La ville d’Orléans acquiert un manuscrit du 15e siècle

La ville d'Orléans acquiert un manuscrit du 15e siècle

Un livre d’heures, destiné aux fidèles catholiques laïcs, est un recueil de textes religieux qui a vu le jour à la fin du XIIIe siècle et s’est popularisé au XVe siècle, jusqu’à devenir un des types de livres les plus répandus. Bien que la structure et les textes choisis soient assez uniformes d’un ouvrage à l’autre, l’aspect esthétique variait grandement, reflétant les ressources et l’attention du propriétaire.

Conçus pour un usage privé et régulier, ces livres étaient souvent personnalisés, surtout dans le cas des manuscrits enluminés. Des artistes enlumineurs renommés ont contribué à la création de ces livres d’heures, transformant certains en véritables chefs-d’œuvre artistiques reconnus et célèbres encore aujourd’hui.

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La Médiathèque d’Orléans dispose déjà de 6 de ces livres sous forme de manuscrit, et d’une dizaine en versions imprimés. Cependant, cette nouvelle acquisition, provenant d’une collection privée et achetée pour 140 000 € — dont 58 000 € de subvention de l’État —, est spéciale en plusieurs points.

Tout d’abord sur le plan artistique : entièrement enluminé, le manuscrit inclut un grand nombre de miniatures et de bordures ornées avec richesse. Certaines miniatures ont été attribuées aux ateliers de François Barbier (Paris, vers 1460 – 1490) et du Maître de la Chronique scandaleuse (Paris, vers 1480-1510), deux artistes renommés de l’époque.

crédits : Médiathèques Orléans Métropole
crédits : Médiathèques Orléans Métropole

En termes d’originalité et de potentiel sur le plan de la connaissance ensuite : le manuscrit reste méconnu des chercheurs et renferme de nombreuses énigmes. L’identité de l’un des enlumineurs ainsi que celle de la commanditaire supposée demeurent inconnues. L’analyse de l’iconographie, en particulier les figures ornant les bordures, pourrait également être riche en enseignements.

Enfin, sa valeur principale, qui fait la rareté d’une telle acquisition, tient en son caractère local : l’expression « à l’usage d’Orléans » indique que le texte contient des variantes spécifiques à la région. Pour ce manuscrit, cette origine locale est notamment confirmée par la référence à la « délivrance d’Orléans » par Jeanne d’Arc dans son calendrier. Cependant, l’événement est étrangement noté au 9 mai — au lieu du 8 –, pour des raisons qui restent à ce jour non élucidées.

« Peut-être a-t-on voulu conserver un saint pour le 8 mai ? » envisage Ariane Bouchard conservatrice à la médiathèque d’Orléans et responsable des collections patrimoniales. « C’est un mystère qui reste à éclaircir. Mais il y en a d’autres : il reste aussi à identifier la personne qui avait commandé ce livre au XVe siècle, on sait juste que c’était une femme, sans doute orléanaise et très fortunée, vu la richesse des enluminures. »

Le manuscrit sera exposé à la Médiathèque d’Orléans jusqu’au samedi 27 janvier, journée durant laquelle de nombreuses animations se tiendront autour du livre en question. Le programme est à retrouver à cette adresse.

crédits image : Médiathèques Orléans Métropole

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