre y consacre quasiment toutes ses fins de soirée, comme André, qui dit regarder avec attention LCI qui, « tous les jours depuis 2 ans, parle de l’Ukraine, du matin au soir jusqu’à minuit ». 

« Si en Occident vous êtes fatigués, que devons-nous dire, nous, dans les tranchées, dans le froid et la boue à recevoir les bombes », écrit celui qui n’a pu être présent en citant les propos d’un soldat. « Par conséquent, nous ne devons pas être fatigués car les Ukrainiens se battent, meurent pour nous. Pour leur liberté et pour la nôtre également ».

Pascale Auditeau

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Pourquoi la Pâques orthodoxe est-elle décalée de la Pâques catholique

Pourquoi y a-t-il a plusieurs Églises chrétiennes ? 

L’histoire du christianisme est riche et complexe. On retient deux dates principales : 1054 et 1517. La première marque la rupture entre l’Église de Rome ou d’Occident et quatre Églises d’Orient. C’est le début de l’Église orthodoxe.

Cinq siècles plus tard, en 1517, Martin Luther affiche ses 95 thèses contre les indulgences sur les portes de l’église du château de de Wittemberg. C’est le début d’un nouveau schisme : le mouvement la Réforme et la naissance du protestantisme.

→ À LIRE : Catholique, orthodoxe, protestante… Pourquoi y a-t-il plusieurs Églises chrétiennes ?

Le Carême dans les différentes Églises chrétiennes

Entre catholiques, orthodoxes et protestants il reste aujourd’hui des divergences même si ces trois confessions appartiennent à la religion chrétienne. Ainsi, les orthodoxes vivent par exemple le Carême de manière assez stricte, notamment en ce qui concerne le jeûne : ils ne consomment aucun produit d’origine animale.

Chez les catholiques, le jeûne est plus souple et peut prendre différentes modalités. On peut par exemple faire un « jeûne médiatique », comme l’avait suggéré Jean-Paul II en 1996. Les protestants, eux, ne font pas le Carême mais ils se préparent à la fête de Pâques en communauté, autrement que par des privations.

→ À LIRE : Comment la date de Pâques est-elle calculée ?

Pourquoi la Pâques orthodoxe est-elle décalée de la Pâques catholique ?

Dans les trois branches du christianisme, la fête de Pâques est très importante. La foi chrétienne est née de la croyance en la résurrection du Christ, reconnu comme Messie et fils de Dieu. 

Catholiques et protestants fêtent Pâques au même moment car ils suivent le même calendrier, le calendrier grégorien. Il a été adopté par le pape Grégoire XIII, en 1582, et par les différentes Églises protestantes.

L’Église orthodoxe continue de suivre le calendrier julien, que suivait l’Église de Rome. La fête de Pâques chez les orthodoxes est donc fêtée quelques jours après la Pâques des catholiques et des protestants. Ainsi, en 2024, catholiques et protestants fêtent Pâques le dimanche 31 mars. Pour les Églises d’Orient, Pâques tombe le 5 mai.

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Comment l’Eglise catholique a façonné la Constitution irlandaise

Quatre-vingt-sept ans ont passé depuis que la suffragette irlandaise Hanna Sheehy-Skeffington a déclaré que la nouvelle Constitution irlandaise de 1937 reposait sur un «modèle fasciste, dans lequel les femmes seraient reléguées dans une infériorité permanente». Plusieurs dispositions furent qualifiées de «sinistres et rétrogrades» par les organisations de femmes, qui craignaient que les préjugés sexistes ancrés dans le texte normatif ne cantonnent les Irlandaises à leur rôle domestique d’épouses et de mères. Depuis son entrée en vigueur, la Constitution a été amendée 32 fois. L’interdiction de l’avortement, par exemple, a été annulée en 2018 – une décision que l’actuel Taoiseach (premier ministre irlandais), Leo Varadkar, a décrite comme la dernière étape d’une «révolution tranquille» vers la modernité.

