Dans le flot de sans-abri à Toulouse, leur arrivée pourrait passer inaperçue. Des 1 100 SDF vivant à la rue, dans la Ville rose, « on a tous les profils, toutes les origines », expliquait Andrew Nguyen, bénévole au Secours Catholique de Toulouse, lors d’un reportage d’Actu Toulouse sur les sans-abri.
Mais plus récemment, il semblerait que ceux qui arrivent de Paris soient davantage présents. « Effectivement, nous avons des sans-abri qui arrivent de la Capitale », confirme le bénévole qui organise des maraudes deux fois par semaine.
50 sans abris logés par l’État à Toulouse
Mais ceux-là bénéficient d’un autre « traitement de faveur ». Ils sont pris en charge par l’État, accueillis dans un centre temporaire d’hébergement de la région Occitanie, situé à Toulouse, ouvert depuis avril 2023 et supervisé par l’association Soliha. Au total, 50 places sont offertes aux sans-abri.
« Répondant à une demande conjointe du ministre de l’Intérieur et du ministre du Logement, ce centre a pour vocation d’accueillir temporairement et d’accompagner les personnes sans-abri de la région parisienne », explique à Actu Toulouse la préfecture de Haute-Garonne et d’Occitanie.
Ils peuvent y rester jusqu’à 21 jours maximum.
Un « nettoyage social » soupçonné
Mince compensation pour avoir été évacués de Paris en vue des Jeux olympiques de Paris ? C’est, en tout cas, ce que laissait entendre le maire d’Orléans suite à l’arrivée d’une centaine de sans-abri dans sa ville, fin mars 2024, déclenchant une polémique jusqu’à l’Assemblée nationale. Sans pour autant avoir la certitude que ce soit lié aux J.O., a-t-il confirmé à Actu Orléans.
Une réaction qui intervient au même moment où, dans les rues de Paris, on s’interroge d’un « nettoyage social » et d’une « chasse aux SDF » pointés du doigt par nos confrères du Parisien.
« Aucun lien » dit le ministre du Logement
Le soupçon a, depuis, été démenti par le ministre chargé du Logement, Guillaume Kasbarian. Il a assuré, lors d’une audition à l’Assemblée nationale datant du 3 avril dernier, que la « politique de desserrement de l’Île-de-France au vu du manque de logements était sans aucun lien avec l’un des plus grands événements sportifs planétaires (les Jeux olympiques, NDLR) ».
De son côté, la préfecture d’Occitanie justifie aussi auprès d’Actu Toulouse :
En effet, 40% des demandeurs d’asile et des réfugiés qui ont fui leur pays arrivent en région Ile-de-France. Les dispositifs de la capitale se trouvent totalement saturés et ne leur offrent plus de solutions d’hébergement.
Plus de 400 SDF ont pris la direction de Toulouse
Solution donc ? Les faire transiter dans les dix sas d’hébergements temporaires de l’Hexagone qui ont fleuri l’an passé, en vue des Jeux Olympiques et de la Coupe du monde de rugby. Au total, 3 600 personnes ont été orientées dans ce cadre depuis avril 2023, dont 487 à Toulouse, détaille la préfecture à Actu Toulouse.
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« Le point de vigilance à avoir, c’est de vérifier que les personnes aient bien donné leur accord et qu’elles partent de Paris en pleine conscience. Qu’elles sachent ce qui les attend et comment elles seront prises en charge », soulève Sylvie Chamvoux, la directrice de la Fondation Abbé Pierre en Occitanie.
« Les policiers ont dit ‘Montez dans le bus’ »
Selon le témoignage d’un réfugié soudanais relayé par l’AFP, ils n’ont guère eu d’autres possibilités. « Les policiers sont arrivés à 7 heures et nous ont dit ‘Montez dans le bus’, on n’avait pas le choix », a-t-il raconté. Lui, a été transféré près de Toulouse et quelques heures après son arrivée, il aurait appris qu’il ne pouvait pas rester plus de quatre jours.
Simple aller-retour. Le Soudanais est reparti dans un squat insalubre de Paris. Un endroit situé aux portes du futur village olympique, en Seine-Saint-Denis.
Des logements pas si temporaires ?
Pourtant, sur le papier, l’accueil se veut différent, bien qu’il reste temporaire. Chaque situation administrative est examinée. Des travailleurs sociaux, professionnels des services de la préfecture et de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, prennent en charge les SDF.
« À la suite de cet accueil temporaire, il est systématiquement proposé aux personnes accueillies, une orientation vers des lieux d’hébergement pérennes », assure d’ailleurs la préfecture d’Occitanie.
« Est-ce qu’on leur propose quelque chose derrière ? »
Ce suivi est assuré par l’association Soliha, qui n’a pas souhaité s’étaler sur les suites du sas toulousain pour les sans-abri.
Selon la Fondation Abbé Pierre d’Occitanie, ils seraient réorientés vers d’autres dispositifs dans la région, à l’exception de la Haute-Garonne puisqu’elle possède déjà le centre d’hébergement. « Mais est-ce qu’on leur propose vraiment quelque chose derrière ? »
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