Découvrez QUÉBEC : Sur les traces de la Nouvelle-France


La fondation de Québec

Si Jacques Cartier a séjourné deux fois dans la région et que Jean-François de La Rocque Roberval a tenté d’y établir une colonie, la France ne tentera aucun établissement permanent avant le début du XVIIe siècle. En 1603, Samuel de Champlain participe en tant qu’observateur à une expédition. Puis, en 1608, Pierre Dugua de Mons, détenteur du monopole du commerce de la fourrure, le charge de fonder une colonie à partir de laquelle il pourra aller chercher des animaux à fourrure. C’est ainsi que Champlain fonde Québec, le 3 juillet 1608. Il y établit un poste de traite des fourrures et y érige une première forteresse de bois. Les institutions religieuses et l’administration coloniale s’établissent dans la Haute-Ville, tandis que les marchands et les artisans habitent la Basse-Ville, qui demeurera, jusqu’au milieu du XIXe siècle, le cœur économique de la cité. Très vite, Québec devient le centre politique, administratif et militaire de la Nouvelle-France. Perchée sur le promontoire du cap Diamant, au confluent de la rivière Saint-Charles et du Saint-Laurent, la ville, surnommée « le Gibraltar de l’Amérique », occupe en effet un site stratégique qui fera l’objet de multiples offensives : elle ne subira pas moins de six sièges. Les frères Kirke, mandatés par l’Angleterre, réussissent même à s’en emparer en 1629. Mais, en 1632, le traité de Saint-Germain-en-Laye rend Québec à la France.

Depuis sa fondation, Québec était dirigée par un gouverneur qui assurait le commandement militaire, la direction civile et l’exécution des arrêts royaux. La gestion financière était, quant à elle, assurée par les compagnies de commerce, avant tout préoccupées par la traite des fourrures plutôt que par leurs obligations de peupler la colonie. Mais en 1663, le roi de France, Louis XIV, décide de reprendre directement en charge la colonie et implante une véritable administration coloniale. En plus du gouverneur, un intendant et un conseil souverain dirigent désormais Québec. La ville devient officiellement la capitale de la Nouvelle-France. Toutefois, la petite colonie doit se peupler afin d’établir solidement ses racines. Les femmes se faisant plutôt rares en Nouvelle-France, le roi procède à l’envoi de jeunes célibataires, lesquelles se marieront aux colons et fonderont des familles : on les appelle les Filles du Roy. Afin de faciliter le projet, les vêtements, les frais de voyage en France et la traversée jusqu’en Amérique sont entièrement pris en charge par la Couronne française. Elles seront environ 800 à venir en Nouvelle-France entre 1663 et 1673. En parallèle, le rôle du clergé est considérable dans l’établissement de cette nouvelle colonie. En 1615, la venue des Récollets marque le début d’une vaste entreprise de conversion. Les Jésuites arrivent dix années plus tard et fondent, en 1635, le Collège des Jésuites. S’en suivra la construction de nombreux édifices religieux : l’Hôtel-Dieu de Québec en 1639, le Séminaire de Québec en 1663, destiné à recruter et à former le clergé, puis le Petit Séminaire en 1668. Au fil des ans, Québec devient un lieu de pouvoir politique, mais aussi un centre administratif, religieux et commercial.

Une colonie vulnérable

Malgré sa situation de forteresse naturelle, la ville reste toujours vulnérable aux attaques. On décide donc de l’entourer de puissantes fortifications. Elles sont érigées en 1690 par le comte de Frontenac qui réussit à repousser l’assaut de l’amiral Phips.

Les conflits d’intérêts entre la France et l’Angleterre vont entraîner une succession de guerres et de traités. En 1755, le colonel britannique, Sir Charles Lawrence, ordonne la déportation des Acadiens, agriculteurs venus du Poitou, de Touraine et du Berry, implantés depuis 1604 autour de la baie de Fundy (Nouvelle-Écosse actuelle). À leur place, il a pour projet d’installer des fermiers anglais : le Grand Dérangement, qui a lieu de 1755 à 1763, touchera plus de 10 000 Acadiens. Beaucoup d’entre eux s’enfuiront en Louisiane et se disperseront un peu partout. La France conserve cependant l’île Saint-Jean (île du Prince-Édouard) et l’île Royale (île du Cap-Breton) où elle a érigé la puissante forteresse de Louisbourg pour contrôler l’accès au golfe du Saint-Laurent. Mais, à partir du Grand Dérangement, l’étau va se resserrer autour des Français : en juillet 1758, Louisbourg tombe aux mains des Britanniques. C’est ainsi qu’en 1759, James Wolfe est nommé officier commandant de l’assaut britannique. Son mandat est précis : s’emparer de la ville fortifiée de Québec. Dès juin, les troupes du commandant Wolfe débarquent sur l’île d’Orléans. Le mois suivant, d’autres bataillons s’installent sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, en face de Québec, ainsi qu’à proximité de la chute Montmorency, sur la rive nord. Le 31 juillet, les troupes britanniques lancent l’assaut, mais une puissante résistance les oblige à battre en retraite. L’année suivante, le 13 septembre 1759, les forces britanniques reviennent à l’assaut et livrent contre les Français la célèbre bataille des plaines d’Abraham. Cette importante défaite de l’armée française entraînera la reddition de la ville de Québec puis, en 1760, la capitulation de Montréal.