Le 8 mars 2024 (également Journée internationale de la lutte pour les droits des femmes), l’électorat irlandais votera à nouveau pour amender la Constitution et modifier officiellement le statut des femmes en Irlande. Cette fois, il s’agira soit de conserver l’article 41.2 – la clause «femme au foyer» – soit de le remplacer par l’article 42B, qui reconnaît le concept plus large de prise en charge familiale (family care). Selon l’article 42B, l’Etat «reconnaît que les soins prodigués par les membres d’une famille les uns aux autres, en raison des liens existants, apportent à la société un soutien sans lequel le bien commun ne peut être réalisé, et s’efforce de soutenir ces soins».

Le fait qu’il ait fallu attendre quatre-vingt-sept ans pour que la question soit soumise aux urnes aurait stupéfié les femmes qui avaient tiré la sonnette d’alarme au sujet de l’article 41.2 en 1937. Leur principale préoccupation était alors que le texte en vigueur reflétait une présomption normative selon laquelle la fonction principale des femmes dans la société irlandaise était celle d’épouse et de mère.

L’article 41.2 stipule que «par sa vie au sein du foyer, la femme apporte à l’Etat un soutien sans lequel le bien commun ne peut être réalisé». Il affirme également que les mères «ne doivent pas être obligées, par nécessité économique, de travailler au détriment de leurs devoirs domestiques». En 1937, ce que les groupes de femmes identifièrent rapidement là, c’est le danger inhérent à l’assignation d’une «fonction sociale» spécifique aux femmes, différente de celle des hommes. Une telle différenciation avait déjà été utilisée pour limiter les choix des femmes avant 1937. La Loi sur les jurés de 1927, par exemple, exemptait automatiquement les femmes de la fonction de juré [fonction à laquelle elles avaient pu accéder en 1919]. L’article 41.2 était donc susceptible de restreindre encore davantage la vie des femmes, notamment dans leur droit à exercer un travail rémunéré en dehors du foyer. D’où a-t-il tiré sa formulation? Et quelle idéologie a sous-tendu l’affirmation selon laquelle le rôle «naturel» des femmes est celui d’épouse et de mère?

La fonction sociale «naturelle» des femmes irlandaises

La réponse est simple. Le texte de l’article en question est directement issu, presque mot pour mot, de la doctrine catholique. Le pape Léon XIII a défini le devoir «naturel» des femmes dans Rerum Novarum, une encyclique publiée en 1891. La lettre papale déclarait: «La femme est par nature adaptée aux travaux domestiques et c’est ce qui est le mieux à même de préserver sa modestie et de favoriser la bonne éducation des enfants et le bien-être de la famille.» En 1931, une autre encyclique, Quadregesimo Anno, publiée par le pape Pie XI, proclamait que «les mères, se concentrant sur les tâches ménagères, devraient travailler principalement à la maison ou dans ses environs immédiats». Six ans plus tard, en 1937, le Taoiseach Eamon de Valera supervisa la rédaction de la nouvelle Constitution irlandaise. L’influence de ses conseillers catholiques est évidente.

Dans les archives de l’archevêque de Dublin, John Charles McQuaid, un document de réflexion sur le statut des femmes dans la constitution indique: «Il est irréaliste d’imaginer que le positionnement d’un vote électoral puisse abolir, pour les hommes comme pour les femmes, la diversité des fonctions sociales. Rien ne changera les lois et les faits de la nature, qui font que la sphère naturelle de la femme est le foyer.» Un autre pape, Benoît XV, est cité dans le même document, estimant qu’«aucun état de choses nouveau, ni le cours des événements ne sauraient jamais arracher la femme consciente de sa mission à cette sphère naturelle qu’est pour elle la famille».

Achever la «révolution tranquille»

Nous de devrions pas être surpris que la langue vernaculaire de la doctrine sociale catholique, avec ses déclarations sur la fonction sociale «naturelle» et prescrite des femmes en tant qu’épouses et mères, se soit ancrée dans la constitution irlandaise. L’influence de l’Eglise catholique était omniprésente dans les foyers irlandais, les écoles, les médias et tous les aspects de la vie publique tout au long des années 1920 et 1930.

Son pouvoir s’est manifesté par l’adoption de lois interdisant le divorce, l’accès au contrôle des naissances et l’avortement. Elle s’est infiltrée dans tous les aspects de la vie sociale et culturelle, interdisant les danses ou censurant les films hollywoodiens et la littérature, considérés comme un danger moral.

