Émotion et humidité pour la chevauchée matinale de Jeanne d’Arc à Orléans

Émotion et humidité pour la chevauchée matinale de Jeanne d'Arc à Orléans

Comme le veut la tradition, Jeanne d’Arc, figurée cette année par Maïlys Boët, a entamé sa chevauchée du 1er mai à travers l’agglomération d’Orléans. Partie de la place du Martroi, elle a traversé sans encombre la Loire à bord d’une toue, peu après midi.

Tout est réglé comme du papier à musique. Sur la place du Martroi, mercredi matin, 1er mai, les membres de l’association Sainte-Jeanne hier, aujourd’hui et demain, la musique municipale, les scouts, les élus, les catholiques, les passionnés et les simples curieux sont rassemblés. Un seul invité manque à l’appel, le soleil. Mais peu importe : à 10 heures précises, Jeanne d’Arc, figurée par une Maïlys Boët rayonnante, se présente sur la place du Martroi. À l’aise sur sa monture – la jeune fille est une cavalière aguerrie –, elle salue son public avant que les trompettes n’annoncent le début de la cérémonie.

« Nous sommes là pour remercier Jeanne d’Arc. Nous sommes là pour nous souvenir, et nous sommes là pour fêter notre héroïne (…). J’ai une image devant moi. Elle est magnifique ! La statue de Jeanne d’Arc, inaugurée en 1855. Et devant cette statue, grandiose, forte, j’ai Maïlys, en contrebas. Cette double image est puissante. L’histoire et le présent conjugués pour ne faire plus qu’un. Pour nous dire que Jeanne d’Arc est toujours présente avec nous. Et que, peut-être, elle nous remercie de cette fidélité historique, exceptionnelle, unique. Il n’y a qu’à Orléans, que l’on fait cela. »

Serge Grouard (maire d’Orléans)

Devant le maire d’Orléans, sur la place du Martroi, la statue de Jeanne d’Arc inaugurée en 1855 et Maïlys Boët, en armure et sur son cheval. © Pascal PROUST

La chevauchée des 595e fêtes johanniques d’Orléans peut commencer. Annie, de Belfort, assiste à l’événement pour la première fois. « Ma fille habite ici, alors je suis venue spécialement cette semaine pour assister aux Fêtes johanniques. C’est très émouvant de revivre cette période. Ça vaut vraiment le coup, avec cette jeune fille et tous les costumes historiques… », commente-t-elle.

Jeanne d’Arc est entrée dans la ville d’Orléans, et le ciel était avec elle

Ce matin, beaucoup de spectateurs lorgnent le ciel menaçant et s’interrogent. Vont-ils suivre le cortège jusqu’à Saint-Loup et risquer de se mouiller ? Entourée par son escorte, Jeanne-Maïlys ne s’en soucie guère : protégée par son armure, elle sourit, salue poliment en accrochant le regard de ceux qui sont venus l’admirer. « Elle m’a fait coucou ! », s’exclame une jeune femme, aux anges.

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Névine est venue de Paris. Elle assiste aux Fêtes avec son fils aîné, Orléanais. Deux de ses petits-enfants, âgés de 10 et 12 ans, sont scouts et défilent auprès de Jeanne :

« Nous sommes catholiques pratiquants et je suis très contente que mes petits-enfants puissent vivre ces moments-là. C’est très important de pouvoir participer à ces commémorations en ces temps difficiles. »

Les chevaux avancent au pas rue Jeanne d’Arc, marquent une pause devant la cathédrale, puis une autre devant la préfecture, avant de passer la porte Bourgogne et de se diriger vers la Loire. Les applaudissements fusent, ainsi que quelques « Vive Jeanne ! ». Beaucoup de spectateurs sont venus en famille. Un petit garçon s’exclame : « Maman, ils sont beaux les chevaux, mais ça pue ! » Les scouts, eux, chantent des refrains pas forcément très catholiques : « Elle aime à rire, elle aime à boire », « Santiano », « Darla dirladada » (version Les Bronzés)…

Le long de la Loire, des coureurs jettent un regard amusé au cortège, tandis que l’orchestre entame le thème de la célèbre comptine En passant par la Lorraine. Un promeneur s’adresse à son chien : « Regarde, c’est Jeanne d’Arc ! » Au niveau du Cabinet Vert, une femme très âgée, soutenue par ses proches, salue Jeanne et son escorte de sa fenêtre. L’émotion est palpable. La jeune Maïlys sourit encore et toujours.

Arrivée à Saint-Loup dans un timing digne d’une horloge suisse, Jeanne est saluée par la maire de Saint-Jean-de-Braye.

« Cet engagement qu’elle veut communicatif est une belle leçon. Volonté, lutte contre l’injustice, résistance, figuraient dans son ordre du jour. Un ordre du jour toujours d’actualité pour toutes et tous, qui avons quelque chose à donner à la société dans laquelle nous vivons. Nous sommes citoyens de la République. En elle, nous avons la possibilité d’agir, de nous engager. (…) Sachons, comme Jeanne d’Arc l’a fait, nous indigner. »

Vanessa Slimani (Maire de Saint-Jean-de-Braye)

Il est 12 h 15 à la pointe de Saint-Loup. Comme prévu, Jeanne-Maïlys quitte sa monture et réussit, malgré son armure et les pavés glissants, à monter à bord de la toue qui l’attend pour l’emmener de l’autre côté de la Loire. « Ça va, tout va bien », rassure-t-elle, toujours radieuse. Le soleil n’est pas au rendez-vous, mais Jeanne 2024, elle, est définitivement solaire.

Maïlys Boët, Jeanne d’Arc 2024, toujours souriante au moment d’embarquer. © Pascal PROUST

Fêtes de Jeanne d’Arc 2024 à Orléans : le programme

Maude Milekovic
Photos Pascal Proust

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