L’Université catholique de Louvain (Belgique) s’apprête à accueillir le pape François. Et plutôt deux fois qu’une puisque le pape doit se rendre à la Katholieke Universiteit Leuven (KUL) en Flandre, vendredi 27 septembre, puis rencontrer les étudiants, samedi 28 septembre, de l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) à Louvain-la-Neuve, en région wallonne.
C’est en 1968 que l’université s’est divisée – entre la branche néerlandophone, restée dans la ville historique de Louvain (Leuven) en Flandre, et la branche francophone, l’UCLouvain, implantée à Louvain-la-Neuve, ville construite de toutes pièces, à une trentaine de kilomètres au sud de Bruxelles (tandis que la faculté de médecine, elle, a pris ses quartiers dans la capitale).
« C’était l’époque des manifestations de mai 1968 en France, le temps où les Américains s’engageaient contre la guerre au Vietnam… En Belgique, la Flandre, forte de plusieurs pôles industriels comme Gand ou Anvers, réclamait son autonomie culturelle, tandis que la Wallonie, qui souffrait du déclin du verre ou du charbon, voulait davantage d’autonomie économique », retrace l’historienne Françoise Hiraux, qui connaît sur le bout des doigts le passé des lieux.
Une université prestigieuse et historique
Pour la visite du pape, centrée sur le concept de « transition », les deux universités ont travaillé de concert, symbole d’un contexte pacifié entre les deux entités. Ce n’est pas un hasard s’il compte la mettre en avant au sein de cette université qui, fondée au XVe siècle, est l’une des plus anciennes d’Europe, et même du monde.
Cette idée de changement, d’évolution, est en effet ancrée dans l’ADN d’une institution appelée à se réinventer à plusieurs reprises. C’est en octobre 1426 que l’université a accueilli ses premiers étudiants, répartis entre différentes facultés (arts, droit civil, droit canon, médecine), faisant d’elle une « université complète », à en croire Françoise Hiraux. « D’autres universités comme Bologne, la Sorbonne, Orléans ou Montpellier ne l’étaient pas autant car elles ne comptaient qu’une ou deux facultés », complète-t-elle. La faculté de théologie s’ajoute à la liste quelques années plus tard – le « feu vert » de Rome, alors nécessaire, s’étant fait attendre.
À la fin du XVIIIe siècle, après s’être présentée comme un haut lieu de la pensée humaniste, l’université a dû fermer ses portes, à la suite de l’annexion, en 1794, des territoires de l’actuelle Belgique à la France. Elle rouvre en 1816, et c’est en 1834 qu’elle devient une université « libre », officiellement baptisée Université catholique de Louvain.
Aujourd’hui, le doyen de la faculté de théologie et d’étude des religions de l’UCLouvain, Olivier Riaudel, aux manettes depuis septembre, liste les points forts de ce département : la « qualité des enseignements », les « liens forts » avec le monde de la recherche, une instruction « en interaction avec les sciences sociales », une « réputation internationale »…
À la KUL, comme à l’UCLouvain, les facultés de théologie, bien que petites, sont reconnues pour leur excellence. L’une joue pleinement la carte du monde anglo-saxon, l’autre plutôt vers le Sud, Amérique latine et Afrique.
Ouverture et rayonnement
Une ouverture et un rayonnement qui ne sont pas nouveaux. Et pour cause, l’université a contribué à la théologie catholique tout entière : dans les années 1960, « d’éminents spécialistes de l’université ont préparé le concile menant à Vatican II », retrace notamment Olivier Riaudel. La théologie de la libération, née en Amérique latine, n’est pas non plus sans liens avec l’université belge : encore aujourd’hui, les préceptes de cette théologie, qui insiste sur la « responsabilité sociale », comme le rappelle le doyen, continuent de guider la ligne de conduite de cette université « catholique », qui, « sans faire de référence explicite au christianisme », porte des valeurs comme « l’inclusion et la bienveillance » en étendard.
La question de l’identité et du caractère catholique de ces universités continue aujourd’hui de nourrir la réflexion, alors que le lien avec l’institution ecclésiale est plus diffus et que la dimension catholique est perçue avant tout comme un gage d’ouverture et d’universel. « Toutes deux reconnaissent leurs racines, mais il est certain que les universités n’ont pas échappé au phénomène de la sécularisation », explique le père Tommy Scholtes, porte-parole francophone de la Conférence des évêques de Belgique.
« Notre université est diverse, variée dans les opinions des uns et des autres, et c’est ainsi qu’elle est devenue très internationale et particulièrement attractive », souligne pour sa part Françoise Hiraux, rappelant que la théologie y dialogue de longue date avec diverses matières.
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Au Luxembourg, le pape souligne que « la richesse est une responsabilité »
Devant les autorités politiques et civiles luxembourgeoises, dans l’un des pays les plus riches du monde, le pape François a demandé, jeudi 26 septembre, de ne pas oublier que « la richesse est une responsabilité ». « Je demande que l’on soit toujours attentif à ne pas négliger les nations les plus défavorisées, et même qu’on les aide à se relever de leurs conditions d’appauvrissement », a-t-il développé. Le pape devait poursuivre sa visite par une rencontre avec les catholiques du Grand-Duché dans la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, avant de rejoindre la Belgique.
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