Ce qui devrait nous surprendre, c’est que l’article 41.2 figure toujours dans la constitution irlandaise. Aujourd’hui, l’Irlande est une nation laïque. Ses citoyen·nes ont désormais accès au divorce, au contrôle des naissances, à l’interruption de grossesse légale et à l’égalité des droits en matière de mariage.

L’Irlande est également une nation qui se remet lentement et douloureusement du traumatisme infligé par les abus de l’Eglise catholique dans les écoles, les foyers pour mères et bébés et les Magdalene laundries (institutions religieuses où les femmes jugées immorales étaient enfermées). Et pourtant, l’article 41.2 est toujours présent.

Si l’Irlande veut se débarrasser des chaînes de son passé catholique et réaliser son ambition d’être une nation moderne et progressiste, l’article 41.2 doit être relégué dans les annales de l’histoire le 8 mars 2024.

Caitriona Beaumont est professeure d’histoire sociale à la London South Bank University (GB), et professeure titulaire invitée à l’University College Dublin (IE). Paru dans The Conversation Europe, sous le titre  «Irish referendum: how the Catholic church shaped Ireland’s constitution to define the status of women», https://theconversation.com/europe
Traduction: CO avec Deepl, GTrad

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Patrimoine à Genève: Une foule de curieux dit adieu au fief des catholiques


Une foule de curieux dit adieu au fief des catholiques

La visite guidée a notamment permis de découvrir la salle des conseils.

L’Église catholique romaine (ECR) de Genève s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Après deux cents ans de présence en Vieille-Ville, l’institution quittera son fief du numéro 13 de la rue des Granges pour Plainpalais, à l’église du Sacré-Cœur restaurée. La semaine passée, elle organisait des portes ouvertes de ce bâtiment du XVIIIe siècle; elles ont attiré curieux et nostalgiques.

À 16 heures, alors que démarre la première visite, il y a déjà la queue dans le hall d’entrée de la rue des Granges. La foule, essentiellement féminine – elle se masculinisera et se rajeunira au fil des demi-heures – se presse. Les visites sont rapidement complètes. Une archiviste mène les curieux à la découverte des 650 m2 sur trois étages où travaillent une vingtaine de collaborateurs de la direction pastorale et administrative.

On apprend que le bâtiment a été édifié en 1740 par Jacques-André Saladin, ancien banquier à Paris, avant d’être vendu un siècle plus tard aux enchères publiques et racheté par l’abbé Dunoyer en 1851. Il devient alors la cure de l’église Saint-Germain attenante, puis siège du vicariat.

Enfin, classé bâtiment historique en 1975, l’immeuble aura d’illustres voisins, dont l’artiste et veuve de John Lennon Yoko Ono, l’ancien pilote de F1 Jean Alesi et l’infante Cristina.

«On est attaché à ce bâtiment, il a une âme»

La visite est express, pour raccourcir l’attente des curieux suivants. On grimpe des volées d’escaliers en pierre, on arpente une succession labyrinthique de pièces dans leur jus, on admire des reliques et des archives, on baisse la tête sous les plafonds bas et on fait grincer le parquet.

Les visiteurs du jour retiendront surtout deux pièces maîtresses: les combles aux magnifiques poutres apparentes, et une chapelle sobre à la moquette rose qui accueille une messe tous les mardis matin. Enfin, accueillait; elle a été désacralisée le lendemain.

La chapelle accueillait une messe les mardis matin. Elle a été désacralisée la semaine passée.

Marianne, catholique genevoise, est justement venue lui rendre une dernière visite. «Cette chapelle est splendide. Notre cœur saigne un peu en sachant qu’elle va disparaître. On est attaché à ce bâtiment, il a une âme. Le bois, les pierres sont chargées d’histoire, d’amour, de problèmes résolus. Il fallait que je vienne pour voir ça une dernière fois.»

En redescendant les escaliers en colimaçon, une mère et sa fille confient aussi leurs regrets. Elles espèrent que l’immeuble accueillera une crèche, une école catholique, «quelque chose qui fait sens. Mais ça finira sûrement loué par une banque…»

Croisé dans un couloir, un autre visiteur, lui, ne donne pas dans la nostalgie. Il a appris le jour même l’existence de ces portes ouvertes, sa promenade passait par là alors il a poussé la porte. «Je suis profondément anticlérical, sourit-il. Mais très intéressé par le patrimoine. Et je voulais voir si l’Église vivait dans le luxe!»

