Du rêve au cauchemar avec Damsel*
Il était une fois une princesse qui s’appelait Elodie. Elle vivait dans un royaume heureux mais pauvre : Inophe. La jeune fille n’est pas une princesse comme les autres, elle a toujours aidé son peuple dans les tâches physiques, elle n’a pas sa langue dans sa poche et n’a pas une armée de serviteurs à sa disposition. Un jour, son père reçoit une demande en mariage de la part du prince Henry appartenant au riche et prospère royaume d’Aurea. Leur mariage résoudrait tous les problèmes d’Inophe. Tu te crois dans un conte pour enfants ? Avec un » ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants « ? Trop facile… Si le début de l’histoire sonne comme tel, tu vas, comme Elodie, voir que le beau prince et son pays parfait cachent quelque chose de louche.
À quel moment ce conte de fées va-t-il se transformer en véritable cauchemar ? Pour connaître la suite plongez dans le roman de Evelyn Skye. De l’action, du courage dans ce livre riche où vous apprendrez les bases de la langue des dragons, inventée par la fille de l’autrice seulement âgée de 13 ans !
Le roman a été adapté en film, disponible en ce moment sur Netflix, avec l’actrice Millie Bobby Brown (Enola Homes, Stranger Things). Il s’appelle La demoiselle et le dragon mais il est bien moins riche que la version livre. Et surtout, la fin n’est pas la même !
*de Evelyn Skye, Stardust, Dès 13 ans
Une jeunesse en colère avec Sans crier gare* et Jusqu’ici tout va bien**
Dans une Amérique traumatisée par la guerre du Vietnam, Gary D. Schmidt dresse le portrait d’une jeunesse désabusée et révoltée dans son dernier roman et dans une BD adaptée d’un précédent livre. Les deux viennent de paraître.
Dans Sans crier gare, on suit Meryl Lee en proie à la dépression après le décès de son meilleur ami. Ses parents, afin qu’elle surmonte son chagrin, vont l’envoyer dans un internat privé. Une école non mixte où la bienséance prime. Ses jeunes filles de bonne famille vont apprendre à rentrer dans le moule, être des dames bien éduquées, savoir recevoir, parler de façon distinguée. Mais ce que Meryl va découvrir c’est un carcan, des inégalités et des personnes bien trop attachées aux apparences. C’est hors les murs qu’elle revivra. La jeune fille va vibrer en s’échappant, dès qu’elle le peut, de l’école. Elle va croiser le chemin de Matt, garçon des rues sans attache, intelligent mais méfiant, fuyant son passé. Deux âmes isolées, blessées qui se comprennent et vont s’épauler.
Dans la bande dessinée, Jusqu’ici tout va bien, ce sera Doug qui rencontrera Lilly après avoir déménagé de New York avec ses parents pour une petite ville paumée. Doug est maltraité par son frère, rabaissé par son père, et, sous ses airs de voyou, cache une certaine sensibilité. Avec le soutien de Lilly, qui lui ouvre les portes de la bibliothèque de la ville, il apprendra à travers le dessin et l’art à revivre. Nicolas Pitz retranscrit parfaitement l‘intensité du récit dans une adaptation où l’alternance de planches en couleur avec celles en noir et blanc accentuent les émotions des personnages.
Dans les deux récits, on retrouve les mêmes thématiques. Cette jeunesse à fleur de peau qui rêve de s’émanciper. Gary D. Schmidt croit en ses personnages, il leur donne le sens des valeurs par la littérature notamment en citant Steinbeck, Kipling ou Stevenson. Egalité, féminisme et ouverture d’esprit. Oui, ces jeunes sont meurtris, ils ont connu des choses qu’on ne devrait pas connaître à leur âge, ils ont peut-être grandi trop vite mais n’ont pas perdu espoir et rêvent de liberté et de s’élever au-dessus de ce qu’ils sont.
