Entente sur l’éducation en français: l’Ontario augmente sa part du gâteau

Au total, le gouvernement de l’Ontario investira 588 millions de dollars et Ottawa 523 millions de dollars pour une durée de quatre ans dans l’enseignement de langue française en contexte minoritaire et l’apprentissage de la seconde langue officielle. Une part de l’enveloppe sera aussi dédiée à l’éducation postsecondaire.

L’annonce en grande pompe de lundi, en présence notamment du ministre de l’Éducation de l’Ontario, Paul Calandra, et des députés fédéraux d’Ottawa Mona Fortier (Ottawa—Vanier—Gloucester), Marie-France Lalonde (Orléans) et Giovanna Mingarelli (Prescott—Russell—Cumberland), visait surtout à détailler la somme pour l’Ontario.

Car la première entente, conclue l’hiver dernier et évaluée à 1,4 milliard de dollars, servait de cadre de référence avant les négociations bilatérales avec chaque province, dont celle de l’Ontario.

Créées dans les années 1970, les ententes-cadres entre Ottawa et les provinces sur l’éducation en contexte minoritaire sont habituellement renouvelées environ tous les quatre ans. Or, le précédent accord était arrivé à échéance en 2023.

Justement, lors de la précédente entente signée en 2019, le protocole national portait sur quatre ans, mais l’accord Canada–Ontario n’avait été conclu que pour trois ans, après une première année sous financement provisoire. L’Ontario avait alors reçu 300,8 millions de dollars (100 millions annuels), soit environ 35 % de l’enveloppe fédérale.

Les 523 millions donnés par Ottawa représentent cette fois 36 % de l’investissement total du fédéral. Le gouvernement ontarien obtiendra 130 millions de dollars annuels.

Bonne surprise pour l’AFO

«Le montant de l’Ontario a presque doublé», se réjouit le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Fabien Hébert. «Cet investissement démontre que nos besoins sont reconnus et aussi que l’Ontario reçoit sa juste part. Ce n’est pas toujours le cas, notamment concernant l’argent du gouvernement fédéral sur les organismes communautaires.»

«J’étais surpris de la somme, on s’attend toujours à pire. On sait que l’Ontario est une province qui a tendance, en plus, à sous-financer l’école secondaire.»

Fabien Hébert, président de l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario (AFO).

Ce constat de surprise prévaut aussi chez Robert Demers, président de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC).

«C’est la plus grosse somme qui ait été donnée», se félicite le représentant des huit conseils catholiques de langue française en Ontario.

Cet «argent supplémentaire» sera capable de «soutenir de la maternelle jusqu’à la fin du secondaire», estime-t-il.

«Les coûts pour gérer les conseils francophones sont toujours plus élevés. Les ressources en matériel sont souvent plus chères — je pense, par exemple, aux nouveaux livres de mathématiques. Quand on change les programmes, il faut aussi offrir de la formation aux enseignants, changer les livres, et pour ça, nous avons besoin d’argent supplémentaire.»

—  Robert Demers, président de l’AFOCSC

À titre de repère, pour l’année scolaire 2025-2026, les 12 conseils scolaires de langue française ont reçu en tout un peu plus de 2,2 milliards de dollars du gouvernement ontarien.

De la transparence, exige l’AEFO

Mais pour Gabrielle Lemieux, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), il faut s’assurer avant tout que l’enveloppe «va aller dans les salles de classe appuyer les enseignants, le personnel enseignant et les élèves».

Gabrielle Lemieux, présidente de l'Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO).

«Nous avons tellement de besoins, par exemple les élèves avec des besoins particuliers. Le décloisonnement, c’est-à-dire supprimer les filières séparées pour regrouper tous les élèves, a en effet eu pour conséquence de regrouper beaucoup d’élèves de divers niveaux. Il y a aussi de grands besoins en santé mentale chez les élèves. Il faut s’assurer aussi que nous ayons les ressources nécessaires pour donner ce sentiment de construction identitaire.»

«Très reconnaissante» envers les deux paliers de gouvernement pour cette entente, la présidente du syndicat représentant les 12 000 enseignants franco-ontariens affirme qu’il est «difficile à dire si l’argent sera suffisant».

L’enveloppe obtenue dans le cadre de cette entente avec Ottawa demeure l’une des principales sources de financement public de l’enseignement en français en milieu minoritaire en Ontario provenant du gouvernement fédéral, aux côtés notamment du Plan d’action pour les langues officielles.

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