Bâtiment mis en location

Le 22 mai, l’ECR quittera ce prestigieux environnement pour l’église du Sacré-Cœur, reconstruite après l’incendie de 2018. Les nouveaux bureaux rassembleront la vingtaine d’employés administratifs de la rue des Granges ainsi qu’une trentaine d’agents pastoraux actuellement disséminés dans le canton.

«Nous allons pouvoir réunir enfin les forces pastorales et administratives en un seul lieu, on gagne tellement à être ensemble, relève Dominique Pittet, secrétaire général de l’ECR. Ce déménagement permet aussi de redonner vie au Sacré-Cœur: avant l’incendie, il n’était utilisé qu’à 20-25%.»

Le siège historique de l’ECR, à la rue des Granges 13, en Vieille-Ville.

L’ECR versera une rente à la paroisse, qu’elle envisage d’assurer avec la location de l’édifice de la rue des Granges. Avis aux amateurs: le loyer avoisine les 300’000 à 350’000 francs annuels.

Avec ce déménagement, les catholiques quittent la colline de la Vieille-Ville, emboîtant le pas aux protestants: en 2015, ceux-ci avaient abandonné la Maison Mallet, lieu emblématique de la Réforme, pour s’installer à la Jonction.

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Alice, sous l’emprise d’un mari catholique intégriste (3/3) : « Je ne changerai pas d’avis malgré ses menaces

« On a perdu six mois, c’est horrible mais on fonce. » Il n’y a plus de temps à perdre : la guerre est déclarée mas Henri ne le sait pas encore. Dans la tête d’Alice, tout est clair. Il faut partir tant qu’elle le peut encore. Comment ? Elle est seule, n’a pas d’argent, pas de compte en banque ni d’emploi et nulle part où aller avec ses sept enfants. D’ailleurs, son mari lui avait bien dit : « Je te tiens par le fric ». Tant pis, grâce à son avocate, elle rencontre une assistante sociale qui lui parle des nombreuses aides financières auxquelles elle a droit. RSA, APL, CMU…  Les frais judiciaires sont pris en charge par la région. La jeune mère de famille découvre qu’elle peut vivre sans avoir à demander d’argent à sa famille. L’assistante sociale prend sur ses heures personnelles pour lui trouver une maison, signer le bail, rapporter la situation à la cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP).   

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« Quand il apprend que je veux partir, il m’épuise psychologiquement » 

Alice profite d’un déplacement professionnel d’Henri pour sauter le pas. Trop effrayée pour lui dire en face, elle annonce son départ dans un mail. « Je lui dis que j’ai besoin d’un temps de respiration car je ne vais pas bien. J’ai besoin d’un an seule, je suis trop faible pour partir dans la nouvelle ville où il vient d’être muté. Il a déjà prévu d’inscrire les enfants dans des écoles cathos là-bas. Je lui dis qu’on restera ici, les enfants et moi. »  Avant son retour, elle prépare son départ, ouvre un compte en banque, trouve des amis pour l’aider à déménager. « J’emprunte vingt euros à des amis pour ouvrir un compte en banque, je cache les papiers chez eux, j’inscris leur adresse sur les formulaires. Je me crée aussi une adresse mail personnelle sur leur ordinateur. » 

Le calvaire commence au retour de son mari. Pendant dix jours, avant qu’elle ne déménage, ils sont forcés de cohabiter. Il en profite alors pour violenter psychologiquement la jeune femme. « Il me fait du chantage à l’usure pour me convaincre de tout abandonner. Mais je sais que je ne changerai pas d’avis malgré ses menaces. Une nuit, il réveille les enfants et tente de les embarquer en voiture, sous prétexte que je ne suis plus digne d’être leur mère », raconte Alice. Sans même savoir que sa femme a déjà vu un avocat, il rabâche que leurs enfants vont mourir car elle leur impose des violences terribles. « Il m’épuise psychologiquement. Il m’empêche de dormir en venant s’asseoir sur le canapé où je dors avec ma fille. Il retire la couette ou m’arrache l’oreiller. Quand je tombe de sommeil, il me réveille. Il dort parfois sur son lieu de travail et passe sans prévenir à la maison, nous laissant dans la peur, sans savoir quand il va ressurgir. »  

