La paix d’Augsbourg est un accord conclu en 1555 dans la ville d’Augsbourg, en Allemagne, entre l’empereur Charles Quint, les princes catholiques et les princes luthériens. Certaines sources datent la signature au 25 septembre alors que d’autres évoquent le 3 octobre.
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La paix d’Augsbourg entérine la division religieuse du Saint Empire romain germanique et semble mettre fin à des décennies de conflits religieux. Cette paix jette les bases de la cohabitation religieuse mais contient paradoxalement les germes de la guerre de Trente Ans. Elle consacre également l’échec de l’union religieuse de l’Empire voulue par Charles Quint (Charles V).
Dans quel contexte a été signée la paix d’Augsbourg ?
La période qui précède la paix d’Augsbourg est marquée par de fortes tensions religieuses. En 1517, Luther, moine allemand, placarde ses 95 thèses sur l’église de la Toussaint. Il y dénonce le trafic des indulgences et leur détournement à des fins politiques afin d’acheter le vote des grands princes électeurs de l’Empire. Sa prise de position provoque la rupture de l’unité religieuse de l’Église catholique romaine et pose les bases du protestantisme. Les luthériens s’unissent au sein de la Ligue de Smalkalde et vont rechercher l’appui des ennemis de l’Empire, notamment auprès du roi de France, François 1er, allié des Turcs contre l’empereur. Toutefois, la paix de 1544 entre l’Empereur et François 1er permet à Charles Quint de se consacrer à la résolution des divisions internes à l’Empire. Il prive la Ligue de Smalkalde de ses principaux leaders et soumet les États dissidents lors de la victoire de Mühlberg en 1547.
Cependant, c’est un Charles Quint vieillissant qui, las des conflits civils et religieux, convoque la Diète d’Empire à Augsbourg afin de mettre fin à cette guerre civile qui ronge l’Empire.
Les clauses essentielles de la paix d’Augsbourg
La paix d’Augsbourg est conclue après de longs mois d’âpres négociations entre les princes catholiques et luthériens. L’accord final comprend plusieurs clauses essentielles :
- Le principe « Cuius regio, eius religio » : selon cette clause, chaque prince allemand a le droit de déterminer la religion de son territoire. Cela signifie que les sujets d’un prince doivent adopter la religion de leur souverain. Deux exceptions à cela : la première concerne les territoires sous l’autorité directe de l’empereur. Ces territoires bénéficient de la tolérance religieuse. La seconde concerne les territoires sous gouvernance ecclésiastique. La conversion de l’évêque au luthéranisme n’entraîne pas une obligation de conversion de ses sujets. De même, les sujets d’un évêque catholique peuvent se convertir au luthéranisme.
- La reconnaissance du luthéranisme : la paix d’Augsbourg reconnaît officiellement le luthéranisme comme une confession religieuse légitime. Les princes luthériens ont obtenu le droit de pratiquer leur foi et de construire des églises dans leurs territoires.
- La clause de tolérance limitée : bien que la paix d’Augsbourg ait marqué la reconnaissance du luthéranisme au sein du Saint Empire romain germanique, elle n’a accordé aucune tolérance religieuse aux protestants non-luthériens, tels que les calvinistes et les anabaptistes. Ils sont exclus de fait de la paix d’Augsbourg.
Quelles sont les conséquences de la paix d’Augsbourg ?
La paix d’Augsbourg a un impact durable sur la structure politique et religieuse de l’Empire et plus largement de l’Europe.
- L’émergence du principe de tolérance religieuse : en reconnaissant la coexistence des confessions religieuses catholique et luthérienne, la paix d’Augsbourg jette les bases du principe de tolérance religieuse. Toutefois, la signature de cette paix ne signifie pas la fin des tensions religieuses, elle reste fragile et va cristalliser les tensions entre les deux confessions.
- L’émergence d’un équilibre confessionnel : la paix d’Augsbourg entraîne progressivement l’instauration d’un équilibre en nombre entre les régions catholiques et protestantes au sein de l’Empire, équilibre qui perdure encore de nos jours.
La paix d’Augsbourg, bien qu’elle ait été un pas important vers la cohabitation religieuse, demeure une paix fragile et temporaire. Cette fragilité est mise en évidence par la guerre de Trente Ans, qui éclate en 1618. Ce conflit sanglant remet en question les fondements de la paix d’Augsbourg et en souligne les limites d’application. Il faut attendre le traité de Westphalie en 1648 pour parvenir à une résolution plus durable des conflits religieux en Europe.
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