* Sans crier gare de Gary D. Schmidt (traduit par Caroline Guilleminot), Ecole des loisirs Collection M+, 464 pages, 19 euros
** Jusqu’ici tout va bien de Nicolas Pitz, Gary D. Schmidt, Rue de Sèvres, 232 pages, 20 euros
Sombre mythologie maya avec Les dieux de jade et d’ombre*
Dans le Mexique des années 20, où le jazz, la fête, l’alcool et la mode européenne contaminent la société traditionnelle, une étrange alliance va se former. Celle d’un dieu trahi par son frère et d’une jeune fille ingénue et bornée, plus habituée à récurer les sols et courber le dos qu’à profiter de la vie. Casiopea rêve d’évasion, de liberté et de frivolité ; une Cendrillon des temps modernes, pliée à la volonté de son grand-père qui lui a offert le gîte et le couvert à la mort de son père. Pourtant la jeune fille, curieuse, va ouvrir un coffre orné de symboles mayas et briser la captivité de Hun-Kame, dieu de la mort et seigneur de Xibalba. En le libérant, elle s’est liée à lui. Entre malédiction et opportunité de changer son destin, elle deviendra son alliée pour que le dieu déchu retrouve son pouvoir et son trône usurpé par son jumeau Vucub-Kame.
À la fois road trip moderne et récit mythologique empreint d’une magie sombre et méconnue, ce roman entre de façon originale dans les coutumes et croyances du Mexique. Silvia Moreno-Garcia, d’origine mexicaine, fait revivre les dieux anciens et les légendes de son pays.
* de Silvia Moreno-Garcia (traduit par Olivier Debernard), Bragelonne, 312 pages, 22 euros
Etre différent avec Stitch*
Et si on revisitait le mythe de Frankenstein, cette créature créée par un scientifique à partir de morceaux de corps humains dans un roman du XVIIIe siècle ? Dans cette version par question de faire peur, c’est un roman jeunesse, le lecteur va rencontrer Stitch et son ami Henry créés eux aussi grâce à l’invention d’un scientifique à partir de personnes mortes. Mais ces deux créatures sont curieux de tout, rêvent d’aventures même s’ils n’ont jamais pu franchir les murs de leur château. Pourtant ça va arriver et là, ils vont bien vite se rendre compte qu’avec leurs cicatrices et leur drôle de physique aux yeux du monde, ce sont… des monstres. Facile de juger les gens sur leur apparence, non ? Ce roman fantastique est une belle façon de parler de tolérance et d’amitié.
*de Padraig Kenny, Lumen, Dès 9 ans
Histoire loufoque à base de compote avec Gaspard et la marmite magique*
Au village quand il n’y a pas école, les enfants ont beau être avec leur bande de copains, ils peuvent très vite s’ennuyer. C’est le cas de Gaspard et de ses amis. Un jour, le garçon va aider un vieux monsieur et en échange celui-ci lui donne une marmite magique. Qu’est-ce qu’elle fait ? De la compote ! Beaucoup de compote capable d’engluer des harceleurs ou d’arrêter un bus ! Effectivement l’histoire est plutôt délirante mais c’est ça qui est bien. Avec Gaspard, on plonge dans cette aventure pour combattre le crime et d’autres choses magiques à coups de compote ! Drôle et rafraîchissant.
* de Katerina Cupova, Glénat, Dès 10 ans
La malédiction d’un faucon et d’une panthère avec Griffe et Plume*
En Espagne, en 1904, il y avait une fille qui, quand le soleil se levait, devenait faucon jusqu’au crépuscule, elle s’appelait Amparo mais on peut l’appeler Plume. Il y avait aussi un garçon prénommé Tomas qui devenait panthère du coucher du soleil à l’aube. On peut l’appeler Griffe. Impossible de se parler directement mais pourtant, ensemble, avec l’aide d’un garçon des rues, ils vont s’allier et essayer de comprendre quelle malédiction les a frappés et les a condamnés à cette existence mi-animal mi-homme. Une belle histoire dans laquelle on se plonge avec magie surtout que le roman magnifiquement illustré.