« J’ai réussi à aller jusque-là, mais de quoi sera faite la suite ? »  

Après le déménagement, auquel Henri participe non sans rechigner, Alice et les enfants se retrouvent dans leur maison. Une nouvelle vie commence. « Je ressens à la fois de la peur et de l’excitation. J’ai réussi à aller jusque-là, mais de quoi sera faite la suite ? » L’euphorie n’efface pas la peur, la culpabilité et la fatigue, alimentée par les démarches judiciaires et les enfants qui courent dans tous les sens. Alice n’a pas le temps de réfléchir, sauf quand elle repeint ses murs ou repasse le linge. « Je pleure tout le temps, surtout dans ces moments-là, quand mes pensées peuvent circuler. » Pendant longtemps, les habitudes restent également. Si la famille a échappé au joug d’Henri, elle est encore prisonnière du bourrage de crâne qu’il leur a longtemps infligé. La prière devient moins régulière mais ne disparaît pas, le dimanche à la messe non plus. « À la maison, quand quelque chose traîne, on a cette sensation d’apnée avant de se rendre compte qu’il n’y a pas de danger. Et puis, progressivement, les enfants laissent traîner leur bazar. » Mais le bonheur d’être enfin en sécurité est brisé lorsqu’Henri récupère les enfants le week-end. « Leur absence me ronge, je noie ça dans le piano », souffle Alice, qui ne supporte plus de savoir ses enfants en danger chez leur père.  

« Cinq ans après le début des démarches, j’obtiens de garder mes enfants le week-end » 

Il est temps d’officialiser la séparation. Henri reçoit rapidement une convocation au tribunal pour acter d’une séparation de corps et de biens. À deux reprises, il ne se présente pas. Alice obtient alors une ordonnance pour garder ses enfants un week-end sur deux. Elle n’ose lui refuser leur garde que six mois plus tard. S’ensuivent un signalement à la CRIP, des rapports accablants de psychologues, une enquête aux deux domiciles, plusieurs auditions à la police, une expertise psychologique de toute la famille, les déclarations des enfants… Les années passent et il faut attendre que trois juges s’emparent du dossier pour que les choses bougent. La juge des enfants est saisie, ainsi que celle des affaires familiales. Après qu’Henri se soit montré physiquement violent sur l’un des enfants, le procureur rejoint l’enquête. Mais en justice, c’est le statu quo, avec un dossier bloqué en appel. Le procureur de la ville fait comprendre à Alice que si elle décidait de garder ses enfants tous les week-ends malgré tout, il ne la poursuivrait pas. La juge des enfants arrête le suivi éducatif, statue qu’elle est en mesure de protéger les enfants. « Au début, je me suis sentie abandonnée, puis j’ai compris que c’était une autorisation officieuse », explique-t-elle. « Cinq ans après le début des démarches, j’obtiens donc la possibilité de garder mes enfants tous les week-ends. »  

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« Quinze jours après qu’il a blessé notre fils, on m’a demandé de lui laisser » 

Le soulagement est éphémère. La fin de semaine est redoutée par toute la famille, qui doit se cacher pour échapper à Henri. Les premiers temps, Alice loue un gîte ou se réfugie chez des amis pour ne pas croiser le père de ses enfants. Mais ce rythme n’est pas tenable. De toute façon, il finit toujours par les trouver. « Il sonne cinquante fois, frappe à la porte, on l’entend téléphoner à son avocat ou à la police. Il laisse des traces, même en semaine. Parfois, on sort le matin et les plantes vertes ont changé de place. Je comprends qu’il est passé cette nuit, sans qu’on le sache. » Ces manipulations durent des années, jusqu’à ce qu’il parte faire le tour du monde à la voile et disparaisse presque entièrement de leur vie. « Le divorce est prononcé au bout de sept ans. La justice est un rouleau compresseur, mais il faut le temps qu’elle démarre, remarque Alice. Et quand la lenteur de la justice se confronte à la sécurité de mes enfants, je bous intérieurement. Quinze jours après qu’il a blessé notre fils, on m’a demandé de le lui laisser. Pendant sept ans, je n’avais aucun pouvoir, seulement d’être irréprochable face à la justice. »  

