La moitié des Belges se considéreraient comme catholiques, selon une analyse publiée par le sociologue des religions à la KULeuven Wim Vandewiele. Dans le cadre de leur rapport automnal annuel, la Conférence des évêques de Belgique a fait appel à ce professeur afin d’estimer la pratique religieuse des habitants du pays. L’exercice est périlleux, car il est souvent entouré d’approximations. Interrogée sur La Première, Caroline Sägesser, chercheuse au CRISP, spécialiste des questions de religion et de laïcité, estime ce chiffre « tout à fait plausible par rapport aux autres données dont nous disposons. Il faut souligner qu’il n’y a pas de recensement des convictions en Belgique. Donc, ce sont des données qui ne sont pas neuves. C’est une étude qui a croisé les données de plusieurs enquêtes existantes, enquêtes réalisées par les services de la Commission européenne ou par un institut de recherche privé américain pour arriver à cette conclusion : un Belge sur deux. Et c’est parfaitement dans la ligne de ce que d’autres enquêtes ont déjà révélé, même si ce chiffre brut ne nous dit pas grand-chose, parce que qu’est-ce que c’est aujourd’hui, être catholique ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Si un Belge sur deux se définit comme catholique, est-ce que ça fait référence à une foi, à une pratique, à une identification culturelle ? Si c’est une foi, s’agit-il de Dieu, du message évangélique, ou encore d’autre chose ? C’est finalement une caractéristique du paysage religieux contemporain, c’est très individuel, et donc chacun peut mettre derrière cette étiquette de catholique ce qu’il entend. Une chose évidente, c’est que ce ne sont pas 50% de Belges qui sont alignés sur l’ensemble des positions défendues par le Vatican. Ça fait un bon moment, je dirais depuis la fin des années 60, que les catholiques ne sont plus forcément en accord avec tous les enseignements du pontife romain ».
« En ce qui concerne les pratiques, on a des données assez fiables puisque la Conférence épiscopale publie chaque année un recensement des sacrements qui ont été administrés durant l’année et également de la pratique dominicale. On a des chiffres qui témoignent d’une forte sécularisation tout de même de la société belge, puisqu’en 2021, il y avait 31% des nouveau-nés qui étaient baptisés, un mariage civil sur dix qui était suivi d’une célébration catholique, et environ 2,5% de la population qui se rendait à la messe le dimanche. Donc, au niveau de la pratique religieuse catholique en tout cas, ce sont des chiffres relativement faibles et qui ne cessent de diminuer depuis une cinquantaine d’années » poursuit-elle.
Selon l’étude de la KUL environ un million de Belges assisteraient au moins une fois par mois à un culte catholique romain, donc à une messe : « Cela me paraît beaucoup par rapport à cet autre chiffre que j’évoquais, qui lui est issu du comptage des fidèles le troisième dimanche d’octobre, on est à environ un peu moins de 2,5% de la population qui se rend à la messe ce dimanche-là, ça voudrait dire, pour combiner les deux chiffres, que tout le monde qui se rend quelquefois à la messe n’y va qu’une fois par mois. Donc ça, ça me semble un peu surévalué ».
« On constate toujours encore un taux de pratique plus élevé lors des fêtes de Noël, de Pâques ou pour marquer les grands événements de la vie du croyant », remarque Caroline Sägesser, qui confirme qu’il y a une sorte de tabou sur la recension des pratiques religieuses dans notre pays : « C’est quelque chose qu’on n’a pratiqué qu’une seule fois, en 1846, lors du premier recensement. Et à ce moment-là, c’étaient des données relativement peu utiles puisque ce recensement a découvert que plus de 99% de la population belge de l’époque se déclaraient catholiques. Donc voilà une donnée qui nous permet de mesurer le chemin parcouru. On considère que les convictions relèvent de la vie privée en Belgique, et donc on ne les recense plus depuis 1846 ».
Que pourrait nous apprendre un tel recensement effectué aujourd’hui ? « Il y a beaucoup d’Églises chrétiennes non catholiques. Donc, tout dépend encore un peu de la façon dont vous définissez une religion. Si, par exemple, on met toutes les autres confessions chrétiennes et on les rassemble sous l’étiquette protestante, on va avoir effectivement une religion qui est assez importante en Belgique. En revanche, si on distingue les Églises luthériennes, les Églises protestantes, évangéliques, etc., on va évidemment émietter les chiffres. Donc, tout dépend un peu des périmètres que l’on trace. Mais c’est l’islam qui est la deuxième religion la plus pratiquée en Belgique. Des estimations tournent autour de 7 à 8% de citoyens de confession musulmane, mais on sait effectivement par d’autres études que le taux de pratique religieux est plus élevé au sein des personnes de confession musulmane que des personnes de confession catholique ».
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