En 1763, le traité de Paris cède la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne. Ce traité met fin au conflit mondial de la guerre de Sept Ans qui a enflammé l’Europe, l’Amérique du Nord et même l’Inde, et a accouché d’un nouvel équilibre entre les grands royaumes et les empires européens. Le premier empire colonial français disparaît. La France a définitivement perdu ses possessions en Inde et surtout en Amérique du Nord, au profit des Britanniques.

Le résultat de cette conquête militaire contraint les Français, catholiques et sujets d’une monarchie absolue, à cohabiter avec les Anglais, protestants et sujets d’une monarchie constitutionnelle. Cependant le territoire francophone, désormais appelé Province britannique de Québec, conserve son droit de pratiquer la religion catholique, alors interdite en Angleterre, et obtiendra en 1774, grâce à la signature de l’Acte de Québec, l’autorisation de préserver sa langue et ses coutumes.

Des vestiges historiques à foison

Ils se concentrent surtout dans la vieille ville intra-muros et certains ont même été découverts à une époque pas si lointaine. En 2005, des fouilles archéologiques ont débuté sous la Terrasse Dufferin au pied du Château Frontenac. Sur le site, où Champlain et Montmagny ont vécu, on s’attendait certes à découvrir de nombreux vestiges, mais le résultat des fouilles en a surpris plus d’un par la quantité et la qualité des objets que l’on a ressortis : plus de 500 000 fragments d’objets ont été répertoriés. Après trois ans de fouilles, on décida alors d’ouvrir le site au public pour les festivités du 400e anniversaire de la ville, site placé dorénavant sous la responsabilité de Parcs Canada qui le rend accessible aux visiteurs. Le Lieu historique national des Fortifications-de-Québec ainsi que la Citadelle de Québec et son Musée Royal du 22e Régiment plairont à ceux qui s’intéressent à l’histoire militaire de Québec, alors que la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec, le Monastère des Augustines et le Pôle culturel du Monastère des Ursulines sont des incontournables pour ce qui a trait au patrimoine religieux de la ville.

Extra-muros, la visite de la Basse-Ville s’impose, avec son charmant quartier piétonnier qu’est le Petit Champlain, rempli de boutiques, de bistros et de bonnes tables. À quelques pas s’ouvre la place Royale avec ses jolies maisons du XVIIe siècle. Cafés et bistros bordent son pourtour, déployant de charmantes petites terrasses où il fait bon s’attabler. De l’autre côté de la vieille ville, il ne faut pas rater la découverte du Parc des Champs-de-Bataille et du Musée des plaines d’Abraham qui permettent de saisir l’importance du rôle que ce lieu a joué dans l’histoire de la Nouvelle-France.

Avec bon nombre d’autres attraits historiques à visiter dans les différents arrondissements de la ville, mieux vaut bien préparer son circuit. Pour ne rien louper, on peut opter pour la formule clé en main alors que plusieurs entreprises proposent des visites historiques de Québec, dont certaines avec guide en costume d’époque.

Une virée sur la Côte-de-Beaupré

Cette étroite bande de terre, située entre le Bouclier canadien et la rive nord du Saint-Laurent, s’étend à l’est de la ville de Québec jusqu’aux portes de Charlevoix. C’est à la vue des vertes prairies bordant le fleuve que Jacques Cartier se serait écrié : « Quel beau pré ! », d’où l’origine du toponyme. Pas étonnant dès lors qu’en 1626, sur les terres fertiles de Cap-Tourmente, Champlain fit bâtir la première ferme de la vallée du Saint-Laurent. Les colons vinrent ensuite s’établir dans la Seigneurie de Beaupré, de la chute Montmorency près de Québec à la rivière du Gouffre à Baie-Saint-Paul. Si le développement des paroisses va bon train, la Côte-de-Beaupré subit toutefois les attaques de l’armée britannique lors du Siège de Québec en 1759, lesquelles entraîneront le saccage et la destruction de plus de 1 400 bâtiments et le transfert de la colonie aux mains des Britanniques. Le siècle suivant verra un véritable tourisme religieux se développer autour de la dévotion à sainte Anne. Un premier pèlerinage sera organisé en 1844 suivi de l’inauguration, en 1876, de la nouvelle église de Sainte-Anne-de-Beaupré. Celle-ci deviendra basilique et accueille désormais près d’un million de visiteurs chaque année : c’est le Sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré.

Afin de mettre en valeur le passé historique de la région, la Côte-de-Beaupré s’est dotée d’une route touristique officielle signalisée par des panneaux sur lesquels figurent les armoiries de la Nouvelle-France : c’est la Route de la Nouvelle-France. Longue d’une cinquantaine de kilomètres, elle suit l’avenue Royale (route 360) de Beauport à Saint-Joachim et propose plus d’une vingtaine de points d’intérêt culturels, patrimoniaux et gourmands.

Le clou du spectacle

Après l’exploration, place à l’immersion ! Chaque année, au début du mois d’août, le Québec des XVIIe et XVIIIe siècles renaît dans la capitale provinciale. Pendant quelques jours, les Fêtes de la Nouvelle-France proposent un véritable voyage à l’époque du Régime français dans une optique historique, festive et gourmande. L’événement se veut interactif et propose une programmation d’ateliers participatifs, d’animations et reconstitutions historiques, de dégustations de produits du terroir, de conférences historiques et de spectacles musicaux, le tout selon une thématique qui se renouvelle chaque année. Et pour plonger la tête la première dans cette ambiance à l’ancienne, ne pas hésiter à venir costumé.

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