Aristocrate
Né le 11 septembre 1524 au château de la Possonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois, et mort le 27 décembre 1585 au Prieuré Saint-Cosme de Tours, Pierre Ronsard est issu d’un milieu aristocratique. Son père, Louis (ou Loys) de Ronsard, chevalier de la Possonnière et maître d’hôtel du Dauphin, s’intéressait beaucoup lui aussi à la poésie, ce qui a probablement favorisé la carrière de son fils dans ce domaine artistique. Dès l’âge de cinq ans, l’enfant est confié à un précepteur, peut-être son oncle, l’archidiacre de Navarre, Jean Ronsard, qui l’initie aux auteurs latins et lui léguera à sa mort (1535-1536) sa bibliothèque.
Page à la cour et diplomate
Son père le destine à la carrière de robe et l’envoie étudier, en octobre 1533, au collège de Navarre, à Paris. Il n’y restera que six mois. Son père l’introduit alors à la cour où il devient le page du dauphin François de France. À la mort de ce dernier en août 1536, il entre au service de son frère Charles, duc d’Orléans. Il servira ensuite Madeleine de France, épouse du roi Jacques V d’Écosse, et enfin ce dernier. Durant ces trois années, il bouge beaucoup, entre l’Écosse, Londres, la France et la Flandre, et il commence à s’intéresser à la poésie, découvrant des poètes latins comme Virgile et Horace. De retour en France en 1539, il est encore attaché au duc d’Orléans, qui l’envoie en Irlande, en Zélande, et ensuite en Écosse, probablement pour lui servir d’yeux et d’oreilles.
Sourd (ou presque)
Il a tout juste seize ans lorsqu’il accompagne Lazare de Baïf, envoyé, par François Ier, à la diète de Spire. Il se rend ensuite en Italie. Une carrière diplomatique prometteuse attend Pierre de Ronsard. Mais il doit y renoncer. Une maladie subite le laisse à moitié sourd. Il décide alors de se consacrer à l’étude, à la poésie et de travailler pour l’Église. Tonsuré par l’évêque du Mans, il reste au service de Charles d’Orléans, puis, à la mort de celui-ci, au service du dauphin Henri. Durant sa longue convalescence à la Possonnière, déjà, Ronsard a complété sa formation par la lecture des auteurs français Jean Lemaire de Belges, Guillaume Coquillard et Clément Marot, et composé quelques odes horaciques, avant de se familiariser avec les auteurs grecs.
La Pléiade
Créer une véritable littérature en langue française, capable aussi d’égaler les poètes latins comme Virgile, ou grecs, comme Homère.
Il s’installe à Paris en 1544. C’est là que ce grand humaniste participe à la création de la Brigade (plus tard appelée la Pléiade), avec le poète Joachim du Bellay, qu’il rencontre en 1547. À une époque où le français est considéré comme « vulgaire » comparativement au latin, Du Bellay écrit en 1549 la « Défense et Illustration de la langue française ». Ce texte, qui éreinte au passage les poètes alors en vogue à la cour, Marot, Sebillet et surtout Saint-Gelais, est considéré comme le manifeste d’un nouveau mouvement littéraire qui se donne pour ambition d’imiter et surpasser les Italiens Pétrarque et Dante, en créant une véritable littérature en langue française, capable aussi d’égaler les poètes latins comme Virgile, ou grecs, comme Homère.
« Mignonne, allons voir si la rose… «
En 1549, le jeune poète publie quelques plaquettes, mais sa première grande reste les « Odes » dont la préface s’en prend avec virulence à ceux qu’il qualifie de « poétastres » et de « sciamaches ». Les quatre premiers livres paraissent en 1550 et le cinquième en 1552, mais Ronsard les travaillera, en les corrigeant et les complétant, tout au long de sa vie. Il y chante la nature, la joie d’aimer et la vision du temps qui passe comme dans son fameux poème « Mignonne, allons voir si la rose… «, publié en 1553 et dédié à Cassandre Salviati, une toute jeune damoiselle de 14 ans, descendante d’une noble famille florentine, dont il est tombé fou amoureux à 20 ans.
L’amour, toujours
Ronsard n’a jamais cessé de chanter l’amour, sa grande source d’inspiration, avec l’Antiquité. Dans ses poèmes dédiés à trois femmes, Cassandre, Marie et Hélène, il parle en fait de sentiments éprouvés lors de ses multiples rencontres amoureuses, avec Marguerite, Jeanne, Madeleine, Rose, Sinope, Genèvre, Isabeau… Et bien sûr, la belle Cassandre à qui il dédie les « Amours de Cassandre » qui confirment son talent, en 1552. L’année suivante, Ronsard s’essaie au style grivois dans les « Folastreries », brûlées sur ordre du Parlement pour leur teneur licencieuse. Il publie ensuite une « Continuation des Amours », et une » Nouvelle Continuation des Amours », où sont ajoutés les fameux « Sonnets pour Hélène » – c’est dans les Amours » que Ronsard fixe les règles du sonnet-, puis les « Hymnes ».
Le « poète des princes »
En 1558, les jeunes poètes de son temps voient en lui leur maître à penser. Ronsard est désormais unanimement reconnu, y compris à la cour. Ses succès littéraires lui apportent la gloire mais pas la fortune. Pour s’assurer des revenus, le « prince des poètes » acquiert des prieurés et des cures et cherche protecteurs et mécènes à la cour, ce qui fait de lui le « poète des princes ». À l’accession au trône de Charles IX, il occupe la place privilégiée de poète et aumônier du roi. Lorsque les guerres de Religion éclatent, ses écrits engagés prennent le parti du roi et de l’Église catholique. Auteur d’une poésie festive, Ronsard est aussi l’un des principaux maîtres des plaisirs royaux des Valois. En 1564, c’est lui qui orchestre les grandes fêtes de la grande tournée de réconciliation de Charles IX.
Philosophe
En 1565, en récompense de ses services, Charles IX lui offre le prieuré de Saint-Cosme puis celui de Croixval à Ternay. Ronsard, à l’abri du besoin peut enfin s’éloigner un peu de la cour. Il s’adonne au jardinage, travaille à la correction et à la publication de ses œuvres, dont son « Abrégé de l’art poétique français ». Après la mort de Charles IX, le roi Henri III, qui réunit un groupe d’intellectuels autour de lui, le rappelle. Ronsard a changé de statut : de poète il est devenu moralisateur et philosophe. Ses dernières années sont cruellement marquées par les deuils et la maladie de la goutte, dont les crises se multiplient. Il meurt dans la nuit du 27 au 28 décembre 1585 dans son prieuré Saint-Cosme, où il est enseveli. Deux mois plus tard, il reçoit un hommage officiel à Paris, au collège de Boncourt, le 24 février 1586, date anniversaire de la bataille de Pavie. Toute la cour se presse à ses funérailles.
Une rose
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