Les deux conseils scolaires francophones d’Ottawa ont enregistré une hausse d’effectifs supérieure à leurs prévisions, selon les chiffres préliminaires transmis à CBC/Radio-Canada.
Cette hausse est particulièrement importante au sein du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE). Depuis septembre, il compte 1800 élèves supplémentaires par rapport à l’année dernière, soit une augmentation de 6,3 %. Désormais, plus de 30 000 élèves fréquentent une de ses 60 écoles. Il s’agit d’une augmentation inhabituellement importante en une seule année pour un conseil scolaire de l’Ontario.
De son côté, le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) a également connu une croissance. Alors qu’il s’attendait à une augmentation modeste de 288 élèves, soit 1,6 %, cet automne, il affirme avoir légèrement dépassé ses prévisions.
Les conseils scolaires francophones d’Ottawa avancent de nombreuses raisons pour expliquer pourquoi les familles les choisissent.
Le CECCE juge, par courriel, que l’augmentation de ses effectifs montre que les familles apprécient la qualité de l’enseignement, l’innovation pédagogique et l’importance que le conseil accorde au bien-être, à l’équité et à l’inclusion.
Le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (Photo d’archives)
Photo : Instagram / @moncepeo
De son côté, le CEPEO affirme qu’il est le plus grand conseil scolaire public francophone à l’extérieur du Québec et met de l’avant la qualité de l’enseignement en français qu’il offre.
Presque tous les élèves sont bilingues lorsqu’ils obtiennent leur diplôme, ont écrit les responsables des deux conseils scolaires francophones d’Ottawa, et beaucoup sont également attirés par les programmes spécialisés proposés dans les domaines du sport, des arts et des sciences.
Les conseils scolaires catholiques en croissance à Ottawa
Les 72 conseils scolaires de l’Ontario n’envoient pas leurs chiffres d’inscription officiels au ministère de l’Éducation avant la fin du mois d’octobre. Ces chiffres pourraient donc encore changer. Ils montrent toutefois une tendance constante à Ottawa. Et celle-ci est particulièrement vraie pour les conseils scolaires catholiques, qu’ils soient francophones ou anglophones.
Le Conseil scolaire catholique d’Ottawa [Ottawa Catholic School Board (OCSB) – traduction libre] indique que ses inscriptions ont augmenté de 4,8 % par rapport à l’an dernier, soit 2436 élèves de plus. Là encore, cela dépasse les prévisions. Mais ce n’est pas nouveau : depuis l’année scolaire 2018-2019, le OCSB a accueilli 10 000 élèves supplémentaires et compte désormais plus de 53 000 élèves.
À titre de comparaison, le Conseil scolaire du district d’Ottawa-Carleton [Ottawa-Carleton District School Board (OCDSB) – traduction libre] a vu sa population scolaire stagner autour de 76 000 élèves au cours des dernières années.
Cette année, les plus de 2000 élèves supplémentaires au OCSB suffisent pour remplir quatre bâtiments d’écoles primaires. Face à l’afflux d’élèves cette année, le conseil scolaire a dû ajouter 50 salles de classe mobiles.
Cela crée une certaine pression en termes d’espace – construire de nouveaux bâtiments, installer des classes mobiles, tout en plaidant pour davantage de constructions – mais c’est un heureux problème
, estime la directrice adjointe des affaires commerciales au OCSB, Lisa Schimmens.
Le conseil scolaire catholique anglophone d’Ottawa prévoit de construire trois nouvelles écoles, une dans le sud d’Orléans et deux dans le sud de Kanata, mais cela pourrait prendre des années.
De nombreux facteurs entrent en jeu
Les deux conseils scolaires catholiques d’Ottawa acceptent les élèves de toutes confessions.
Selon la présidente de l’Association des conseillers scolaires catholiques de l’Ontario [Ontario Catholic School Trustees’ Association – traduction libre], Michelle Bellmore, les parents tiennent compte de nombreux facteurs lorsqu’ils choisissent l’école de leurs enfants.
Nous savons également que l’engagement de longue date des conseils scolaires catholiques envers l’excellence dans les activités scolaires et parascolaires et la priorité accordée à « placer le Christ et les enseignements de l’Église catholique au centre » des expériences d’apprentissage des élèves sont des facteurs importants qui influencent les décisions des parents
, dit-elle dans une déclaration écrite envoyée par courriel.
Sachin Maharaj, professeur adjoint à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa
Photo : Radio-Canada / Michel Aspirot
Professeur adjoint à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, Sachin Maharaj, convient que l’évolution des inscriptions s’inscrit dans une tendance plus large qui voit de plus en plus de familles vouloir exercer leur choix en matière d’éducation de leurs enfants, que ce soit pour l’immersion en français, les programmes spécialisés ou le choix du conseil scolaire. Il cite quelques facteurs qui expliquent pourquoi les écoles catholiques dépassent parfois les écoles publiques à Ottawa et ailleurs.
Cela s’inscrit également dans certaines tendances plus générales que nous observons, où les systèmes scolaires sont en quelque sorte diabolisés pour leur approche de certaines questions d’équité, notamment celles liées au genre et à l’identité sexuelle.
M. Maharaj rappelle que le premier ministre Doug Ford a estimé que les conseils scolaires endoctrinent les élèves. Selon le professeur adjoint, ces arguments trouvent un écho auprès de certaines familles.
L’éducation dans le système catholique est considérée comme plus traditionnelle à certains égards, ce qui, selon moi, explique en partie [le succès des] inscriptions.
Les écoles catholiques ont également la réputation d’être plus performantes sur le plan scolaire, ce que les parents perçoivent à partir des résultats aux tests standardisés, a déclaré M. Maharaj.
Si l’on examine les facteurs qui déterminent ces résultats, le plus important est de loin la démographie des élèves, c’est-à-dire le niveau de richesse et d’éducation de leurs parents, et c’est un constat qui se vérifie partout dans le monde.
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Un avantage financier
Pour les conseils scolaires en croissance, cela se traduit en avantage financier puisque la plupart des fonds destinés à l’éducation en Ontario sont répartis en fonction du nombre d’élèves.
Le ministère de l’Éducation indique qu’il versera environ 14 000 dollars par élève en subventions de base aux conseils scolaires anglophones d’Ottawa cette année, tandis que les deux conseils scolaires francophones de la ville devraient recevoir environ 18 000 dollars par élève.
Le cabinet du ministre de l’Éducation, Paul Calandra, souligne que 30,3 milliards de dollars, un montant record, sont consacrés à l’éducation cette année scolaire.
Nous attendons de tous les conseils scolaires de la province qu’ils dépensent chaque dollar de ces fonds directement pour les élèves, les parents et les enseignants.
Mme Schimmens affirme que si le conseil scolaire catholique anglophone d’Ottawa ne connaissait pas une telle croissance de ses effectifs, il devrait rechercher plus activement à faire des économies. Cette année, au contraire, il peut se permettre d’ajouter 352 postes à temps plein, principalement des enseignants et des aides-enseignants.
Avec les informations de Kate Porter de CBC News
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