Ils sont deux cents invités à s’attabler ce soir salle du Lion-Saint-Marc et au lycée Saint-Paul-Bourdon-Blanc. Plusieurs dizaines de bénévoles se sont assis avec eux. Et les ramèneront en fin de soirée.
La précarité peut prendre plusieurs formes. « Mais l’isolement est particulièrement difficile à vivre le soir de Noël », note Claire Fradot, la présidente de l’association Noël des isolés. Ces isolés sont des hommes, des femmes, de toutes générations, repérés par des services sociaux, le Secours catholique et d’autres intervenants à qui il est proposé de fêter Noël ensemble autour d’un après-midi conclu par un spectacle et un repas dans un cadre chaleureux, décoré pour l’occasion.
Un Réveillon à deux cents convives
Ils sont 80 à Saint-Marc, 120 au Bourdon-Blanc mais les responsables, Claire Fradot au Bourdon-blanc, et Dominique Deweer à Saint-Marc, ont dû refuser beaucoup de demandes. Peut-être davantage encore cette année que précédemment. L’ouverture d’un troisième centre est à l’étude.
Grand spectacle solidaire sous le chapiteau du cirque Gruss avec le Secours populaire
Les bénévoles sont fidèles. Comme cette famille au lycée Saint-Paul-Bourdon-Blanc qui sert à ce Réveillon depuis quatre générations. « J’y suis venue en landau, j’y ai emmené mon enfant en landau » indique cette femme, entourée de tantes, nièces… La doyenne ne donnera pas – en tout cas pas précisément – son âge. « À partir de l’année prochaine, je n’aurai plus le droit de lire Tintin », donne-t-elle pour indice. Le plus jeune n’a pas encore l’âge (*).
Deux salles, deux ambiances
Le public est peut-être un peu plus âgé à Saint-Marc, plus jeune au Bourdon-Blanc. Les premiers chantent avec Les Mauvais garçons du Loiret, une formation musicale qui avait joué – et plu – dans l’autre centre l’an dernier. Les seconds ont apprécié la prestation des Tourneurs phraseurs, composés d’un chanteur, d’un pianiste et… d’une sculptrice.
Tous se retrouveront après autour de tables de taille moyenne, pour faciliter les échanges, l’objectif étant non seulement qu’ils passent une bonne soirée, mais aussi qu’ils se rencontrent. « L’idéal serait qu’ils se recroisent à la boulangerie plus tard. Un « Bonjour, comment allez-vous » permet d’avoir l’impression de compter pour quelqu’un », note Dominique Deweer.
Retour avec chauffeur
Toute la cuisine a été préparée par le chef du restaurant scolaire du lycée Saint-Paul-Bourdon-Blanc. Les bénévoles réchauffent et assemblent les plats qu’ils servent. Les convives repartiront avec un paquet contenant un plaid, des chocolats offerts par la municipalité et une petite plante. La plupart seront raccompagnés par un chauffeur, ce qui demande une belle organisation.
(*) Tintin est réputé pour être une BD destinée aux 7 à 77 ans.
Philippe Abline
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