Le conflit éclate en 1562. A cette date, 10 % des Français sont protestants, dont plusieurs seigneurs de haut lignage. Ce sont d’ailleurs les grands féodaux qui déclenchent les hostilités. A Wassy (Haute-Marne), le très catholique duc de Guise massacre alors des protestants qui célèbrent le culte. En réponse, le prince de Condé, protestant, s’empare de la ville d’Orléans. Dès lors, de 1562 à 1598, se succèdent huit guerres de religion, entrecoupées de trêves temporaires et d’édits de tolérance rapidement oubliés.
L’exposition « La Haine des clans », qui se tient au Musée de l’armée jusqu’à la fin du mois de juillet, vient éclairer cette période sombre de l’histoire de France, en donnant une large place à la « guerre des esprits ». Nous sommes en effet dans les décennies qui suivent l’invention de l’imprimerie, et les deux camps multiplient la production de pamphlets, libelles et autres feuilles volantes à des fins de propagande, que l’on peut découvrir dans l’exposition.
« Première guerre médiatique »
Côté catholique, on fustige ainsi l’hérésie réformée, tandis que, côté protestant, on vitupère la superstition papiste. Chacun compte aussi ses morts et dénonce la violence barbare de l’ennemi. Les protestants Jean Crespin et Simon Goulart s’emploient ainsi à recenser toutes les victimes de la répression antiprotestante dans un volumineux Livre des martyrs.
Mais si les textes circulent, les images sont encore bien plus efficaces pour faire passer des messages dans une société largement analphabète. Des gravures sont donc reproduites à des milliers d’exemplaires pour être massivement diffusées par les colporteurs. Sur l’une d’elles, surprenante, le pape apparaît représenté sous les traits d’un âne très sexualisé, ce qui témoigne du vice de l’Eglise de Rome. Finalement, c’est bien une « première guerre médiatique » qui a lieu en ce XVIe siècle.
De ces guerres de religion, le grand public se souvient souvent d’un seul épisode : le massacre de la Saint-Barthélemy. Une salle entière de l’exposition lui est consacrée, à travers une série de tableaux, de documents, mais aussi d’un panel d’armes d’époque.
Pour rappel, le 24 août 1572, à Paris puis dans d’autres villes, environ dix mille protestants furent mis à mort par les catholiques. Le coup d’envoi de la tuerie fut donné par le roi Charles IX, mais les Parisiens furent ensuite nombreux à participer à ce gigantesque pogrom entre voisins. Parmi eux se distingue Thomas Croizier, paroissien fidèle de Saint-Jacques-de-la-Boucherie – ça ne s’invente pas… –, qui se vanta d’avoir, de sa seule main, envoyé ad patres quatre cents hérétiques.
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