* de Marta Palazzesi, Seuil Jeunesse, Dès 9 ans
Envoûtante magie de la lune avec De silence et d’ombre*
La deuxième partie de la saga fantasy De lune et de sang tient toutes ses promesses. Erin Beaty ne change pas une formule qui a fait le succès du premier livre. Si l’histoire recolle à la fin du premier tome, les lieux changent, passant de la petite bourgade de Collis à la grande Londunium. Une version de l’Angleterre du temps des bâtisseurs de cathédrales où le Soleil est vénéré. On retrouve Catrin et Simon qui, dès leur arrivée dans la ville, sont rattrapés par la violence et se plongent très rapidement dans une enquête où les cadavres torturés et mutilés se multiplient. Le profilage façon thriller qui avait pimenté la lecture du premier opus revient, auquel s’ajoute la magie de la Lune pour la touche de fantasy. Catrin fait partie du peuple de la lune, les Selenae qui suivent leurs propres lois et rejettent ceux qui ne sont pas comme eux. La jeune femme dont l’astre nocturne décuple ses sens en lui conférant certains pouvoirs psychologiques, sera tiraillée entre son appartenance à ce peuple mystérieux et son lien avec Simon. Avec toujours autant d’originalité, Erin Beaty maîtrise la tension psychologique de son univers où la magie reste subtile. Si la romance est présente, elle ne prend pas le pas sur les thématiques chères à l’auteure : problèmes de santé mentale, tolérance et place des femmes dans la société.
* de Erin Beaty (traduit par Marie Kempf), Lumen, 640 pages, 17 euros, dès 15 ans
Se reconstruire avec Ces prières que je fais dans le noir*
Le duo d’autrices Nine Gorman et Marie Alhinho reviennent à La Nouvelle Orléans pour une autre histoire de la bande de La nuit où les étoiles se sont éteintes, en suivant le personnage tourmenté de Jaeger.
Les deux premiers romans retraçaient les vies tragiques de Finn puis de Nate, mais dans la bande d’ados qui gravite autour d’eux, le discret Jaeger avait lui aussi des choses à raconter. Le récit reprend après leur road trip de fin de lycée. Jaeger, étudiant à Boston, rentre à La Nouvelle Orléans pour le week-end de Thanksgiving mais personne ne l’accueille quand son avion atterrit. Arrivé chez lui, il découvre sa mère entre la vie et la mort après avoir absorbé un mélange de médicaments et d’alcool, son père est en cavale et la police ne tarde pas à débarquer. Comment la vie si bien rangée de cette famille bourgeoise et catholique, à la réputation irréprochable a-t-elle pu basculer subitement ? A 18 ans, Jaeger va-t-il avoir la force de devenir l’homme responsable de sa famille, de défier sa grand-mère castratrice et sauver ce qui peut l’être ? L’écriture à quatre mains de Nine Gorman et Marie Alhinho arrive, encore une fois, à capter avec intensité les émotions adolescentes dans des familles dysfonctionnelles : une maltraitance familiale qu’on tait, un quotidien violent qu’on croit normal. Jaeger est partagé entre deux vies : l’ado catho traumatisé et celui plus libéré avec sa bande du lycée. Deux vies qu’il s’était appliqué à séparer mais qui vont se télescoper. Un roman dur par les thématiques abordées où il sera question d’amour, de sexualité, de violence, de séquestration, de foi et de pardon.
* de Nine Gorman et Marie Alhinho, Albin Michel Jeunesse, 624 pages, dès 16 ans, 19,90 euros
Premier amour 2.0 avec Heart Program*
Un petit tour du côté du rayon manga avec cette romance originale. Premiers sentiments et premiers crushs dans cette nouvelle série en 4 tomes, le 1er vient de sortir. Ça se passe au Japon et dans le foyer de Kyu, qui vient de perdre son père, une jeune fille robot va aider sa mère dans les tâches quotidiennes. C’est un programme expérimental pour développer les sentiments et les réactions de ses êtres créés par l’homme. Ushiko est spontanée, serviable et plutôt charmante. Le cœur de Kyu va balancer entre cette fille irréelle et sa voisine Ai. Une romance pas banale et tendre.
* Hinataka Nakamura, Moon Light/Delcourt, Dès 10 ans
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