« C’est une résurrection ! » 

Pendant cette longue bataille, Alice s’est redécouverte. En tant que femme, mère, institutrice. L’élan de générosité à son égard la surprend : dans son quartier et à l’école où elle commence un travail de professeure de musique, on lui donne de tout sans rien demander en retour. Elle découvre le coiffeur, les vêtements, la sexualité aussi, lors d’une relation à laquelle elle finit par mettre un terme, par manque de temps. « C’est une résurrection, sans mauvais jeu de mots ! », plaisante-t-elle. Plus Alice travaille, plus les aides baissent et les factures de babysitting augmentent. « Je ne peux pas rester à rien faire car je sais qu’un jour, les aides vont s’amenuiser. Alors je passe le concours d’institutrice, puis le CAPES. » 

Son rapport à la religion change en même temps que son mode de vie. Pendant deux ans, elle continue de pratiquer par culpabilité, puis rompt presque complètement avec le christianisme. « Je n’ai pas de colère, je veux garder la bonne partie de ce que représente la religion : la bienveillance, la tolérance, l’ouverture aux autres, estime la mère de famille. Il m’arrive de m’adresser à Dieu pour des appels au secours, des questions que je me pose. » Les enfants eux, s’adaptent aussi : les plus grands refusent d’en entendre parler et les petits n’en gardent pas de souvenirs, ou très peu. Finalement, la religion s’efface progressivement, mais pas le souvenir de cet abuseur.  

« Je suis partie sans rien et je lui dois encore de l’argent » 

Le passé pèse encore sur la Alice et sa famille recomposée (un nouveau compagnon et deux beaux-enfants), puisqu’elle doit encore 16 000 euros à son ex-mari dans le cadre de leur divorce. « C’est dingue, je suis partie sans rien, je me suis battue, et je lui dois encore de l’argent. J’aurais pu demander un divorce pour faute à ses torts, mais pendant sept ans j’ai eu peur, je voulais juste en finir », se défend-elle. Henri, lui, s’en sort avec une pension alimentaire « ridicule », n’a jamais été condamné et garde un casier vierge. Et ce malgré les violences, les plaintes, les arrestations dont il fait l’objet. « Condamné plusieurs fois à de la prison avec sursis, il a toujours été dispensé de mention sur son casier, parce qu’il est officier de la marine et que cela nuirait à sa réputation », s’exaspère Alice. À son retour de tour du monde, il a jeté l’ancre dans le port de la ville où vit son ex-femme.  

*Les noms ont été modifiés    

Alice Davril, « Femmes, soyez soumises », publié le 14 février 2024 aux éditions Larousse, 18,95 euros

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Vittersbourg. Rencontre avec le Secours catholique mercredi

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MMA: Après sa victoire à New York, Benoît Saint-Denis met le cap sur Miami

On avait laissé Benoît Saint-Denis victorieux au Madison Square Garden, à New York, en novembre. Le combattant français sera à l’affiche de l’UFC299 le samedi 9 mars prochain à Miami. Il affrontera l’Américain Dustin Poirier au Kaseya Center (billets ici). Une nouvelle fois après sa victoire face à Matt Frevola, Benoit Saint-Denis devra évoluer dans une ambiance hostile.

« Miami, c’est proche de mon camp d’entraînement, c’est proche de chez moi, a ainsi déclaré son adversaire au cours de l’émission The MMA Hour. Depuis la Nouvelle-Orléans, il suffit de prendre un vol direct pour Fort Lauderdale ou Miami, tout le monde pourra venir me soutenir. »

Le signe en tout cas que le tricolore est bien entré dans la cour des grands aux yeux de la direction de l’Ultimate Fighting Championship (UFC). Benoît Saint-Denis est l’actuel 12e au classement des poids légers de l’UFC, et affrontera l’actuel troisième de la catégorie. « Saint-Denis est sur une série de cinq victoires consécutives, et toutes avant la fin du troisième round, a déclaré Dana White sur son compte X (ex Twitter). Il dit qu’il est le nouveau “BMF” (“bad motherfucker”) de l’UFC et il aura l’opportunité de le prouver contre Dustin Poirier qui est un “sauvage” absolu et qui part toujours à la guerre ». Le ton est donné, mais ça ne reste que du sport, évidemment.

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